logo_blanc
Rechercher

Kevin Ohana (fondateur de Joe) : « Nous sommes dans une phase d’hyper croissance, avec l’ambition d’atteindre 500 000 utilisateurs fin 2022 »

Kevin Ohana

A SUIVRE | L’application Joe permet  régler ses dépenses en payant en plusieurs fois. En moins d’un an, plus de 80 000 personnes utilisent cette application. Les fondateurs de cette start up, Kevin Ohana et Yohan Elbase, ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin dans l’univers du paiement. Rencontre avec Kevin Ohana.


 

Quel est le principe Joe ?

Kevin Ohana : Joe est la première application de paiement fractionné BtoC qui permet à l’utilisateur d’étaler n’importe quel paiement en 3 mensualités. Notre offre se démarque car elle est totalement indépendante, ce qui permet à nos utilisateurs de payer en plusieurs fois toutes leurs dépenses indépendamment des services proposés par les commerçants. Après avoir réalisé un achat compris entre 100 et 3000 euros, nous notifions l’utilisateur de la possibilité d’étaler la dépense. Il peut alors se faire rembourser le montant de la transaction et ensuite la payer en 3 mensualités. Les dépenses immédiates ne sont pas les seules concernées : l’utilisateur peut également choisir d’étaler une dépense réalisée au cours des 30 derniers jours.

Notre application répond à deux cas d’usages principaux : les dépenses imprévues du quotidien ou les achats plaisirs, shopping. L’objectif de Joe est surtout de redonner le pouvoir aux consommateurs concernant leurs paiements en plusieurs fois avec une solution facile, rapide, flexible et directement dans leur poche. De plus, à l’instar de tous les acteurs du paiement fractionné, nos marchands partenaires peuvent proposer des solutions de paiement en plusieurs fois avec aucune intégration nécessaire. Enfin, notre système de scoring vise à éviter toute surprise ou déception car nous définissons un plafond proportionnel aux ressources de nos utilisateurs. Nous sommes l’unique acteur qui oblige l’utilisateur à connecter son compte bancaire lors de sa première utilisation. C’est ce qui nous permet d’avoir une vision réelle et instantanée de la santé financière de nos clients et éviter tout risque de surendettement.

 

Kevin Ohana :  le client sait s’il doit débourser des frais et pour quel montant. De plus, à l’instar de nombreux acteurs sur le marché, nous avons pris la décision de ne facturer aucune pénalité de retard à nos utilisateurs

 

Comment est née cette idée ?

K. O. : Avec mon associé, nous sommes partis du postulat que les consommateurs ne devraient pas dépendre d’un marchand pour bénéficier d’une solution de paiement en plusieurs fois. En sachant que seulement 15% des dépenses globales des Français sont éligibles au paiement en plusieurs fois, nous voulions redonner ce pouvoir aux consommateurs d’une manière simple et accessible. L’élément déclencheur a été la crise du COVID-19. Nous avions le sentiment que la crise sanitaire allait bouleverser l’économie mondiale et que les habitudes de consommation allaient évoluer. La période dans laquelle nous nous apprêtions à rentrer allait devenir incertaine pour les Français avec notamment des pertes de revenus, de visibilité et donc un pouvoir d’achat plus fragilisé. Il nous fallait trouver une solution pour pallier à toutes ces difficultés. Le lancement de Joe est apparu comme une évidence.

Quels sont vos objectifs à court terme ?

K. O. : Nous sommes actuellement dans une phase d’hyper croissance et avons déjà acquis plus de 80 000 utilisateurs en seulement 7 mois, avec une ambition forte pour ce projet. Nous anticipons de clôturer l’année 2021 avec plus de 100 000 utilisateurs, et avec un objectif à 500 000 utilisateurs d’ici fin 2022. Nous souhaitons également conquérir l’Europe dans un marché en pleine expansion. Nous voulons donner une dimension européenne à notre projet avec l’ouverture d’un ou deux nouveaux pays courant 2022. De plus, afin de soutenir notre croissance, nous allons doubler nos effectifs en 2022. Notre équipe est actuellement composée de 12 personnes, avec comme objectif d’attirer les meilleurs talents dans notre domaine et ainsi l’étendre à une trentaine de personnes d’ici fin 2022. Par-dessus tout, notre objectif principal est d’asseoir notre marque, de la faire connaître au plus grand nombre et de proposer des produits toujours innovants.

 

Quel est votre modèle économique ?

K. O. : Nous facturons une commission sur chaque Joe réalisé. Lorsque cet achat est effectué chez un marchand partenaire, le client ne paie aucune commission et c’est le marchand qui prend en charge les frais. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une dépense chez un marchand non-référencé, le client paie directement les frais. Par exemple, pour un achat de 300€ en plusieurs fois, il n’en coutera à l’utilisateur pas plus de 8€. Enfin, nous appliquons une politique de transparence et sans frais cachés. À chaque Joe, le client sait s’il doit débourser des frais et pour quel montant. De plus, à l’instar de nombreux acteurs sur le marché, nous avons pris la décision de ne facturer aucune pénalité de retard à nos utilisateurs.

 

<<< À lire également : Maxime Durand (co-fondateur de Transition) : « Notre objectif est d’accompagner 1 000 agriculteurs vers des productions bios et déjà 1 500 magasins distribuent nos produits » >>>

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC