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BAM : Comment la start-up est devenue une fabrique d’applications mobiles à 10 millions d’utilisateurs

BAM (Crédits : DR)

Lancée en 2015, la start-up fondée par Baptiste Michel (CEO) et Marek Kalnik (CTO) est devenue en quelques années une référence en matière de technologies multiplateformes. Une approche qui permet de déployer simultanément et plus rapidement une application sur iOS et Android à partir d’un codage unique et d’en réduire les coûts de développement. Grâce à cette expertise, BAM a réussi à fidéliser plus de 150 clients et à signer de beaux projets, comme celui de l’app « Mon Petit Gazon » ou encore du Pass Culture.


Comment est née l’idée de BAM ?

Baptiste Michel : Avec mon associé, nous avons commencé notre carrière chez Theodo en 2013. Un an plus tard, nous assistions à l’essor de l’usage mobile avec à la clé les défis technologiques à relever pour permettre aux entreprises d’être plus véloces. Encouragés par les fondateurs de Theodo, nous nous sommes lancés dans l’aventure intrapreneuriale de BAM avec la promesse d’aller deux fois plus vite que nos concurrents, en concevant et développant des applications sur iOS et Android simultanément. Nous étions les premiers sur le marché avec cette offre. 

Qu’est-ce qui fait la spécificité de BAM ?

Baptiste Michel : BAM est un croisement entre une agence de développement d’applications mobiles et un cabinet de conseil en transformation digitale. Notre objectif est d’accompagner nos clients dans la création d’expérience mobile inédite en concevant et en codant des apps multiplateformes aussi performantes que les meilleures apps natives. Depuis 2015, nous avons réalisé en moyenne 30% de croissance par an. BAM, c’est aujourd’hui un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros (en 2020), 95 BAMers (on continue d’ailleurs de recruter), et 98% de nos clients satisfaits, tant chez les grands comptes (LVMH, Société Générale, Pass Culture, WWF) que chez des scale-ups.

Baptiste Michel, CEO et co-fondateur de BAM (Crédits : DR)

Quel est le secret d’une application mobile performante ?

Baptiste Michel : J’en vois deux. Celui de se limiter à développer peu de fonctionnalités. Les apps qui fonctionnent se contentent de répondre à un seul besoin. Aujourd’hui, 45% des fonctionnalités ne sont jamais utilisées*. La difficulté est d’arriver à bien saisir les préférences et comportements des utilisateurs en partant du terrain. Ce sont des données essentielles qui vont permettre à l’équipe de définir la liste des fonctionnalités. L’autre point déterminant est la nécessité d’investir dans la performance. Il faut être capable de livrer une app où la navigation est instantanée, réactive et sans rupture. C’est un point primordial car au-delà de 100 millisecondes de temps de latence, l’utilisateur se fatigue et risque d’abandonner. Il faut également veiller à minimiser la taille de l’app puisque selon une étude menée par Google, tous les 10 megas économisés augmente de 1.5% la conversion sur le playstore. Un chiffre qui a toute son importance. 

Quelles sont les tendances de fond du secteur ?

Baptiste Michel : Dans les années à venir, je pense que nos usages mobiles vont se rapprocher de plus en plus de ceux de l’Asie, et particulièrement de la Chine où des millions d’utilisateurs ont déjà adopté le modèle des Super-Apps comme WeChat. L’arrivée de la 5G, même tardive, permettra d’accélérer le développement de l’IOT (lnternet des Objets). D’ici à 2025, plus de 25 milliards d’objets connectés sont attendus et vont transformer les usages des consommateurs. Cela obligera les entreprises à repenser leur façon de développer un produit. C’est déjà le cas dans l’industrie automobile avec Android qui a lancé Android Auto pour contrôler sa voiture depuis son téléphone.

Quel a été limpact de la crise sur le marché des applications mobiles ?

Baptiste Michel: La crise a accéléré l’adoption des nouveaux usages mobiles. D’après le rapport annuel d’App Annie sur le “State of Mobile 2021”, les achats intégrés aux applications mobiles ont connu une croissance de 40 % en un an et se sont élevés à 32 milliards de dollars au premier trimestre 2021. Tous les indicateurs clés ont été en nette croissance en 2020 : nombre de téléchargements, heures passées sur mobile par jour, montants dépensés sur les stores… Le marché s’adapte aux nouvelles habitudes mobiles des utilisateurs : achat à distance, meeting en vidéo, etc..

Quest-ce qui fait lactu de BAM aujourdhui ? Les prochains temps forts ?

Baptiste Michel: Nous sommes fiers d’avoir participé à la refonte de l’application “Mon Petit Gazon” en React Native. Cette application de fantasy football connaît un franc succès depuis plusieurs années ! Notre objectif principal est de continuer à satisfaire pleinement nos clients et nos équipes. Nous allons bientôt franchir la barre symbolique des 100 BAMers, un cap dont nous sommes fiers d’autant que nous avons réussi à faire rimer croissance et qualité de vie au travail, puisque BAM est arrivé 3e au classement Happy@Work 2021 dans la catégorie des startups de plus de 50 salariés. En parallèle de ces actions, nous avons décidé d’aller au-delà de la technologie multiplateforme ReactNative sur laquelle nous nous sommes développés en lançant deux nouvelles offres. Avec Flutter (framework multiplatform de Google) et Native (Kotlin et Swift), BAM se place sur de nouveaux marchés, tout en consolidant son positionnement sur son expertise d’origine.

*Chaos Report – the Standish Group

 

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