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Rencontre Avec Sandrine Bizzaro & René Bosne De 2B Management : l’Agence Des Photographes Stars

Crédit Peter Lindbergh

À l’occasion du lancement des « Fashionweeks » de Paris, Milan & New York, du lancement du calendrier Pirelli et du livre d’Ellen von Umwerth, j’ai rencontré ceux qui, en coulisse, négocient les contrats des plus grands photographes du mondeRencontre, le 16 février à New York, avec Sandrine Bizzaro et René Bosne, présidents-fondateurs de 2B Management, l’agence des photographes Peter Lindbergh, Miles Aldridge, Ellen von Unwerth, Tom Munro, Francesco Carrozzini

Sandrine Bizzaro & René Bosne  Crédit Margaux Fournier (2B management)

2B est une jeune agence : elle a été fondée en 2010. Mais vous, vous êtes dans le métier depuis longtemps…

Nous avons commencé à travailler ensemble en 1992 ! À l’époque, nous travaillions pour une autre agence de photographes. Nous étions basés à Paris, comme tout le monde. Et puis peu à peu, le marché s’est déplacé à New York. Je suis arrivé en 1996, Sandrine m’a rejoint en 2001. Enfin, en 2010, nous avons décidé de nous lancer seuls, en indépendants, et 2B (comme Bosne et Bizzaro), a vu le jour.
Peter Lindbergh est tout de suite venu avec nous. Les autres photographes sont arrivés l’année suivante. Sandrine s’occupe de l’aspect créatif, René gère le business, les contrats, les droits, les copyrights.

Combien êtes-vous aujourd’hui ?

Il y a 4 personnes à Paris, 1 à Londres et 5 à New York.

Pourquoi choisir une toute petite agence comme la vôtre ?

Notre agence est jeune, mais nous avons chacun plus de 20 ans d’expérience dans le métier ! Lorsque nous avons créé 2B nous voulions impérativement créer une petite structure qui nous permette de rester proche de nos artistes .
Nous avons choisi des artistes qui ont la même vision que nous, qui préfèrent une représentation familiale plutôt qu’une grosse structure.
Nous ne représentons que des photographes. C’est un choix que nous avons fait dès le départ, et qui nous laisse une grande liberté artistique : puisque nous ne représentons pas de directeurs artistiques, de coiffeurs-maquilleurs, de stylistes… Nous pouvons choisir, projet par projet, sans conflit d’intérêt, ceux qui nous semblent les meilleurs.

Économiquement, c’est un choix qui a un coût ?

Économiquement oui, c’est certainement moins intéressant, mais vendons du rêve et non pas un package d’artistes.

Vous ne voulez pas faire grossir votre agence, en racheter d’autres, comme c’est le mouvement global dans le secteur depuis quelques années ?

Non, cela n’est pas notre stratégie. Encore une fois, nous préférons privilégier le contact, le rapport humain, la communication avec des interlocuteurs précis. 2b est aussi notre “bébé” dont nous voulons nous occuper nous-mêmes.
Notre travail se fait essentiellement sur la confiance et la durée. La qualité de nos artistes, qui, tous, ont une « signature » très reconnaissable, nous voulons les mettre en avant, mettre l’accent sur leur personnalité unique et leur différence et préférons rester indépendant plutôt que de rejoindre un grand groupe.

Le digital a-t-il révolutionné votre métier ?

Le digital a sans aucun doute révolutionné notre métier. L’avantage est qu’aujourd’hui la création d’une campagne est beaucoup plus rapide, le client peut par exemple voir quasiment en temps réel a quoi vont ressembler ses photos, alors qu’avant il fallait plusieurs semaines.
L’inconvénient est que les fuites sont plus faciles avec le numérique et que nous devons nous assurer que tout est bien verrouillé avec des équipes de confiance. Le nombre de personnes nécessaires sur une campagne demeure le même qu’avant, mais les techniciens du ‘digital’ ont fait leur apparition.

Crédit Peter Lindbergh


N’avez-vous pas peur que votre taille vous fasse perdre des appels d’offres ?

C’est avant tout la qualité du travail de l’artiste qui compte. Nous sommes une société de services. La taille de notre structure (un peu comme une ´boutique agency‘) nous permet vraiment de gérer nos artistes et de nous concentrer sur leur image. C’est l’essence même de notre métier.

Comment voyez-vous l’avenir : quels sont vos relais de croissance, disons, à 5 ans ?

La structure restera à taille humaine, seuls les artistes continueront à grandir…

Crédit Peter Lindbergh

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