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Quand L’Hyperréalisme Devient Surréaliste

Photo by Keystone-France/Gamma-Rapho via Getty Images

Appelé le Grand Maitre catalan, Miró est à la fois peintre, sculpteur, graveur et céramiste. Il est l’un des principaux représentants du mouvement surréaliste. Pas moins de 150 œuvres retraceront les 70 ans de carrière du peintre jusqu’au 4 février 2019.

La création de cet artiste d’exception irrigue l’art de tout le XXe siècle, irradiant de sa puissance et de sa poésie près de sept décennies avec une générosité et une originalité inégalées.

Son œuvre reflète son attrait pour le subconscient, pour l’esprit enfantin et pour son pays !

Mont-roig, petit village de Tarragone devient le terroir de son inspiration. En pleine convalescence & durant son adolescence, il prend conscience qu’il réalisera ses rêves et deviendra peintre.

La vie paysanne porte Miró à inventer son propre langage plastique… de provoquer des sensations physiques pour arriver jusqu’à l’âme.

Paris sera un choc et offrira à Miró la possibilité de développer ses capacités de création.

Toutefois, la ferme et les paysages de Mont-roig lui sont autant nécessaires que le stimulus de la vie parisienne.

A ses débuts il montre une forte influence hyperréaliste qui se transformera en surréalisme.

Chaque petit détail de ses premières œuvres deviendra le sujet central de ses dernières…

À la fin de sa vie son objectif est d’assassiner la peinture.

 « Le surréalisme m’a ouvert un univers qui justifie et qui apaise mon tourment, le fauvisme et le cubisme ne m’avaient alors apporté que des disciplines formelles sévères. Il y avait une révolte silencieuse ».

 

Nord-Sud 1917 huile et inscription à la main sur toile 62 x 70 cm collection particulière
Nu debout 1918 huile sur toile 152,4 x 120,3 cm États-Unis, Saint-Louis The Saint Louis Art Museum Friends Fund, 1965

Le tableau  «La Ferme» peint en 1921 est un des tableaux phare de l’époque détailliste.

 «L’important est de s’intoxiquer du grand optimiste que donne la campagne »

 

La Ferme-1921-1922-huile sur toile 123,8 x 141,3 cm États-Unis, Washington National Gallery of Art don de Mary Hemingway, 1987

 

L’admiration qu’il avait pour Paris a donné de l’inspiration à Miró mais, surtout, à l’occasion de son arrivée, son œuvre devient plus onirique, il adhère progressivement aux grandes lignes du mouvement surréaliste.

Sous l’influence de ses amis poètes et écrivains surréalistes, il développe dès 1924 son style unique , une géographie de signes colorés et de formes poétiques en apesanteur placée sous le double signe d’une fraicheur d’invention faussement naïve et de l’esprit catalan exubérant et baroque.

Installé dan son nouveau domicile parisien, avec sa femme Pilar, Miró traverse une période de doute. Il manifeste son désir d’abandonner les méthodes conventionnelles de la peinture, favorisant ainsi une forme d’expression contemporaine. « Personnellement je ne sais pas où nous allons, mon unique certitude est que je veux détruire tout ce qui existe en peinture, j’éprouve un mépris profond pour la peinture ; seul l’esprit m’intéresse».

 

L’Addition-août-septembre 1925-huile sur toile encollée-195 x 129,2 cm France, Paris Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, achat en 1983

Miró transforme le monde avec une apparente simplicité de moyens, qu’il s’agisse d’un signe, d’une trace de doigt ou de celle de l’eau sur le papier, d’un trait apparemment fragile sur la toile, d’un trait sur la terre qu’il marie avec le feu, d’un objet insignifiant assemblé à un autre objet.

Il fait surgir de ces rapprochements étonnants et de ces mariages insolites un univers constellé de métamorphoses poétiques qui vient réenchanter notre monde. « Pour moi, un tableau doit être comme des étincelles. Il faut qu’il éblouisse comme la beauté d’une femme ou d’un poème » avoue Miró.

Puis vint l’époque des paysages imaginaires

Chien aboyant à la lune-1926-huile sur toile 73 x 92 cm États-Unis, Philadelphie Philadelphia Museum of Art A.E. Gallatin Collection, 1952

 

Puis la montée du fascisme

Chien aboyant au cerf-volant -1936-huile sur toile 60 x 73 cm collection particulière

 

Puis beaucoup d’autres chefs d’œuvre retraçant ses époques au Grand Palais jusqu’au 4 février 2019.

Ils disent :

« Pour moi, Miró c’était la grande liberté. Quelque chose de plus aérien, de plus dégagé, de plus léger

que tout ce que j’avais jamais vu. En un sens c’était absolument parfait. »

Extrait d’une note d’ Alberto Giacometti envoyée à Miró le 9 avril 1930.

 

« Miró ne peint jamais bleu-ciel, rose-amour, ni noir-chagrin. Le registre de ses sentiments est infiniment

plus complexe. Ce sont toujours des sentiments de grand format poussés jusqu’à leurs

extrêmes limites. »

Extrait de Hans Arp, préface pour la plaquette de l’exposition « Arp, Calder, Hélion, Miró, Pevsner, Seligmann par Jakovski », Paris, galerie Pierre, 9-24 juin 1933.

 

Avec Qui :

En amoureux, entre amis ou en famille… les enfants adorent ! 

Où :

3 avenue du général Eisenhower

75008 Paris

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