Plusieurs millions de petits litiges touchent les Français chaque année. Pourtant, les citoyens n’osent pas défendre leurs droits, car ils pensent (à tort) qu’avoir recours à un avocat est nécessaire. La plateforme en ligne Justice Express a été créée pour démocratiser l’accès au droit, et à moindre coût. Ainsi, chacun peut se défendre. Des solutions simples (mise en demeure, médiation) sont disponibles pour résoudre rapidement et à l’amiable son litige. Explications avec Gary Sadoun, CEO de Justice Express.

 

Comment fonctionne Justice Express ?

Gary Sadoun : Le but de Justice Express est de simplifier un maximum l’accès à la justice. Nous souhaitons aider les particuliers à comprendre leur problème dans leur intégralité. Cela passe d’abord par un site internet facile d’utilisation, et accessible à tout moment. La victime y est guidée tout au long de sa procédure. Des questions précises lui sont posées afin de l’aider à définir clairement son litige. La plateforme lui apporte ensuite la solution la plus adaptée, avec des documents personnalisés et remplis automatiquement. Nous nous chargeons aussi de leur envoi à la partie adverse. Voilà en quoi Justice Express représente un gain de temps et d’énergie. La victime d’un litige s’assure ainsi que son problème soit bien légitime et pris au sérieux, tout en s’épargnant des taches qui pourraient paraître fastidieuses ou trop compliquées pour quelqu’un disposant de peu de connaissances juridiques.

 

Comment mettez-vous en place cet accompagnement ?

Gary Sadoun : Nous travaillons en collaboration avec divers partenaires pour couvrir le plus de champs possibles, et donc trouver des réponses toujours plus adaptées aux différents litiges rencontrés. Des huissiers nous aident par exemple à mener à bien les procédures. Quant aux médiateurs et aux experts automobiles, ils nous accompagnent afin d’enclencher le dialogue ou de réaliser les expertises nécessaires. Notre but est d’offrir les meilleures solutions possibles. L’accompagnement s’effectue aussi en amont, bien avant le début de la procédure. Toute personne peut directement contacter un juriste depuis notre plateforme. En cas de doute, il saura l’aiguiller vers le meilleur choix pour entamer sa démarche. Nos juristes peuvent également être contactés lors de la constitution du dossier.

 

Quels types de litiges traitez-vous ?

Gary Sadoun : Le litige le plus récurrent est celui lié à la consommation, et plus précisément aux achats en ligne. Il concerne des plateformes comme Amazon, Cdiscount, la Fnac… En cas de litige, le client se heurte parfois à un manque de réactivité du service client, ou à une procédure trop longue. Deux cas de figure qui peuvent le décourager dans la défense de ses droits. Or, Justice Express est capable de débloquer très vite une situation, car nous envoyons à ces plateformes en ligne des mises en demeure qui sollicitent une réponse rapide de leur part.

Ce type de litige a d’ailleurs été très fréquent durant la crise sanitaire. Et pour cause, les plateformes d’e-commerce n’étaient pas prêtes à recevoir un si grand flux de commandes. Des problèmes de logistique sont apparus, provoquant alors des litiges auprès des consommateurs. Le deuxième litige que nous rencontrons le plus souvent est celui lié à l’immobilier, et notamment aux loyers impayés. Les litiges liés aux prud’hommes occupent quant à eux la troisième position. Nous gérons également les litiges liés à une prestation de services (artisan, plombier, serrurier), à un voyage ou encore aux achats de voiture. 

 

Quels sont les recours pour les victimes ? 

Gary Sadoun : Nous privilégions la résolution des litiges à l’amiable ! C’est le cas pour plus de 70 % de nos dossiers. C’est un point très important pour nous, car notre mission citoyenne est de désengorger les tribunaux. Nos clients disposent de deux options :

  • L’envoi automatique d’une mise en demeure à la partie adverse. Elle dispose de 8 jours pour y répondre. Dans le cadre d’un litige lié à la consommation, cette mise en demeure peut être envoyée par nos partenaires huissiers. Elle a ainsi plus de poids, car marquée du tampon de l’huissier ;
  • Une médiation peut aussi être organisée entre les deux parties afin de trouver un accord. C’est d’ailleurs une solution amiable de plus en plus utilisée et efficace.

Si la phase amiable n’aboutit pas, nous aidons notre client à saisir le tribunal compétent.