Disposer au sein de son entreprise de toutes les spécificités métiers pour être plus efficient et ne plus avoir recours à la sous-traitance, tel est le leitmotiv du groupe Building Management, qui opère dans le secteur du montage d’opérations immobilières depuis 1999. Gary Leclerc, son gérant depuis sa création, nous explique aujourd’hui comment son groupe en pleine croissance relève le défi.

 

Votre groupe propose de nombreux domaines d’activité liés aux opérations immobilières. Pouvez-vous nous les présenter ?

Gary Leclerc : Le métier de base du groupe Building Management est la maîtrise d’œuvre d’exécution ; l’entreprise d’origine avait une double vocation : la conception architecturale, liée à la volonté de construire et la réalisation, liée à l’acte de construire. Sa première croissance s’est faite sur l’économie de la construction, avec deux objectifs : pérenniser les chiffrages et gérer la partie réglementaire et juridique des chantiers ; elle s’est ensuite étendue par synergie sur les cabinets d’architectes, à savoir la partie conception pure de l’acte de construire, qui se décompose en 3 phases : la conception architecturale, la consultation des entreprises et la dernière phase : la réalisation jusqu’à la livraison du chantier.
L’évolution de la règlementation (loi ALUR, loi MOP) a nécessité la création d’un pôle de candidatures avec des bureaux d’études spécialisés et a coïncidé avec notre volonté d’intégrer la chaîne de valeurs, pour gagner en réactivité dans le montage des offres en internalisant toutes les prestations, dans le but de proposer des offres globales. La croissance s’est donc effectuée sur ces spécificités métiers en fluides, VRD, courants faibles, structures – il manque encore un spécialiste acousticien pour compléter notre offre. Le groupe s’étend aussi en parallèle géographiquement du Nord-Ouest vers le Sud de la France.
Grâce à un interlocuteur qui travaille avec toutes les filiales, le groupe se positionne ainsi en tant que leader dans la maîtrise d’œuvre, en particulier les domaines de la conception, la réalisation et le suivi de projets immobiliers. Chaque domaine d’expertise intervient ainsi au sein d’un même projet afin d’y apporter les compétences nécessaires à sa réalisation. La maîtrise de ces compétences et le savoir-faire en interne permettent au groupe de proposer une offre clés en mains, dans un grand nombre de secteurs d’activités, comme les centres de production industriels, les bâtiments médicalisés, le secteur de l’agro-alimentaire, les immeubles de bureaux jusqu’aux administrations et au logement collectif ou individuel.

 

Comment caractériseriez-vous les enjeux de votre secteur ?

Gary Leclerc : L’entreprise a répondu à l’enjeu principal du secteur en effectuant une nécessaire remise en question et en réintégrant en interne les compétences et les spécificités des métiers que nos concurrents récupèrent grâce à la sous-traitance, ce qui leur occasionne une inertie énorme, une perte en efficience et en fiabilité. Grâce à notre offre globale, qui regroupe toutes les spécificités métiers et à notre partage de documentation centralisée, le groupe est en mesure de gagner de 20 à 30 % en productivité, mais aussi en fiabilité. L’intégration des métiers dans la chaîne de valeurs et dans l’acte de construire a pour but de fiabiliser les informations et de réunir sur un même interlocuteur la globalité de la compétence, ce qui entraîne de fait un gain en inertie et un ajustement des coûts. Les enjeux résident par ailleurs essentiellement sur la rapidité de retour, sur la détermination des besoins et les capacités à faire face aux demandes dans le prix et le délai donnés.

 

Les tendances de votre marché sont fortement liées aux décisions du gouvernement : pouvez-vous nous expliquer dans quelle mesure ?

Gary Leclerc : Le marché suit essentiellement :

  • la loi de finance pour la partie immobilière dite en promotion ;
  • le politique pour la partie publique.

Ces deux facteurs, auxquels il faut adjoindre un nouvel acteur, à savoir la prise en compte des aspects énergétiques (énergies renouvelables, RT 2020, végétalisation, traitement des eaux pluviales…), induisent une évolution permanente dans l’analyse, le montage des dossiers et la prise en considération des besoins. 
Contrairement aux clients dans le domaine public, où lenteur et inertie caractérisent la relation avec le client, le groupe apprécie de collaborer avec des clients privés, puisque c’est la base de notre activité. Building Management privilégie le côté humain avec les clients particuliers car il attache de l’importance à la personne, à un rapport humain travaillé, qui suit le projet de chacun sur plusieurs années.

 

Quels sont vos moyens pour maintenir votre structure en pleine croissance en cohérence avec les évolutions de votre marché ?

Gary Leclerc : Seule une réactivité, et une analyse des besoins au plus près avec une remise en question et un replacement dans l’acte de construire peuvent permettre le maintien de notre structure à son niveau. Notre groupe a par ailleurs entamé un processus de digitalisation depuis 6 mois, grâce à un outil ERP développé en interne, ce qui assoit encore plus son adaptabilité.

 

Quelles sont les valeurs qui caractérisent votre entreprise ? 

Gary Leclerc : Longévité et fiabilité, écoute et analyse, adaptabilité sont des valeurs qui caractérisent le groupe, de même que notre expertise de l’acte de construire et nos qualités de conseil. Notre engagement dans le conseil juridique et l’accompagnement financier permet à nos clients une meilleure optimisation fiscale avec l’apport de compétences connexes entre autres. Grâce à un carnet de commandes globalement conséquent, Building Management va poursuivre sa croissance, avec l’objectif de passer de 87 personnes à l’effectif à ce jour à 130 collaborateurs en 2022. Le groupe prévoit également de se développer sur une partie retail déjà engagée par l’ouverture d’une Franchise Mobalpa, puis la projection d’une ouverture d’une franchise Porcelanosa. L’objectif est de complémentariser l’acte de construire dans les phases de finitions.