logo_blanc
Rechercher

Paris Photo, Paris Chéri

Paris Photo offre chaque année une diversité de thèmes, de formats, de techniques, de couleurs… un bain de jouvence toujours aussi festif et réjouissant en plein cœur de Paris. Le Grand Palais accueille chaque année cette prolifique exposition dédiée à la photographie.

Les amis, les galeristes, les collectionneurs, les mondains, les touristes… tout ce petit monde cohabite merveilleusement bien, tous réunis autour d’un intérêt commun, la Photo.

Focus sur quelques Artistes À l’honneur dans mon coeur :

Valérie Belin – Née en 1964 à Boulogne-Billancourt, s’oriente assez vite vers une pratique de la photographie marquée par la prise en compte des propriétés intrinsèques de ce medium, qui l’a conduite à s’engager dans un véritable approfondissement de son potentiel esthétique ; Ses premiers travaux sont des photographies de sources lumineuses, qui présentent l’aspect de radiographies, ou de pures empreintes laissées par la lumière.

Quelques étapes

En 2015, le Centre Pompidou – Musée National d’Art Moderne, lui consacre une exposition personnelle. Cette même année, Valérie Belin est également lauréate du 6ème Prix Pictet et expose à cette occasion au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris ainsi que dans de nombreuses institutions en Europe…

En 2016, la galerie Nathalie Obadia expose sa série récente (All Star) dans son espace parisien.

En 2017, elle publie sa deuxième monographie aux éditions Damiani et participe à des expositions thématiques d’envergure à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au Musée d’art et d’histoire du judaïsme, au Musée de design et d’arts appliqués contemporains à Lausanne ainsi qu’à la Fondation Fernet Branca à Saint-Louis.

Valérie Belin – Sterling Silver Jug (China Girls), 2018 – Tirage pigmentaire contrecollé sur Dibond et encadré sous verre antireflet – Galerie Nathalie Obadia, Paris / Bruxelles

 

Seydou Keïta – De 1948 à 1962, l’autodidacte Seydou Keïta (c. 1921 – 2001) a tenu le plus célèbre studio de Bamako : « Le Tout- Bamako venait se faire photographier chez moi : des fonctionnaires, des commerçants, des politiciens ».

En raison du coût élevé du matériel photographique, l’artiste cantonnait ses clients à une seule pose, mais sa grande maîtrise technique lui permettait de révéler la beauté de chacun d’entre eux. Selon lui, « se faire photographier était un grand évènement, il fallait arriver à donner la meilleure image possible de la personne. Souvent, ils prenaient un air sérieux, mais je crois aussi qu’ils étaient intimidés par l’appareil, c’était nouveau.» En famille, entre amis, en solo ou en couples, les modèles étaient mis en valeur devant des fonds d’étoffes à motifs décoratifs, auprès de vélos ou de voitures, portant des vêtements et des costumes prêtés par le studio de l’artiste pour l’occasion. Ils pouvaient également arborer une panoplie d’accessoires utilisés le temps d’une prise de vue (chapeaux, bijoux, montres, stylos ou encore poste de radio).

Seydou Keïta – 1953-1957 – Tirage posthume noir et blanc argentique sur papier cartoline 280g contrecollé sur Aluminium 1mm, – The Pigozzi Collection & Galerie Nathalie Obadia Paris/Bruxelles

 

Agnès Geoffray – plasticienne majeure fait partie d’un ensemble de neuf photographies, retenu pour le parcours « Elles@Paris Photo », et déjà présent dans les collections du Mac Val. 

Un univers de latences, aux situations arrêtées, aux actes suspendus, aux gestes retenus. Que lire dans cette chevelure complexe et torturée? Dans ces mises en scènes ou ces photographies retouchées et réactivées, les protagonistes isolés, paraissent en arrêt, vulnérables et en attente face à un événement à venir, un événement imminent mais qui demeure indéfini, transmuant ces figures en victimes potentielles. C’est un état en devenir, un devenir victime. Mais loin d’être résignées, ces figures apparaissent comme des figures résistantes. Telles des vigies, elles fixent, scrutent et défient leur métamorphose. Nous sommes dans un espace insaisissable où tout peut encore arriver. Ici le devenir des images, le devenir de la figure victimaire appartient au regardeur, au spectateur, c’est à nous de l’inventer. 
 
