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Plusieurs décès signalés à l’aéroport de Kaboul alors que des Afghans tentent de s’accrocher à un avion américain en partance

KABUL, AFGHANISTAN — MAY 9, 2021: A wounded Afghan soldier is transported on UH-60 Blackhawk back towards Kabul, Afghanistan, Sunday, May 9, 2021. The Afghan Air Force, which the U.S. and its partners has nurtured to the tune of $8.5 billion since 2010, is now the governmentÕs spearhead in its fight against the Taliban. Since May 1, the original deadline for the U.S. withdrawal, the Taliban have overpowered government troops to take at least 23 districts to date, according to local media outlets. That has further denied Afghan security forces the use of roads, meaning all logistical support to the thousands of outposts and checkpoints Ñ including re-supplies of ammunition and food, medical evacuations or personnel rotation Ñ must be done by air. (MARCUS YAM / LOS ANGELES TIMES)

Plusieurs décès ont été signalés dans le chaos qui règne à l’aéroport de Kaboul, où les forces américaines ont eu recours à des tirs aériens et à des hélicoptères volant à basse altitude pour disperser des milliers de ressortissants afghans qui s’étaient entassés sur le tarmac dans une tentative désespérée d’attraper un vol pour quitter le pays, un jour seulement après que les talibans ont pris le contrôle de la capitale afghane.

 

Principaux faits

  • Selon Christiaan Triebert, journaliste au New York Times, les médias locaux ont montré des personnes courant le long d’un avion C-17 de l’armée de l’air américaine en train de décoller de la piste, et s’accrochant à ses côtés, avant de plonger vers la mort après que l’avion a pris de l’altitude.

https://twitter.com/Mediavenir/status/1427213154673647619

  • Plus tôt dans la journée, des témoins ont déclaré à Reuters qu’au moins cinq personnes avaient été tuées à l’aéroport de Kaboul, mais il est difficile de savoir si ces décès sont le résultat de conditions de bousculade ou de tirs aériens des forces américaines.
  • Tous les vols commerciaux ont été suspendus à l’aéroport de Kaboul, seuls les avions militaires étant autorisés à opérer, selon un avis publié par des responsables américains.
  • Des milliers d’Afghans ont pénétré dans l’enceinte de l’aéroport dimanche soir, dans l’espoir désespéré d’attraper un vol pour quitter le pays. Des vidéos datant de lundi matin montrent des centaines de personnes essayant de monter dans un avion en escaladant l’échelle située sur le côté d’un pont à réaction.
  • Le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a confirmé que tout le personnel de l’ambassade des États-Unis avait été évacué vers l’aéroport de Kaboul, dont le périmètre est sécurisé par les forces américaines.
  • Plus tôt dans la journée, l’ambassade des États-Unis à Kaboul a indiqué sur Twitter que la situation dans la ville était dangereuse et a demandé aux citoyens américains et aux ressortissants afghans de ne pas se rendre à l’aéroport avant d’en être informés.

 

Le contexte

Les talibans ont envahi Kaboul dimanche, ne rencontrant aucune résistance après la fuite du président afghan Ashraf Ghani. La rapidité du blitz militaire des talibans a pris de court les États-Unis et nombre de leurs alliés qui tentaient d’évacuer le personnel de leur ambassade et d’autres fonctionnaires du pays. Des rapports antérieurs des services de renseignement américains laissaient entendre que l’armée afghane, formée par les Occidentaux, pourrait être en mesure d’empêcher l’avancée des forces talibanes dans la prise de Kaboul pendant 90 jours supplémentaires, bien après la date limite du 31 août fixée par l’administration Biden pour l’évacuation de toute la présence militaire américaine d’Afghanistan. Dans la nuit de dimanche à lundi, Washington a déployé un millier de militaires américains supplémentaires pour appuyer les 5000 soldats déjà mobilisés à Kaboul afin de faciliter l’évacuation des Américains. Le départ soudain des diplomates et du personnel occidentaux semble avoir déclenché la panique parmi les ressortissants afghans, en particulier ceux qui travaillaient avec des troupes ou des ambassades étrangères, qui craignent désormais d’être relayés par les talibans. Après avoir pris le pouvoir, le groupe militant a tenté de projeter le calme en faisant circuler des vidéos montrant des rues tranquilles de la ville. Mais des informations faisant état de représailles des talibans à l’encontre d’anciens soldats du gouvernement afghan ont commencé à circuler sur les médias sociaux et de nombreux Afghans ont exprimé publiquement leur crainte pour leur vie. Les talibans contrôlant tous les points de passage terrestres hors d’Afghanistan, l’aéroport de Kaboul reste le seul moyen de quitter le pays.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

 

<<< À lire également : Les talibans prennent le contrôle du palais présidentiel afghan alors que les États-Unis évacuent le personnel >>>

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