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Une image de « La Joconde » complétée par l’IA générative devient virale

Joconde« La Joconde », Léonard de Vinci, musée du Louvre, Paris, 04/08/2013. | Source : Getty Images

Pourquoi les amateurs d’intelligence artificielle (IA) sont-ils si mauvais lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de l’IA générative ?

 

Sur Twitter, la dernière tendance en matière d’IA voit des amateurs « combler les lacunes » d’images célèbres, de La Joconde aux mèmes emblématiques, grâce au lancement d’Adobe Firefly, qui se targue d’une fonction (réellement impressionnante) de remplissage génératif, baptisée Generative Fill.

Il ne s’agit pas d’un nouveau développement technologique, mais il a été considérablement amélioré. Désormais, les utilisateurs peuvent facilement remplacer les éléments indésirables d’une photographie par des images qui conviennent au ton général, ou combler des lacunes à l’aide de quelques invites seulement.

Ils peuvent également tenter d’« améliorer » le chef-d’œuvre de Léonard de Vinci, La Joconde.

Cette tendance a été lancée par un fil de discussion viral sur Twitter montrant une image agrandie de la Joconde, flottant dans un paysage escarpé et extraterrestre. L’image a été retweetée par des critiques, qui ont fait remarquer que le montage était de mauvais goût.

 

Le twittos @PlanetofFinks a fait remarquer que « c’est en réalité une excellente démonstration de ce que l’IA peut faire. Elle ne sait pas qu’il faut lui donner des jambes et ajoute un deuxième horizon au-dessus de l’horizon parce qu’elle n’est pas une intelligence et qu’elle ne sait rien ».

Un autre fil viral présentait une image tirée du film Reservoir Dogs, en remplissant l’espace en dehors du cadre. Le même fil a utilisé Generative Fill pour « dézoomer » les gros plans du film Le Bon, la Brute et le Truand, ce qui a indigné les cinéphiles, qui ont fait remarquer que les plans emblématiques étaient cadrés avec beaucoup d’attention et d’habileté.

 

Ces images modifiées semblent avoir été réalisées sérieusement, dans le but de mettre en valeur le potentiel de l’IA. Les utilisateurs de Twitter n’ont pas tardé à se moquer de cette tendance.

 

 

 

 

Évidemment, l’outil Generative Fill est incroyablement utile. Il fait gagner du temps aux artistes et aux bricoleurs de Photoshop qui souhaitent expérimenter avec leurs images. D’un point de vue artistique, il est vraiment intéressant de voir comment l’IA interprète les invites et l’image originale, de voir ce que la machine « entend » par combler le vide.

 

Les résultats sont souvent très révélateurs, les biais des machines étant mis en évidence par des paysages qui ressemblent à des fonds d’écran et des images hypersexualisées de femmes aux seins bombés, contorsionnées dans des positions provocantes.

 

 

Bien entendu, les images que les adeptes de l’IA choisissent de promouvoir sont tout aussi révélatrices, et nombreux sont ceux qui ont noté leur attitude sombre et nihiliste à l’égard de l’art.

 

 

 

En ligne, les adeptes de l’IA commencent à avoir mauvaise réputation. Beaucoup les ont même comparés aux férus des NFT, dont l’enthousiasme sans bornes pour l’art laid et les technologies à forte consommation d’énergie a été largement moqué.

 

L’explosion de l’art de l’IA a prouvé que même des outils puissants comme Generative Fill ne peuvent pas remplacer la compétence. La création d’images complexes est devenue plus rapide et plus facile, certes, mais l’intention compte toujours.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Dani Di Placido

<<< À lire également : L’intelligence artificielle générative au service des RH >>>

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