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Capter Puis Conserver L’Attention : Quand Le Public Contribue Au Spectacle

Attention@GettyImages

Capter puis conserver l’attention d’individus sur-sollicités : tel est le Saint Graal des annonceurs et des médias. Rien de moins facile pourtant, dans un contexte de surabondance de l’information !

Comme le rappelle Herbert Simon, Nobel d’économie 1978, « une abondance d’information crée une rareté de l’attention et le besoin de répartir efficacement cette attention parmi la surabondance des sources d’informations qui peuvent la consommer ». L’expression «  temps de cerveau humain disponible » utilisée par Patrick Le Lay il y a quelques années avait fait polémique, mais c’est bien de cela dont il s’agit.

Le numérique amenuise-t-il notre capacité attentionnelle ? Certains experts estiment qu’il génère une perte de la capacité de concentration des individus. D’autres avancent le contraire. Et quand certains instituts leur posent directement la question, les Français, considèrent, pour les trois quarts d’entre eux, qu’il n’a pas d’impact négatif sur leur attention. Si les analyses divergent donc sur le sujet, ce qui est certain, c’est que l’attention des internautes est plus importante dès lors qu’ils s’engagent personnellement. Inversement, elle est moindre quand ils sont des spectateurs passifs. Donc il faut rendre le spectateur, acteur du média et de son contenu.

Précisément, les nouveaux formats de médias leur permettent de plus en plus d’interagir. Au point même de contribuer aux contenus. Cette interactivité devenant de plus en plus la norme, ils participent au spectacle, en commentant ce qu’on leur donne à lire, à voir et à entendre. Dans la mesure où ils prennent plaisir à s’impliquer – majoritairement par le biais des réseaux sociaux – ils sont plus tolérants sur la nature des programmes. N’est-on pas moins sévère sur ses propres productions que sur celles des autres ?

Mais alors quid alors des médias qui n’offrent pas cette possibilité d’une caisse de résonance ? Sont-ils condamnés à péricliter ? Le couperet est simple bien que radical : ils doivent plus que jamais miser sur l’exclusivité, l’excellence, la singularité du contenu ! Précisément quand l’individu est spectateur et non pas acteur, il faut combler ses attentes. Voire le surprendre !  Certes, il pourra toujours tweeter en parallèle, mais, dans la mesure où le contenu est descendant, la qualité du contenu auquel il est exposé doit être superlative. Cette dernière ne se juge pas avec les yeux du producteur. C’est la qualité « perçue » qui est en jeu : c’est-à-dire celle qui incite à la discussion ou aux échanges sur les réseaux sociaux. Ainsi, la bataille de l’attention avec le consommateur se gagne désormais à coup de superproduction (de contenu) ou par une co-construction avec son audience. Deux voies très différentes, complémentaires, qui forcent à adopter une stratégie claire ainsi que de réels moyens associés

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