 
Agnès Geoffray, Last, 2009 – Galerie Maubert B43 Inkjet print on museum paper, 32 x 42 cm, edition of 3
 
 
Payram – « Ce que mes yeux ont vu » est la deuxième exposition personnelle du photographe iranien Payram à la Galerie Maubert. Il y est question d’exil, puisque Payram est parti d’Iran, en 1983, chassé par la Révolution iranienne. Il y est surtout question de sens – la vue bien sûr, mais également le toucher, l’odorat – contraint par l’absence, les manques liés à sa condition d’exilé. Payram – de son nom Khosrow Peyghamy – développe ainsi un travail photographique autour de la fragilité de sa condition d’exilé qu’il met en parallèle avec la fragilité du médium argentique. 
L’exposition présente un ensemble incroyable de polaroids 55 en noir et blanc, entre 1988 et 2008, où Payram expérimente, tel un alchimiste, la transformation de la matière, la trace lumineuse. L’installation « Le Cri » est un ensemble de 9 polaroids, sorte de performance chronophotographique où le mouvement d’un visage hurlant fait disparaitre le personnage dans un voile blanc par un long temps de pause. L’exposition présente enfin un ensemble inédit de polaroids SX70 en couleur – très rare pour Payram, spécialiste mondial du tirage grand format noir et blanc ! -, retravaillés mécaniquement ainsi que par rehauts par l’artiste. Des réfugiés iraniens, recueillis entre 1992 et 1994 par Payram dans son appartement et photographiés endormis dans leur drap, main levée, poing fermé. Les motifs dessinés sur les oeuvres nous rappellent tour à tour Vuillard, Renoir, Klimt… Une époque où, déjà, des réfugiés russes fuyaient la Révolution bolchévique et amenaient en Occident les Ballets russes avec notamment Shéhérazade, et cet attrait pour l’exotisme. Un aller retour entre Orient et Occident. Un juste retour des choses donc.
Le travail de Payram est reconnu d’année en année après un long sommeil dans son atelier. L’an dernier la Galerie Maubert lui offrait un solo show à Paris Photo. Son travail est présent aujourd’hui dans de nombreuses collections publiques (Musée Elysée Lausanne, Bibliothèque nationale de France, Macedonian Museum of Contemporary Art…) et privées (Collection Neuflize OBC, Collection JPMorgan).
 
 
Payram, Fragile, tirage argentique baryté, 1993- Galerie Maubert

 

Jürgen Klauke – est une figure majeure de l’art contemporain. Son influence retentit au-delà des frontières germaniques depuis le début des années 70, période à partir de laquelle il s’intéresse aux troubles existentiels et à la question du genre qui fascinera bien des artistes après lui (de Cindy Sherman à David Bowie).

Au cours de ses quarante ans de carrière, Klauke repousse sans relâche les limites du médium photographique. Il est l’un des premiers à le revendiquer comme moyen d’expression artistique et à présenter des œuvres de grand format (en noir et blanc puis en couleur) quand d’autres utilisent des formats traditionnels ou persévèrent en noir blanc.

Il ouvre aussi de nouvelles méthodes de représentation tels que la séquence ou le tableau photographique, minutieusement mise en scène, dans l’épure et la théâtralité.

Utilisant son corps comme principal sujet d’expression, son œuvre rejoint également la recherche conceptuelle des artistes de son temps, tels que Robert Morris ou Bruce Nauman, ce qui fait de lui un des principaux représentants du « Body Art » et influence ses performances.

 

Photo Callegaresque – Viva España – 1976-1979 Gallerie Suzanne Tarasieve Paris

 

 

En bref

À l’initiative du Ministère de la Culture et de Paris Photo, les femmes photographes seront mises à l’honneur en 2018. Cette proposition portée par Fannie Escoulen (commissaire indépendante) prendra la forme d’un parcours intitulé Elles x Paris Photo débutant au sein de la foire et se prolongeant dans Paris.

196 exposants (tous les secteurs)
44 nouveaux par rapport à 2017 dont 25 premières participations 30 pays représentés

166  Galeries (Secteur principal/Prismes/Curiosa/Films)
40 nouvelles par rapport à 2017 dont 21 premières participations
28 Pays représentés

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC