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Voyage Aux Philippines : Palawan Les Flots

Les Philippines, c’est 7106 îles couvertes de forêts, bordées de plages paradisiaques et une population catholique à 83% unie sous un drapeau national depuis le 12 juin 1898 après l’indépendance arrachée à l’Espagne. A l’exception de la région autonome de Mindanao au sud du pays, source d’agitation depuis plus de trente ans, et réputée dangereuse, à éviter absolument, les autres régions sont un havre de paix.

La Paix n’est pas un vain mot aux Philippines. Ici, les gens sont libres, les corps déliés, le sourire accroché aux lèvres en permanence, une insouciance qui évoque ce que doit être la vie heureuse, en communauté. La paix, elle est aussi inscrite aux frontons de chaque école: « Peace Zone ». On l’enseigne comme une valeur existentielle et c’est inspirant. 

Les Philippins incarnent assez nettement les symboles de leur drapeau: le soleil symbolise la liberté, gagnée au terme d’une Révolution. La couleur blanche symbolise la pureté: ils sont directs, ouverts, spontanés et accueillants. Le bleu, la paix et l’égalité: c’est un pays où le touriste ne se sent pas agressé mais se coule dans le flux du quotidien des Philippins à la joie de vivre communicative. Le rouge, le courage et la persévérance: travailleurs, et appliqués, ils ont été durement traités par l’occupant Japonais pendant la seconde guerre mondiale qui avaient fait des Philippines une base aérienne stratégique du combat du camp nazi contre les Alliés. Les Philippins ont dû défricher la forêt vierge pour construire les bases aériennes au prix de nombreuses vies. Ici, on n’oublie pas le passé, on l’enseigne.

 

Palawan, pure destination de rêve

7106 îles et .. Palawan, la 7107 ème, pure destination de rêve pour jeunes aventuriers des temps post-modernes en quête de nature, de plage et de plaisirs simples. Manille, la capitale, est à fuir, polluée, embouteillée, elle présente peu d’intérêt. Vite, on s’envole vers le sud pour atterrir à Puerto Princesa, la capitale de Palawan. Première émotion philippine, celle du tricycle qui vous attend à la sortie de l’aéroport. Une institution, un mode de vie. D’une laideur absolue, né d’un mariage entre un hanneton et une auto-tamponneuse, il incarne la débrouillardise et l’esprit de service: une moto 125cm3 à laquelle on a collé un side car en métal avec un toit et un pare-brise de récup. On peut s’amuser à tirer leur portrait car chaque tricycle est unique, en couleur, en forme, en déco intérieure. Le chauffeur y case les valises, les touristes touristes et le soir ramène des poignées d’étudiants à la maison. C’est comme un tour de manège à chaque fois! Il nous dépose à la gare routière et de là, on attrape un minibus en direction de Sabang, première plage de la collection.

L’hôtel Daluyon Beach and Mountain Resort à Sabang

Sabang, c’est un petit village de pêcheurs dans son jus au bout d’une longue plage de sable coralien, d’un blanc pur bordée de cocotiers. Juste deux hôtels ici: un chic et un écolo, fait de bungalows tout confort à 10 mètres de la plage. L’hôtel Daluyon Beach and Mountain Resort croule sous les récompenses pour sa conscience écologique et son fonctionnement à l’énergie solaire, en accord avec la politique locale: préserver la nature, la propreté, privilégier le développement durable.

De Sabang, on prend la banca, la pirogue à moteur, pour visiter une merveille du monde: la plus longue rivière souterraine navigable, sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco. On débarque sur une autre plage et on s’enfonce dans la forêt sur un ponton de bois. Au bout se trouve l’entrée de la grotte explorée en canoé, au rythme de la pagaie, silencieux, pour ne pas effrayer les chauves souris et espèces de poissons rares qui l’habitent. Le gouvernement philippin a confié la gestion de ce parc national aux autorités locales, ce qui prouve le haut intérêt et l’engagement du peuple philippin envers la protection de son patrimoine naturel. La grotte est fascinante par la créativité des formations rocheuses dans lesquelles les guides voient ici la Vierge, là, la croupe de Sharon Stone.

Bonheur ultime, le premier bain!

Le soir, les Philippins se couchent tôt. Pas de beuveries dans les gargotes du bord de plage. On dîne, on boit une San Miguel, l’excellente bière locale, on s’offre un massage dans l’une des multiples cabanes sous les cocotiers, tout ceci dans une atmosphère bon enfant, et dodo à 22 h!

Le bonheur ultime, c’est le premier bain! L’eau chaude, comme un élixir, animée de petites vagues, le sable fin sous la voûte plantaire, le massage naturel de la mer sur le corps… Et là, on se sent vivant, tout simplement VIVANT en symbiose avec les éléments.

