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City Break À Bordeaux Pour Capter Son Énergie

Grand Théâtre © Vincent Bengold

Œnotourisme, patrimoine, gastronomie, volontarisme écologique ou bouillonnement créatif, la pétillante Bordeaux est plébiscitée à l’année. Belle de jour comme de nuit, la capitale girondine se réinvente sans cesse comme une invitation permanente à venir la redécouvrir. ‘Déconfiné’, Forbes est allé prendre la température de cette ville passionnante. Entre terroir et coups de cœur, city break à Bordeaux.

On repeint le monde en vert à Darwin 

On ne vous parle pas de remplacer la menthe de vos mojitos par des brocolis ou de vous éclairer à la bougie ! A Darwin, on change le monde autrement en proposant une alternative viable apte à remodeler nos sociétés névrosées à bout de souffle : ici, la somme de chacun conduit à une vraie logique de création de valeur sur le plan économique, humain, environnemental, artistique, pédagogique… le tout sur fond de justice sociale. Dans une expérience sociologique inédite, l’homme d’affaires iconoclaste Philippe Barre a ‘éco-réhabilité’ l’ancienne caserne Niel pour en faire un véritable écosystème auto-suffisant. Un lieu hybride où se côtoient entrepreneurs de la green economy, adeptes de sports urbains, artistes, défenseurs de la biodiversité, écoliers qui font classe, fab-labs. Mais pas que. Sur plusieurs hectares, Darwin englobe le 1er espace de coworking de France, le plus grand restaurant bio et locavore d’Europe, une conciergerie solidaire, une ferme urbaine, une fabrique à bière, un club nautique et des logements d’urgence pour accueillir les plus vulnérables d’entre nous (réfugiés, femmes battues…).

Vous avez dit utopie ? Non, Darwin c’est une approche résolument inclusive et ancrée dans l’économie réelle avec un impact concret : 1,5 million de visiteurs par an, 680 emplois dans le site, 200 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel cumulés, un rayonnement à l’international avec des délégations étrangères qui viennent ‘comprendre’ le miracle darwinien concrétisé par l’entrepreneur philanthrope Philippe Barre. Un lieu et une personnalité à découvrir d’urgence !

Darwin © David-Manaud

Aux Halles de Bacalan, c’est le (meilleur du) Sud-Ouest dans mon assiette

A Bordeaux, on a décidément de la suite dans les idées quand il s’agit de revamper des friches industrielles laissées à l’abandon. A deux pas de la sculpturale Cité du vin, les Halles de Bacalan dépoussièrent l’approche du marché couvert par un concept novateur : inventer un lieu de vie et d’échanges autour de la gastronomie. C’est l’histoire de trois frères entrepreneurs ((Bixente, Romain et Xabi Alaman) et de leur cousin (Jérôme Lesparre) qui défendent sur 1000 m2 l’idée du bien manger en rassemblant la crème des artisans locaux. Primeurs, bouchers, poissonniers, fromagers, ostréiculteurs, cavistes, boulanger (on y trouve ainsi la plus petite boulangerie de France, l’unique à produire son pain sur le marché), autant d’ambassadeurs exportant leur terroir dans la ville, façon ‘à la bonne franquette !’. Mais un cran plus chic.

© Les Halles de Bacalan

Ici, chaque stand est un voyage que l’on déguste perché sur une chaise haute, assis devant une table en bois, coude-à-coude : du café matinal aux paniers de courses, en passant par les dégustations, les happy hours, les brunch du week-end ou les marchés nocturnes et  autres animations festives, les Halles de Bacalan sont un repaire d’épicuriens. « Deux fois par semaine, nous organisons des événements le soir comme des paellas géantes ou des barbecues. Nous attirons jusqu’à 5 000 personnes », partage l’un des fondateurs Romain Alaman. Au centre du marché, le café Biltoki qui veut dire en basque : « l’endroit qui rassemble », et à quelques mètres de là l’une de votre prochaine émotion culinaire : la Truffe de chez Balme… un plaisir qui se décline en foie gras, en fromage, en condiments ou à l’état pur. Mémorable !

Avis aux gourmets, la galaxie Biltoki s’est aussi des adresses à Anglet (64), Mont-De-Marsan (40)… et bientôt Saint-Etienne (42).

En prendre plein les yeux et les oreilles au Bassin de Lumières

Bordeaux, ‘La Belle Endormie’ ? Pas si sûr… Depuis votre dernier city break dans la capitale girondine, la ville a encore dynamisé son offre en accueillant un nouveau venu : les Bassins de Lumières. Pour ce cru 2020, confinement ou non, le plus grand centre d’art numérique au monde a vu le jour le 10 juin dernier dans un lieu des plus insolites, la base sous-marine édifiée sous l’occupation allemande. Ce bunker indestructible taillé dans un bloc de béton armé de 245 mètres de long sur 162 mètres de large et 20 mètres de haut, est constitué d’un ensemble de onze alvéoles de 100 mètres de long. L’opérateur Culturespaces en occupe désormais quatre, aménagées pour accueillir d’immenses projections d’images numériques. Un procédé éprouvé aux Carrières de Lumières des Baux-de-Provence et à L’Atelier des Lumières à Paris. A titre de comparaison, ces bassins représentent 5 fois la surface du site parisien et 3 fois celui de Provence… De quoi démultiplier l’expérience sensorielle faites de projections visuelles et sonores immersives.

