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Open data et acteurs locaux : ensemble vers l’attractivité !

OPINION// En fédérant les différents acteurs d’un territoire, le partage de données donne lieu à des initiatives permettant aux différentes collectivités locales de se démarquer et de devenir plus attractives.

 

Depuis toujours open data et tissu local sont liés. Très vite les services publics des territoires ont compris tous les bénéfices qu’ils pouvaient tirer des données issues d’une grande variété de secteurs ; météo, transports, sciences, environnement, finance, culture, etc. Croisées avec d’autres datas et contextualisées, elles fournissent aux collectivités territoriales des informations leur permettant d’optimiser leurs processus, de réduire leurs coûts, ou de proposer de nouveaux services à leurs administrés (écoles, assistantes sociales, entretien des routes, transports en communs, etc.). En s’appuyant sur les données du terrain, l’open data soulève les dysfonctionnements et les besoins tout en contribuant au rapprochement élus – citoyens.

 

Rendre visible les initiatives territoriales

L’open data sert la confiance des administrés en leur permettant une certaine forme de contrôle de l’action publique comme le révèle le récent sondage YouGov avec plus de 72% des administrés souhaitant avoir un accès à toutes les données liées à leur lieu de vie. Mais elle offre aussi et surtout aux territoires l’opportunité de gagner en attractivité en développant des services intégrant les besoins et aspirations des citoyens. Depuis près de dix ans maintenant, un certain nombre de collectivités (Ville de Chambéry, Métropole d’Angers…) a ancré les données ouvertes dans ses usages et en a fait le socle de sa transformation numérique.
En rendant visibles leurs atouts en open data, les territoires contribuent à leur développement économique. Par exemple, une région connue pour ses randonnées, si elle rend possible le partage de données ouvertes, pourra permettre la création d’un ebook les référençant et ainsi participer au rayonnement du territoire. Dans la même logique, le musée Albert Kahn dans les Hauts-de-Seine offre la possibilité de parcourir les différentes œuvres de l’artiste et contribue à la diffusion de la culture dans le monde entier.
On peut également citer la région du Pays Basque qui avec son portail open data Zabal offre la possibilité à tout un chacun d’être au fait de l’agriculture de son territoire (Biologique – préservation terre et eau…)
Une région attractive et une région dynamique et créatrice d’emplois !

 

Encourager l’entrepreneuriat local

L’open data vient agiter l’engouement pour l’entrepreneuriat local. On l’a vu la crise sanitaire a accéléré les processus de digitalisation et a forcé les acteurs locaux à trouver des solutions rapidement. Acteurs privés comme publics ont choisi l’open data pour se rendre visible. C’est en publiant un certain nombre de données attenantes à la consommation, fréquence, circulation etc… que les entrepreneurs locaux peuvent appréhender au mieux les initiatives susceptibles de fonctionner au sein de leurs territoires.
A titre d’exemple, l’open data des Banques Populaires sur les paiements par cartes bancaires vient fournir de la matière sur les montants, la fréquence et l’origine du paiement : est-ce un touriste ou un localier ?
Infogreffe ou l’Urssaf communiquent eux sur les créations d’entreprises ou d’emplois mettant ainsi au jour la pertinence de créer de nouvelles affaires sur le marché souhaité.
Enfin dans le domaine de la restauration l’open data de la DGAL (Direction Générale de l’Alimentation) sur les inspections sanitaires des restaurants peut créer des opportunités de développement en franchise par exemple.
Le partage de données permet de fédérer les acteurs d’un territoire. De casser les silos. D’ouvrir les yeux sur ce qui se fait à côté. C’est finalement l’infrastructure invisible des territoires. Comme un réseau routier, l’open data connecte les gens entre eux. Ces initiatives locales, qui maillent l’hexagone, participent finalement à un grand mouvement national. Et si tout commençait près de chez soi ?

 

<<< À lire également : Rapport Bothorel : quelles suites pour l’open data ? >>>

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