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Rencontre : Marie Gas Ou L’art De Choisir

Marie Gas a créé ByMarie, un concept store de mode décliné en un eshop et quatre boutiques entre Paris et le Sud. Devenue une référence en terme de tendance et de style pour son talent à dénicher des pièces rares ou des créateurs en devenir, elle chine lors de ses voyages de New York à Saint-Ouen, et cultive l’art des vacances sans jamais cesser d’aiguiser ses choix. Cigale et fourmi à la fois !

Le décor est posé. Tous les matins ou presque, lorsqu’elle n’est pas en voyage, Marie Gas traverse la Seine sur le Pont des Arts. Elle quitte son appartement, cocon douillet au cœur de Saint-Germain des Prés pour se rendre au bureau, rue Etienne Marcel.

Passer le pont est à la fois pour elle, une forme de voyage et un rendez-vous d’amour avec Paris qui l’émerveille. Le rituel, d’ailleurs pourrait résumer la mission qu’elle s’est assignée et qu’elle ne quitte pas des yeux : créer des passerelles entre l’Art, qui l’inspire, et la vie quotidienne.

Marie Gas a créé autour d’elle un univers de douceur, de calme et de beauté que l’on aborde chaque fois que l’on se rend dans l’une de ses boutiques, by Marie. Les présentoirs sont des nuanciers où elle fait ses gammes de couleurs. Sa vie, c’est choisir, sélectionner, porter à la surface et assembler des objets, des accessoires, des pièces qui, comme les petits cailloux blancs, peuvent jalonner une existence où le style colle à l’air du temps dans une éblouissante évidence, sans chichi, avec simplicité et raffinement. Une fois dénichées, ces « pépites » prennent leur place dans l’espace qu’elle aménage : murs blancs, bois naturel, touches de céramique et de métal… un endroit qui apaise.

Dans ses valises, elle transporte le Sud, Saint-Tropez, Marseille, où elle a passé son enfance et naturellement implanté deux boutiques. De cette histoire solaire, elle crée l’été même en hiver dans ses deux boutiques parisiennes et sur son eshop, permanente invitation au voyage où chaque objet, sélection dans la sélection, incarne l’essence.
Ce désir d’un ailleurs, elle le vit, le suscite, elle en joue, intensément : « le fil conducteur de ByMarie, dit-elle, c’est de proposer des collections de créateurs qui ont une identité forte, des pièces « désirables » derrière lesquelles se cachent des rencontres merveilleuses avec leur créateur. » Le moteur de ce désir, c’est bien entendu le vécu derrière l’objet : une expérience, un instant privilégié, un univers de création, une qualité, une rencontre que Marie ambitionne de partager. Ainsi collectionne-t-elle des instants de désir, les rassemble dans un écrin, et repart inlassablement à la recherche de nouveaux désirs, de nouveaux moments à vivre et partager.

Elle chine, elle chine, partout où elle va, le dimanche à Grimaud, le samedi à Saint-Ouen et surtout à New York, où tout a commencé. « New York j’y ai passé beaucoup de temps dans ma vie. J’ai la prétention de m’y sentir « chez moi ». Elle y a ses habitudes. Prendre son café Downtown, au Bowery Hôtel par exemple. C’est à New York où elle accompagnait son père, André Gas, fondateur des bijoux Gas, que la jeune avocate craque sur un lot de vêtements bohème, le rapporte à Paris. Cet acte, à la fois accident et révélation, engage un changement de cap. « C’était une évidence » dit-elle. « ByMarie, c’est un partis pris, une vision. Et pour être fidèle à cette vision, il faut garder le cap. C’est beaucoup de travail, un rappel à l’ordre permanent, une exigence.  Je sélectionne. Je ne suis pas boulimique. On n’a pas le temps de tout voir ». A cette cadence, Marie Gas a le sentiment d’exprimer davantage un sens artistique que le sens du commerce. « L’art, l’architecture me font du bien ! » confie-t-elle. Et elle ajoute : « j’ai la chance d’avoir encore beaucoup de sincérité ». Par ailleurs Directrice artistique des bijoux Gas, elle crée chaque année une micro collection signée « ByMarie collection » : quelques cachemires en hiver, des kimonos de soie ou des kaftans en été.

Début décembre à Marseille, elle a imaginé un événement, une rencontre privilégiée avec l’une de ses créatrices fétiches, Edwina de Charrette de La Contrie, fondatrice de la marque éponyme LaContrie, spécialisée dans la maroquinerie demi-mesure. La créatrice personnalisera les sacs de sa nouvelle ligne en cuir de chèvre à partir d’un choix de peaux de couleurs et les cordons assortis. Il sera question de rencontre, de plaisir, de choix et d’objet unique. Merci Marie !

http://www.bymarie.com/
http://www.theboweryhotel.com/

 

Texte et images par Par Françoise Spiekermeier pour Plume Voyage Magazine 

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