Klimt © Culturespaces Anaka Photographie

Pour leur ouverture, les Bassins de Lumières traversent un siècle de peinture viennoise et proposent un regard original sur Gustav Klimt et ses successeurs à travers des portraits, paysages, nus, couleurs et dorures. Klimt s’impose à la tête de la Sécession viennoise, un courant qui aspire à régénérer l’art en profondeur : il ouvre la voie vers la peinture moderne. Pendant une quarantaine de minutes, les visiteurs découvrent des chefs-d’œuvre en grand format tels que le célèbre Baiser et plongent dans la Vienne impériale de la fin du XIXe siècle. Une création de Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, avec la collaboration musicale de Luca Longobardi.

« Les œuvres d’art originales des grands artistes sont éternelles mais toujours dispersées dans des musées ou chez des collectionneurs, dans le monde entier. Seules les expositions temporaires permettent d’en rassembler une partie, durant quelques mois. La technologie numérique nous permet d’offrir de nouveaux moyens pour rassembler ces œuvres, les faire découvrir ou les redécouvrir, pour les partager avec un public beaucoup plus large et de toutes générations, pendant des durées beaucoup plus longues. », souligne Bruno Monnier, Président de Culturespaces.

 

Art, design et grand cru au Château Les Carmes Haut-Brion

Bienvenue dans le seul Château de la région viticole pouvant se prévaloir d’une adresse à Bordeaux ! Au cœur de l’appellation de Pessac-Léognan, le Château Les Carmes Haut-Brion se distingue aussi par son chai qui ne ressemble à aucun autre avec son design made in Philippe Starck. Un choc esthétique [futuriste] « qui ancre dans le XXIème siècle l’histoire des Carmes Haut-Brion. », énonce le propriétaire Patrice Pichet, PDG de l’empire immobilier Pichet. Jugez plutôt : l’ouvrage comparable à une lame de métal brut, occupe une surface de près de 2000 m² répartis sur quatre niveaux avec au premier étage 300 barriques, au second palier un espace dédié à la réception des vendanges, au troisième une salle de dégustation et, enfin, au quatrième étage une terrasse panoramique de 350 m² avec vue sur le domaine. La prédominance de bois, de l’inox et de béton s’adaptent au mieux à la vinification des différents cépages et terroirs du Château.

Château Les Carmes Haut-Brion ©Teddy Verneuil – @ Lezbroz

L’art, si cher à l’architecte et au Groupe Pichet, trouve aussi sa pleine expression sous les coups de pinceaux d’un artiste esquissant une peinture originale sur la cuve n° 18. Une démarche renouvelée chaque année sur l’une des cuves au service d’un vin élégant et raffiné. Entre bassins et bosquets, le domaine des Carmes Haut-Brion jouit d’un cadre privilégié, le parc paysagé dialogue avec les parcelles : la nature y converse harmonieusement en un bel écosystème préservé. La viticulture utilisée pour l’élaboration des vins est dite raisonnée et suit des méthodes traditionnelles. Depuis 2009, le travail des sols est entièrement biologique, les vendanges sont faites à la main et les tracteurs ont été remplacés par des chevaux ! Ici, tout œuvre à la maturité du raisin…

On poursuit sur la route de l’art de vivre en se prélassant à l’hôtel Yndō…

… Précisément là où Starck a son pendant féminin, l’architecte d’intérieur et entrepreneure Agnès Guiot du Doignon. Pour cette femme de caractère, le design « ne doit pas être confiné au musée. Cela doit servir. ». Adepte de créations très pointues et originales, elle a transfiguré un ancien hôtel particulier typiquement bordelais en un écrin de sophistication de 12 clefs. Couleurs, textures, œuvres d’art se mélangent librement pour réinventer les codes du cinq étoiles, sans ostentation.

© Hôtel Yndō

Le Yndō incorpore à merveille la fin du 19e siècle (moulures, hauteur sous plafond, lustre en verre soufflé de Murano, lits à baldaquin) au présent (mobilier épuré, canapés cosy très contemporains, table en noyer en forme de pétale…). Chaque chambre est décorée différemment, avec des pièces rares. Une cour intérieure verdoyante surplombée d’un splendide magnolia parachève le sans-faute de cette maison d’esthètes où règnent convivialité et confidentialité. Et exclusivité, car l’adresse n’est ouverte qu’aux seuls guests de l’hôtel.

Depuis peu, Agnès Guiot du Doignon a ouvert sa ‘treizième chambre’ sur la presqu’île du Cap-Ferret au sein même d’un cabanon d’ostréiculture reconverti en refuge chic et discret. On se hâte de faire une pierre deux coups !

