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Les groupes de policiers interdits de défiler lors de la Pride Parade de New York

PrideSource : Getty Images

Heritage of Pride, qui organise le défilé annuel de la Pride Parade de New York, a déclaré samedi qu’il interdirait aux groupes de police de participer à la marche au moins jusqu’en 2025, tout en réduisant la présence des officiers du NYPD affectés à la surveillance de l’événement.

 

Principaux faits

  • La NYC Pride a déclaré que cette décision avait été prise pour « créer des espaces plus sûrs » pour les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transsexuels et les Noirs lors des événements de la Pride, à un moment où la violence contre les « groupes marginalisés » continue de s’intensifier.
  • La NYC Pride a également déclaré que la présence des « forces de l’ordre » lors des marches peut parfois être « menaçante » et « dangereuse » pour certains groupes qui sont le plus souvent visés par une « force excessive » de la police.
  • En 2025, la NYC Pride « réexaminera » la participation des groupes de policiers aux marches.
  • Le groupe a également déclaré qu’il prendrait des mesures pour réduire la présence des policiers new-yorkais affectés à la surveillance de l’événement.
  • Il a l’intention de faire appel à des agents de sécurité privés formés, à des dirigeants communautaires et à des bénévoles pour assurer les premières interventions et la sécurité lors des événements de la Pride Parade, tandis que le NYPD ne fournira ces services « qu’en cas d’absolue nécessité, comme le prévoient les autorités municipales ».
  • La NYC Pride renforcera également ses partenariats avec les entreprises appartenant à des Noirs en établissant avec elles des relations de fournisseur à long terme.

 

Critique importante

La Gay Officers Action League s’est dite « découragée » par la décision d’interdire à son groupe de participer aux marches des fiertés, qualifiant de « honteux » l’ordre « brusque » de la NYC Pride visant à « apaiser » certains militants de la communauté gay. La GOAL a également souligné qu’elle avait œuvré à la réforme et à l’amélioration des relations entre la communauté gay et la police, et contribué à la révision des politiques et procédures du NYPD spécifiques aux New-Yorkais transgenres et non-conformes au genre.

 

Citation importante

« Heritage of Pride est bien conscient que la ville ne permettrait pas qu’un événement de grande envergure ait lieu sans présence policière », a déclaré Brian Downey, président de la GOAL. « Leur réponse à la pression des activistes est donc de prendre la voie de la mesquinerie en empêchant les membres de leur communauté de célébrer leurs identités et d’honorer l’héritage commun des émeutes de Stonewall [de 1969] ».

 

Le contexte

Le premier défilé de la Gay Pride a eu lieu en juin 1970, un an après qu’un raid de police au Stonewall Inn de Greenwich Village, dans le sud de Manhattan, a entraîné des émeutes – un événement généralement considéré comme l’un des moments les plus charnières du mouvement pour les droits des homosexuels. Cependant, malgré les avancées du mouvement, l’Urban Institute, un groupe de réflexion basé à Washington D.C., a déclaré dans un rapport publié en juin 2020 que les homosexuels sont toujours « lésés de manière disproportionnée » par le système de justice pénale, au même titre que les Noirs et les immigrants. Les personnes LGBTQ sont également surreprésentées dans les taux d’incarcération et de victimisation en prison, a ajouté le think tank. Une analyse réalisée en 2012 par le National Inmate Survey, a révélé que les personnes lesbiennes, gays ou bisexuelles étaient incarcérées à un taux de 1882 pour 100 000, soit trois fois plus que la population adulte hétérosexuelle des États-Unis. De même, le Williams Institute on Sexual Orientation and Gender Identity Law and Public Policy de l’UCLA a écrit dans un rapport de 2015 que, dans une enquête menée auprès de personnes LGBT et de personnes vivant avec le VIH, 73% des répondants ont déclaré avoir eu un contact direct avec la police au cours des cinq dernières années. Parmi ces répondants, 21% ont déclaré avoir rencontré des « attitudes hostiles » de la part des agents, notamment des agressions verbales, du harcèlement sexuel et des agressions physiques.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Palash Ghosh

 

<<< À lire également : Journée mondiale contre l’homophobie | Comment agir dans son entreprise ? Avec Catherine Michaud du réseau Pride chez BNP Paribas >>>

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