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Jusqu’où nous surprendra-t-elle ? Un nouveau secret de « La Joconde » de Léonard De Vinci vient d’être mis à jour

Joconde« La Joconde », Léonard de Vinci, musée du Louvre, Paris, 04/08/2013. | Source : Getty Images

Un échantillon prélevé dans un coin caché de La Joconde de Léonard de Vinci a révélé un grand secret. Le maître italien a peint l’un des plus célèbres de ses portraits en utilisant un composé de plomb qui n’avait jamais été détecté auparavant dans les peintures italiennes de la Renaissance.

 

En utilisant les rayons X et la spectroscopie infrarouge pour analyser la composition chimique du mélange de peinture de Léonard de Vinci, des scientifiques français et britanniques ont examiné des fragments microscopiques de La Joconde et de la Cène, une autre des œuvres les plus connues de l’artiste. Selon une étude publiée mercredi 11 octobre dans le Journal of the American Chemical Society, l’équipe de scientifiques a découvert des traces non seulement de pigment blanc de plomb et d’huile dans la couche située sous l’œuvre d’art, mais aussi d’oxyde de plomb, un pigment orange qui aidait la peinture à sécher et à s’épaissir.

De nombreux tableaux de l’époque de Léonard de Vinci (1492-1519), dont La Joconde, ont été peints sur des panneaux de bois. L’étude conclut que l’artiste, également ingénieur, a probablement ajouté l’oxyde de plomb pour créer une sous-couche préparatoire opaque suffisamment épaisse pour couvrir le bois. Ces recherches témoignent de la fascination persistante exercée par le célèbre tableau, considéré comme l’archétype du chef-d’œuvre de la Renaissance italienne.

Des peintres comme Rembrandt van Rijn, maître du XVIIe siècle, sont connus pour avoir ajouté de l’oxyde de plomb à leurs pigments, mais aucune preuve de cette technique n’avait été trouvée jusqu’à présent dans des tableaux datant de l’époque antérieure à De Vinci.

Le groupe de scientifiques, dirigé par Victor Gonzalez, chimiste au CNRS, a parcouru les manuscrits de De Vinci pour confirmer l’hypothèse selon laquelle l’artiste ajoutait de l’oxyde de plomb à son mélange de peinture, mais ils n’ont trouvé aucune référence solide. C’est alors qu’ils ont eu un coup de pouce : ils ont découvert un minéral de plomb appelé plombonacrite dans la première couche de peinture des œuvres du polymathe. Ils pensent qu’une interaction chimique entre l’huile et l’oxyde de plomb est à l’origine de la formation de la plombonacrite.

Cette découverte témoigne de « l’esprit d’expérimentation passionnée et constante de Léonard en tant que peintre », a déclaré à Associated Press Carmen Bambach, spécialiste de l’art italien au Metropolitan Museum of Art de New York. « C’est ce qui le rend intemporel et moderne. »

La Joconde a fait l’objet d’un examen plus approfondi que pratiquement n’importe quel autre tableau. Les chercheurs ont étudié les lèvres et les muscles de la partie supérieure du visage pour tenter de déterminer ce que son sourire énigmatique pouvait signifier. Ils ont également réfuté l’idée selon laquelle les yeux de Mona Lisa suivent les spectateurs lorsqu’ils se déplacent devant le tableau.

En approfondissant la manière dont De Vinci composait sa palette, les chercheurs ont démontré qu’il restait encore de nombreux mystères à élucider.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Leslie Katz

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