© Hôtel Yndō

A quelques enjambées, l’Hôtel Le Palais Gallien : premier établissement cinq étoiles du groupe privé « Le Boutique Hotels Collection » en région Aquitaine. Cette seconde adresse coup de cœur ne manque pas de cachet avec sa bâtisse patrimoniale qui renferme des siècles d’histoire architecturale bordelaise. Faisant honneur aux trois philosophes et écrivains emblématiques de Bordeaux, dits ‘les 3 M’ : Montaigne, Montesquieu et Mauriac, chacun des bâtiments de l’hôtel s’inspire de ces différentes époques. Dans le détail, 27 chambres et suites élégantes dotées de terrasses privatives et de jacuzzis nous promettent une délicieuse villégiature sous le signe de la détente. Entre deux excursions, le résident mène la vie de château en bullant près de la piscine extérieure instagrammable à souhait. Un luxe à expérimenter au cœur même de la ville. Le magnifique jardin arboré, le rooftop festif et la carte gastronomique signée de l’excellent chef Younesse Boukkaoui participent à la plénitude du moment. L’Hôtel Le Palais Gallien nous prépare une dernière surprise avec l’ouverture prochaine d’un Spa…Vous avez dit dolce vita ?

© Palais Gallien

Du Grand Théâtre au Miroir d’eau en passant par la Cité du Vin, la Cathédrale Saint-André, les croisières fluviales sur la Garonne, les quartiers branchés, arty, gastro, fashion, Bordeaux a bien des histoires à nous raconter. Pour Olivier Occelli, Directeur général de l’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux métropole, la quatrième agglomération de France est « unique en son genre ! Caractérisée par son ambiance de ville urbaine, son effervescence, sa gastronomie, son influence du Sud-Ouest et, bien sûr, sa beauté architecturale avec son ensemble UNESCO sans pareil après Paris, la cité jouit d’une attractivité à l’année. ».

Cité du Vin © Alban Gilbert

 

Au gré de vos city breaks, n’hésitez pas à solliciter les services d’un guide pour explorer les différentes facettes de la ville.

En attendant, Forbes a questionné Isabelle Auzély, guide conférencière trilingue, au sujet de l’origine des canelés. Sa réponse pleine de poésie est une belle invitation :

« Une douceur sans sophistication, un doux parfum de rhum et de vanille, le canelé est la spécialité de Bordeaux qui se déguste en version mini avec le café ou en taille standard pour la pause goûter. Sous l’Ancien-Régime, les sœurs du couvent de l’Anonciade ont eu la bonne idée de mélanger les denrées diverses collectées auprès des négociants du port de Bordeaux : farine en partance pour les colonies, sucre de canne, rhum, vanille qui en revenaient et bien sûr les jaunes d’œufs que les marchands de vin délaissaient après l’utilisation des blancs pour « coller » les vins (filtrer les lies).  Distribuées aux nécessiteux ou vendus à leur profit, ces gâteaux n’avaient sans doute pas la forme actuelle. C’est au 20ème siècle que les professionnels développent la version plus moderne du canelé dans des moules en cuivre qui lui donnent un croustillant inégalable. Grâce à une cuisson précise, l’intérieur reste fondant pour le plaisir des papilles. ».

Place Saint-Pierre© Vincent Bengold

 

Quid des adresses incontournables de notre guide pour boire un verre sur les quais ?

« Chez Simone, qui est devenue le bar à cocktails à la mode, j’adore l’ambiance, la déco esprit années 30 très végétale, et le nom des cocktails maison Colette, Susanne, Eugénie et, bien sûr, Simone ! (3 quai Louis XVIII). »

« Papillon, 8 quai des Chartrons au look frais et ambiance surfer.

On peut même faire une tournée avec le Symbiose (4 Quai des Chartrons) et le King Kong Bar (72 Quai des Chartrons). »

Carnet de voyage :

Office de Tourisme de Bordeaux

12 cours du XXX Juillet

33080 Bordeaux

Tél. 05 56 00 66 00

www.bordeaux-tourisme.com

www.unairdebordeaux.fr

Darwin

87 Quai des Queyries

33100 Bordeaux

Tél. 05 56 77 52 06

https://darwin.camp/

Les Halles de Bacalan

10 quai de Bacalan

33300 Bordeaux

Tél. 05 35 54 44 82

www.biltoki.com

Bassins de Lumières

Impasse Brown de Colstoun

33000 Bordeaux

Tél. 05 35 00 00 90

www.bassins-lumieres.com

Château Les Barmes Haut-Brion

20, Rue des Carmes

33000 Bordeaux

Tél. 05 56 93 23 40

https://www.les-carmes-haut-brion.com/fr

Hôtel Yndō

108 Rue Abbé de l’Épée

33000 Bordeaux

Tél. 05 56 23 88 88

www.yndohotelbordeaux.com

 

Hôtel Le Palais Gallien

144 rue Abbé de l’Epée
33000 Bordeaux

Tél. 05 57 08 01 27
[email protected]

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