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Le Designer Henrik Fisker Est De Retour Avec Un Business Plan Pour Un SUV Électrique

Henrik Fiskerxray image of a car with test driver, 3d illustration

Il y a dix ans, quand Tesla lance son Model S révolutionnaire qui fait d’Elon Musk un milliardaire, c’est le designer Henrik Fisker qui se positionne en tant que leader dans l’industrie naissante du véhicule électrique. Il a alors de nombreux atouts dans sa manche : de bons contacts, des fonds de capital risque, un prêt fédéral avec peu d’intérêts de $528 millions et un concept innovant d’hybride rechargeable sur batterie. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu et une ribambelle d’obstacles s’est interposée : des défauts de batterie, des problèmes techniques, et une tornade qui détruit une livraison de voitures Karma automatiques de Fisker d’une valeur de 103 000 $ chacune. Autant d’obstacles qui ont mené l’entreprise à la faillite en 2013.

Aujourd’hui, Fisker est déterminé à faire un retour sur le marché en 2020. Sa nouvelle société Fisker Inc. à Los Angeles est sur le point de lancer en production un crossover élégant, rechargeable par batterie et à des prix étonnamment abordables. La production doit commencer en fin d’année prochaine et il est disponible à la vente avec un mode de paiement en différé. Tout comme Tesla, l’entreprise distribuera ses véhicules à domicile à ses clients, pour réduire les coûts d’un concessionnaire.

Le modèle Electric Ocean, dévoilé à la CES de Las Vegas en début d’année, vaut 37 499 $ et contient des éléments écologiques tels que le toit en  panneaux solaires et des matériels recyclés. La réservation coûte $250 et le modèle de base sera disponible avec un bail flexible et à durée indéterminée pour seulement 379 $ par mois, maintenance et services compris.

Les modèles haut de gamme se vendront plus de 60 000 $. L’intérieur high-tech avec grande console à écran tactile contient un système de projection d’affichage et une option karaoké pour les conducteurs qui aiment chanter.
« Nous avons déjà programmé la production, qui commencera l’année prochaine. Nous avons une chaîne logistique sécurisée et une marge de manœuvre de plus de 1 million de véhicules entre 2022 et 2027 », déclare Fisker à Forbes. Il ne dévoilera pas où seront construits les véhicules et combien a coûté la production, mais il promet de divulguer plus d’informations concernant la liste des « partenaires de l’automotive ». Certains d’entre eux pourraient être des fournisseurs et concepteurs automobiles qui manquent de véhicules électriques dans leur gamme — pour le Salon de Genève en mars.

Le retour de Fisker arrive alors que Tesla est en pleine transition de volume de production. Les actions de Tesla ont augmenté depuis octobre, propulsées par la demande de voitures et crossovers électriques ainsi que par les attentes concernant la nouvelle usine à Shanghai qui a commencé à livrer des Model 3 S en Chine et dont on espère qu’elle continuera sa croissance. Le cours du marché a atteint les 85,8 milliards de $ le 10 janvier, elle est devenue l’entreprise automobile la plus rentable de l’histoire selon les données du Dow Jones. 

Tesla peut bien vendre 500 000 véhicules en 2020, d’une valeur de 40 000 $ environ pour les modèles les moins chers, le marché de la voiture électrique ne sera un marché de masse sans augmenter la production. C’est sur cela que mise Fisker.
« Pour atteindre notre gamme de prix et être rentable, il faut vendre des millions de véhicules. Alors ce qu’on a fait, c’est qu’on s’est allié à des groupes en devenir pour partager des composantes, et nous avons déjà trouvé des composantes pour tout le groupe motopropulseur, » déclare-t-il sans plus d’explications. « Nous nous sommes concentrés sur la construction de notre modèle d’entreprise afin de nous assurer que nous pouvons proposer un modèle loué à 379 $, ce qui est très bas – le bail moyen aux États-Unis est de 433 $ – et le prix de base est de 37 499 $. On a une marge bénéficiaire.

Pour réussir, les start-up automobiles, électriques ou autres ont besoin de beaucoup d’argent. Dans ses débuts, pour survivre, Tesla avait obtenu des investissements de la part de Toyota, Daimler et Panasonic, ainsi qu’un généreux prêt fédéral et une introduction en bourse pour démarrer son usine de Fremont, en Californie.

À l’âge de 56 ans, Fisker reste un designer et un porte-parole de talent pour son entreprise, mais il est encore trop tôt pour savoir s’il peut tenir ses promesses.
Les fonds et les partenariats sont deux points fondamentaux pour une entreprise, mais il reste très discret là-dessus. 
Néanmoins, sa dernière expérience en start-up lui a beaucoup appris et il pense sincèrement que ses connaissances combinées à l’augmentation de la base d’approvisionnement de batteries, moteurs, et autres composants nécessaires pour produire des véhicules électriques, feront son succès.

“Par expérience, la leçon à retenir, c’est qu’il est extrêmement difficile de tout faire soi-même. L’industrie automobile a beaucoup évolué pendant plus d’un siècle, il ne faut pas sous-estimer ce qui est nécessaire pour non seulement créer une voiture, mais la produire, la livrer, et ensuite maintenir le flux de revenus en croissance permanente pour produire les modèles suivants. Tout cela est compris dans notre business plan”, déclare-t-il.

“Il n’y a qu’une façon pour que ça marche : il faut avoir de très gros partenaires. Et c’est exactement ce que nous avons, et pas que pour investir.

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