Multitude d’espèces marines à Port Barton

L’aventure continue avec une autre plage pour destination: Port Barton. On la relie en 5 heures en minibus sur une route cimentée, large et neuve, qui se transforme en piste boueuse dans les passages montagneux. Les chauffeurs surfent sur la boue, et le paysage de forêt tropicale défile, monotone et fascinant de diversité végétale. De temps en temps des cris de singes remontent des profondeurs vierges. Port Barton, c’est là qu’on embarque pour pratiquer le sport national: le island hoping, le saut d’île en île. On a réservé deux nuits sur une île dans un petit resort niché près d’un village de pêcheur où ne parvient aucune route. Il faut traverser une baie et trente minutes plus loin, la « Tribal X-perience réservée sur AirBnB se dévoile. Cinq bungalows ronds alignés sous les palmes de leur toit, se pavanent. Les singes apprivoisés accueillent le visiteur. Ici pas d’électricité sauf de 18 à 21 heures. Le village de Bunnuanguin compte 300 âmes, derrière la barrière qui le sépare du petit resort. En s’y promenant, on rencontre les enfants, on shope quelques friandises dans une micro -épicerie, on découvre l’école peinte dans des couleurs tendres, vert et rose. C’est à la façon dont elles sont construites et décorées que l’on comprend la place centrale qu’occupe l’enfant dans la société philippine. Il est aimé, choyé, sacré!

Première expérience de rencontre avec les poissons dans l’aquarium, sur la barrière de corail multicolore, première tortue frôlée dans son vol sous-marin, premiers poissons clowns dans leur anémone, la mer de Chine grouille de vie à portée de masque et tuba: observer la multitude d’espèces marines dans les reflets turquoises qui vous enveloppent, c’est un incontournable à Port-Barton. Le soir venu, le plancton fait scintiller la mer. Le matin, on emprunte une banca et s’enfonce à la rame dans un bras de fleuve à travers la mangrove pour admirer les martin-pêcheurs et les toucans.

Cap sur El Nido recelant de lagons secrets, de grottes et de canyons

Passé deux jours, cap sur El Nido, la station touristique phare dans la partie Nord de Palawan. 5 heures de route, des passages de cols… Cette fois, la station balnéaire grouille d’activité. le meilleur spot pour séjourner est à l’écart, l’hôtel Cadlao, du nom d’une île abrupte posée pile en face de la baie. Pinacolada au bord de la piscine, plaisir de la villégiature chic, et puis on abandonne le confort pour partir en banca explorer l’archipel des Bacuit, 45 îles à marée haute et 25 à marée basse. Ces îles sont des formations karstiques couvertes de forêts et recelant des lagons secrets, des grottes et canyons ou s’engouffre la mer. Une française a fondé Native Exploration et emmène les touristes par petits groupes découvrir ces merveilles à contre-courant du flux touristique pendant 3 ou 5 jours. On mange du poisson sur le bateau et on dort dans des cabanes sur la plage à la lueur du feu de noix de coco.

Pour se remettre de ces trois jours de robinsonnade, rien de tel qu’une soirée électro sur la plage face au coucher de soleil. Pas n’importe où: au Panorama Resort, un boutique hôtel de huit chambres à l’architecture futuriste qui invite régulièrement des DJ’s comme le fameux Edu Imbernon de Valencia. Et tandis que le soleil se dilue lentement dans la mer de Chine, le corps ondule sous la caresse des derniers rayons.

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

L’archipel des Philippines s’étire sur 300 000 km 2 au large du Vietnam et au nord de l’Indonésie. Au sud du pays, l’ile de Palawan, légèrement à l’écart, était reliée à Bornéo par une langue de terre. Elle s’étend sur 425 km du nord au sud et 40 km de largeur.

Sur cent millions de Philippins, 44% vivent dans les villes ce qui fait du pays une sorte de désert vert couvert de jungle.

Au change, cent Pesos philippins valent 1 euro 50 et la nourriture est extrêmement bon marché: on peut faire un bon repas pour 500 pesos, du poisson ou du porc frit, avec du riz blanc et des légumes sautés, une nourritures fraiche et très saine, produite sur place. Les mangues, les papayes, l’ananas sont à profusion.

Pas de visa obligatoire pour s’y rendre, juste un passeport en cours de validité si l’on ne séjourne pas plus de trente jours.

Décalage horaire: + 6 en été et +7 en hiver Quand il est midi à Paris il est 18h à Manille.
La saison sèche de novembre à fin avril est idéale avec des températures variant entre 22° et 30°.
Les îles sont reliées par avion ou selon la distance, par banca, la pirogue à balancier motorisée traditionnelle.
Sur la route, on roule en Jeepney (ancienne Jeep américaine transformée en bus), en tricycle motorisé, à moto ou en minibus collectifs, les voitures étant quasi inexistantes en dehors des villes.

Le vol est long, environ 16h avec escale à Dubaï la plupart du temps.

Ambassade des Philippines à Paris: 4 hameau de Boulainvilliers 75016 Paris
Tel 01 44 14 57 00

 

Les adresses

– Puerto Princesa: Villa Kalachuchi, B&B: un cocon de sérénité à 15 mn de l’aéroport dans le quartier de Bancao-bancao.Sur FB/ [email protected]
– Golden Elephant: restaurant thai sur un ponton au large des mangroves, à l’hôtel Princesa Garden www.princessagardenisland.com
-Sabang: le Daluyon Beach and mountain resort, www.daluyonbeachandmountainresort.com
– Port Barton: Tribal X-perience, sur Air Bnb
-EL NIDO: Hôtel le Cadlao, cadlaoresort.com
-Native Exploration: excursions d’iles en iles http://www.nativexplorationpalawan.com/fr/
-Panorama Beach Club & Resort, sur FB

 

Texte et images par Françoise Spiekermeier pour Plume Voyage Magazine.  

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