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Sans majorité absolue et avec une double poussée des extrêmes droite et gauche, Emmanuel Macron face à un deuxième quinquennat très complexe pour réformer

LES FAITS |  La coalition macroniste Ensemble ! perd la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Parmi les partis qui connaissent une poussée électorale : le Rassemblement national (RN) de Marine le Pen sera la première force d’opposition suivi de La France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon.  Les Républicains poursuivent leur recul, ouvrant possiblement à une crise ouvert au sein du parti de droite. Ce deuxième tour des élections législatives a été marqué une nouvelle fois par un taux record d’abstention de  54% !

 

C’est un coup de tonnerre pour Emmanuel Macron ! Car, dans la future Assemblée nationale, le parti présidentiel n’aura pas de majorité absolue (elle est à 289 voix). Selon les premières estimations des institutions de sondage, les projections se ressemblent toutes :

  • Ensemble! (qui rassemblent LREM, MoDem, Agir et Horizons) recueille de 245 sièges,
  • la Nupes de 131 sièges,
  • le RN de 89 sièges
  • la droite LR/UDI 64 sièges.

Autre fait : le Rassemblement national (RN), parti de Marine Le Pen (elle-même réélue dans le Pas-de-Calais) sera la première force d’opposition, avec 89 députés. L’extrême droite parle d’un « tsunami » et réalise le meilleur score de son histoire aux législatives.

 

En troisième position, la France Insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon, totaliserait autour de 72  députés dans la future chambre (il en avait 17 lors de la dernière législature). Jean-Luc Mélenchon a pour sa part estimé que « la déroute du parti présidentiel est totale ». L’ancien candidat à l’élection présidentielle se voyait déjà à Matignon : pari perdu ! 

 

Quelles premières conséquences de ce scrutin ?

Avec environ 220 députés, Emmanuel Macron pourra-t-il réformer ? Si sa Première ministre, Elisabeth Borne, a été tout juste réélue dans le Calvados (52,46%), à peine un mois après sa nomination, elle a probablement sauvé son poste. Mais le gouvernement sera fortement remanié : car plusieurs néo-ministres ont été battus. Exit Brigitte Bourguignon (Santé), Justine Bénin (secrétaire d’Etat à la Mer), Amélie de Montchalin (Transition écologique).

Les membres du gouvernement Olivier Dussopt (Travail), Damien Abad, Marc Fesneau (Agriculture), Gérald Darmanin (Intérieur), Clément Beaune (Europe), Gabriel Attal et Franck Riester ont en revanche été réélus députés.

Le président sortant de l’Assemblée, Richard Ferrand, est aussi battu, tout comme l’ancien ministre Christophe Castaner.

 

Une Assemblée ouvert à l’article 49.3 ?

La nouvelle Assemblée nationale, sans majorité, s’annonce difficilement gérable. Il faudra au parti présidentiel construire en permanence des coalitions sur les futurs textes législatifs.

En 1988, Michel Rocard, alors Premier ministre avec une majorité relative, a du recourir à plus de 30 fois à l’article 49.3. Il pouvait compter sur 275 députés. Aujourd’hui, un bloc d’environ 220 parlementaires, l’utilisation sera plus risquée pour la Première ministre. 

 

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