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Rencontre avec Laurence JENK, artiste de l’iconique Bonbon et figure incontournable de l’art contemporain français à l’international

JenkLaurence JENK – Crédit photo : GIL ZETBASE

Laurence JENK offre au monde un univers où la gourmandise et les souvenirs d’enfance ont toute leur place. Connue et reconnue pour ses sculptures Bonbon géantes qui allient universalité et simplicité, elle décline son art autour du mouvement de la torsion, un mouvement qui marque les formes qu’elle crée, quelle que soit la matière. Ses œuvres sont exposées partout dans le monde : galeries, collections publiques, institutionnelles ou privées, musées. 

Française, Laurence JENK — ou simplement JENK — compte parmi les artistes d’art contemporain les plus influentes. Elle a reçu en 2019 la distinction de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et elle a été classée à la 430e place du top 1000 des artistes contemporains internationaux les plus vendus ces vingt dernières années (rapport Artprice 2020).

Elle nous éclaire sur ce qui l’a amenée à créer, sur la construction de son style, sur son iconique Bonbon et sur ses inspirations.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

Laurence JENK : Je suis une artiste autodidacte. À l’origine, je n’envisageais pas de devenir une artiste, mais depuis mon plus jeune âge, je ressentais l’envie et le besoin de m’exprimer. Ce n’est que bien plus tard que j’ai pu me révéler à travers l’art. J’ai pris des cours du soir à l’Association des Beaux-Arts de Cannes puis j’ai laissé ma créativité s’exprimer sans retenue. De cette expérience cathartique sont nées d’innombrables sculptures que j’ai voulu partager avec le monde entier. C’est ainsi que je suis passée de petites expositions ponctuelles à des expositions plus importantes dans des galeries partout dans le monde. 

 

Comment avez-vous construit votre style ?

Je n’ai pas cherché à construire un style en particulier. C’est le style qui s’est imposé à moi à travers mes premières sculptures. J’ai démarré avec de réels bonbons — des compositions sur toile emprisonnées dans des résines inclusions —, puis à partir des chutes de plexiglas, j’ai réalisé les sculptures Wrapping Bonbon que nous connaissons encore aujourd’hui.

 

Pourquoi le bonbon ?

Le thème du bonbon est au cœur de ma créativité. Enfant, j’en étais privée. Cette privation s’est transformée en obsession pour exorciser les blessures de mes jeunes années. De cette obsession est née la passion. Le Bonbon est un peu ma « madeleine de Proust », les bribes d’une enfance révolue.

Le plexiglas est mon matériau de prédilection. Mes premières sculptures ont été réalisées dans cette matière que j’ai réussi à dompter après de nombreuses expérimentations. La torsion était née !

Avec la maîtrise du geste, j’ai utilisé le marbre, le polyester, le verre de Murano, l’aluminium ou le bronze pour créer mes œuvres.

Puis sont nées d’autres œuvres, toujours à partir de la torsion de la papillote de mes sculptures Bonbon — des collections telles que l’ADN ou les Papillons —, et inspirées de mes voyages — mes œuvres Buildart ou encore les Robots —, sans oublier les œuvres sur toile. Plus récemment, j’ai décliné le Bonbon sur de nouvelles collections : Monacandy, Wrapping Twist ou encore Ice Candy.

 

Laurence JENK - Crédit photo:  Franz Chavaroche
Laurence JENK – Crédit photo: Franz Chavaroche

 

Comment naît une de vos œuvres ?

Tout est prétexte à l’inspiration. Un voyage, un livre ou un magazine, un lieu, un reportage, une œuvre architecturale… Avant l’étape de création, je réalise des croquis et des virtuels avec souvent des mises en situation de l’œuvre. Dans le cadre d’une commande d’un client privé ou institutionnel, l’écoute et les échanges sont primordiaux. Au-delà de connaître ses goûts et ses envies, c’est surtout mon ressenti qui me permet de dessiner les premières ébauches. 

 

Vous revendiquez au quotidien votre place de femme dans le monde de l’art et du luxe : pouvez-vous nous éclairer sur cette position ?

De tout temps, la Femme n’est pas considérée comme une artiste en tant que telle. Les mentalités évoluent bien sûr, mais il y a encore du chemin à parcourir. Pour moi, l’artiste doit se distinguer par sa créativité et ses œuvres, et ne doit pas se réduire à une guerre des genres. Tous les artistes ont connu des obstacles, homme et femme confondus. Je les surmonte avec une créativité et un travail acharné. Mon engagement ne se limite pas aux droits des femmes, je soutiens depuis de nombreuses années des causes qui me tiennent à cœur comme la lutte contre le cancer, contre les violences faites aux femmes ou pour la protection animale.

 

Quels sont les artistes qui vous inspirent ?  

L’œuvre incommensurable de Pablo Picasso bien sûr ! Pour son génie, sa créativité et son imagination débordante. Je suis aussi très marquée par les œuvres, la vie et le destin de femmes artistes inspirantes telles que Niki de Saint Phalle, Louise Bourgeois et Camille Claudel.

 

L’année 2023 de JENK, déjà bien entamée, s’annonce riche et enthousiasmante. Elle prépare actuellement plusieurs expositions en France et à l’étranger. Elle a réalisé une œuvre en hommage aux 50 ans de la disparition de Picasso qui est exposée jusqu’au 10 juin 2023 à Barbizon et qui rejoindra ensuite une exposition muséale. Elle expose des œuvres monumentales dans la ville de Cambrai jusqu’en juillet. Deux de ses œuvres sont présentées au DFIC de Dubaï jusqu’à la fin septembre. Enfin, elle a différents projets sont en cours en Turquie et en Grèce, parmi d’autres pays.

 

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