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Club Med : « Notre Modèle Économique Est Résilient Aux Crises Comme Le Coronavirus »

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Ouverture d’un nouveau resort en République Dominicaine, coronavirus en Chine, développement du Club Med en France, en exclusivité pour Forbes, Henri Giscard d’Estaing, le Pdg du Club Med, revient sur tous les points chauds du moment.

 

Vous venez d’inaugurer votre nouveau resort à Michès en République Dominicaine. La montée en gamme du Club Med se poursuit ?

Henri Giscard D’Estaing : Effectivement notre nouveau village de Michès Playa Esmeralda fait partie de notre « Exclusive Collection », qui regroupe nos établissements les plus haut de gamme tels que Cefalu en Sicile, les Villas D’Albion à L’île Maurice ou encore le Club Med 2. C’est le premier de cette gamme dans la zone Amérique.

La particularité de Michès est d’offrir des prestations encore inédites au Club Med.

Conçu comme aucun des autres resorts Club Med dans le monde, le site comprend quatre villages-boutiques, chacun ayant son propre thème, son atmosphère unique, avec la culture dominicaine comme principale source d’inspiration :

Club Med Michès Playa Esmeralda propose à ses clients une offre complète de sport et de bien-être (école de yoga, centre de fitness, groupe de méditation) avec un encadrement assuré par des professionnels, dans trois lieux d’exception : la canopée bien-être dans les arbres, la plateforme en front de mer et le ponton au-dessus de l’eau.

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L’Exclusive Collection représentera 12 % de notre capacité en 2022 et 18 % du chiffre d’affaires avec l’ouverture en fin d’année du ressort aux Seychelles notamment.

Notre objectif est triple. D’abord, notre clientèle Exclusive collection est fidèle et friande de nouveautés. Le taux de satisfaction de nos clients sur ces établissements est excellent. Ensuite, cette gamme de produit nous permet de continuer de progresser, d’innover, d’inventer de nouveaux services et donc de poursuivre la montée en gamme démarrée en 2003. La troisième raison est plus stratégique. Nous ne voulons pas nous laisser dépasser par le haut. La tendance actuelle est au développement des formules « all inclusive » dans l’hôtellerie haut de gamme. Nous avons été pionniers dans ce secteur et nous comptons bien le rester.

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Le village est situé dans une partie encore vierge de toute activité touristique ?

HGE : Le Club Med a toujours été pionnier. Nous étions les premiers dans la baie de Cancun. C’est nous qui avons développé Punta Cana, également en République Dominicaine. En créant notamment l’aéroport de Punta Cana. Quand nous avons commencé à discuter avec le gouvernement d’un nouveau projet dans le pays, nous nous sommes mis d’accord pour « ouvrir » une nouvelle destination incroyable et totalement vierge. Le président de la République Dominicaine, présent lors de l’inauguration, a d’ailleurs rappelé le rôle clé du Club Med dans le développement du pays. À Michès, nous avons formé 900 personnes aux métiers du tourisme pour subvenir à nos besoins en personnels et à ceux du secteur.

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Votre développement s’accélère également en Chine ?

HGE : Grâce à notre actionnaire Fosun, nous bénéficions d’une capacité exceptionnelle de développement dans ce pays. Nous allons ouvrir des nouveaux villages de ski, notamment dans la station qui va accueillir les Jeux Olympiques. Nous développons également un concept de resorts un peu différent, les Joyview, situés à la périphérie des grandes villes. Dans les Joyview, la clientèle est touristique le week-end et « corporate » la semaine.

 

Le coronavirus vous oblige à fermer 6 de vos 7 villages ?

HGE : En Chine, au nouvel an succède la période la plus creuse en termes d’activités touristiques. Les Chinois bougent peu au mois de février. Pour ne pas prendre de risques, nous avons avancé de quelques jours la fermeture de nos établissements de montagne. Seul le village de Sanya sur l’île de Hainan reste ouvert. L’impact de ces fermetures est donc pour l’instant limité.

D’autant qu’en Chine nous fonctionnons en contrat de management, c’est-à-dire que nous payons des redevances aux propriétaires des villages en fonction de leur taux de remplissage. Notre modèle économique est donc particulièrement résilient à des crises comme le coronavirus.

 

Votre actionnaire chinois Fosun a récupéré la marque Thomas Cook suite à la faillite de l’entreprise. Pour quoi faire ?

HGE : L’objectif est de créer une plateforme numérique à destination des clients étrangers se rendant en Chine. Une sorte d’agence numérique nouvelle génération offrant toute une gamme de service notamment de la conciergerie.

 

En France, votre développement se concentre sur la montagne ?

HGE : Nous ouvrons un resort par an à la montagne. Après Samoëns-Morillon en 2018 et les Arcs Panorama en 2019, nous finalisons le village de La Rosière qui ouvrira ses portes en décembre 2020. Puis, ce sera au tour de Charlevoix au Canada d’accueillir ses premiers clients. D’autres projets verront le jour en Chine ou en Corée. Nous avons l’ambition de devenir le leader mondial de la montagne hiver comme été.

Mais notre stratégie ne se limite pas à montagne. Nous avons, par exemple, un très beau projet à Essaouira au Maroc ainsi qu’en Afrique du Sud.

Pour ce qui concerne la France, nous avons annoncé la fermeture d’un de nos deux établissements en Corse et une réduction de la voilure à Vittel. Dans ces deux cas, la saisonnalité est trop courte pour nous permettre d’exploiter efficacement ces villages.

En revanche, nous avons rénové Opio-en-Provence et nous agrandissons le village de La Palmyre, près de Royan, qui va devenir un 4 tridents.

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