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Sam Altman serait en train de lever plusieurs milliards de dollars de fonds pour financer un réseau d’usines de production de puces

Sam AltmanSam Altman, PDG d’OpenAI. | Source : Getty Images

Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, serait en train de lever des fonds pour un réseau d’usines de fabrication de semi-conducteurs, alors que la course à la production de puces s’intensifie chaque jour un peu plus.

Article de Antonio Pequeño IV pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

 

Ce qu’il faut retenir

Sam Altman s’est entretenu avec d’importants investisseurs potentiels qui l’aideraient à financer le réseau d’usines de fabrication de puces, a rapporté Bloomberg, citant plusieurs sources anonymes proches du dossier. Des sociétés d’investissement telles que le groupe technologique G42, basé à Abu Dhabi, et le groupe SoftBank, basé à Tokyo, figurent parmi les entreprises en contact avec Sam Altman, a ajouté Bloomberg, notant que le PDG d’OpenAI souhaiterait impliquer dans son projet les principaux fabricants de puces.

Rares sont les détails sur les objectifs de Sam Altman concernant ce projet, qui en est encore à un stade précoce. Cependant, son succès potentiel pourrait jouer un rôle dans l’actuelle guerre des puces entre les États-Unis et la Chine. Les deux pays cherchent à renforcer leur production de puces pour des applications dans les secteurs de l’intelligence artificielle (IA), de l’armée et des biens de consommation.

L’emplacement des usines de fabrication de puces est encore incertain, mais le fait de les implanter aux États-Unis pourrait renforcer la puissance manufacturière du pays, qui fabrique actuellement environ 12 % des puces mondiales sur son territoire et a largement recours à l’externalisation pour réduire ses coûts.

Selon S&P Global, le projet de Sam Altman devrait également se concrétiser parallèlement à l’augmentation de la demande de puces dans un avenir proche ou moyen, à mesure que l’utilisation de semi-conducteurs dans les véhicules augmentera et que les risques commerciaux géopolitiques persisteront.

OpenAI, G42 et SoftBank n’ont pas répondu aux demandes de commentaires de Forbes.

 


48 milliards de dollars

C’est le montant des recettes générées par les semi-conducteurs en novembre, selon Bloomberg, ce qui représente une augmentation de 5,3 % par rapport à 2022.


 

Contexte

Les semi-conducteurs sont de minuscules modules, processeurs et autres types de puces que l’on trouve dans les appareils électroniques tels que les véhicules automobiles, les appareils médicaux, les ordinateurs, l’armement, les téléphones et les systèmes d’énergie propre. Les États-Unis ont injecté des milliards de dollars dans l’industrie des semi-conducteurs, des dizaines d’entreprises, dont Intel et Qualcomm, s’étant engagées à investir près de 200 milliards de dollars (environ 184 milliards d’euros) dans des projets de fabrication de puces entre 2020 et 2023, selon le New York Times. En 2022, le président américain Joe Biden a signé la loi bipartisane CHIPS and Science Act, qui prévoit des dépenses de 280 milliards de dollars (environ 258 milliards d’euros) au cours des dix prochaines années pour la recherche et le développement de semi-conducteurs, la production et les engagements relatifs à la chaîne d’approvisionnement. Le gouvernement Biden a également imposé des restrictions à l’exportation de puces et d’outils de fabrication de puces vers la Chine, alors que Washington s’inquiète de plus en plus des développements chinois dans les secteurs de l’armée et de l’IA. La Chine, qui a l’avantage de posséder une abondance de ressources naturelles nécessaires à la production de puces, pourrait être soumise à de nouvelles restrictions cette année, selon NBC News, qui cite Dan Hutcheson, vice-président et chercheur principal de la société de renseignements sur les semi-conducteurs TechInsight.

 

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