Le Congrès américain ouvre une enquête en destitution de Joe Biden

Ce mercredi, le Congrès américain a voté en faveur de l’ouverture formelle d’une enquête en destitution de Joe Biden. Ce dernier y voit une « combine » futile du parti Républicain, mais qui pourrait avoir des répercussions à moins d’un an des élections présidentielles.

Le parti conservateur, majoritaire à la Chambre des représentants depuis janvier 2023, accuse le Président démocrate d’avoir usé de son influence lorsqu’il était vice-président de Barack Obama (2009-2017) pour permettre à son fils de faire des affaires douteuses en Chine et en Ukraine. « Joe Biden a menti de façon répétée au peuple américain », a accusé le chef de la commission d’enquête de la Chambre, James Comer, depuis l’hémicycle. Le président, les démocrates, et son fils nient en bloc ces accusations. Le président américain a dénoncé « une combine politique sans fondement » de la part des Républicains. « Mon père n’a jamais été impliqué financièrement dans mes affaires », a ajouté Hunter Biden, devenu une cible privilégiée du parti de droite, lors d’une rare conférence de presse mercredi. Avocat puis homme d’affaires, le fils de Joe Biden s’est reconverti dans la peinture après s’être sorti d’addictions à la drogue et à l’alcool. Le camp républicain dénonce notamment les affaires réalisées par le fils cadet du dirigeant démocrate en Chine. Ils reprochent à Hunter Biden d’avoir « utilisé son nom » pour obtenir des contrats, blâmant son père pour l’avoir « laissé faire ».

Cette décision prise par le Congrès permet de poursuivre l’enquête menée depuis un an par le parti républicain, qui n’a pas réussi à prouver l’existence d’un crime ou d’un délit grave. La procédure d’enquête, qui a très peu de chances d’aboutir, a été motivée par les affaires controversées de son fils Hunter à l’étranger. Joe Biden dénonce « une combine politique sans fondement » des républicains, appuyé par les Démocrates qui jugent l’enquête complètement infondée. Si cette procédure n’a que très peu de chance d’aboutir, elle pourrait mettre des bâtons dans les roues de la Maison Blanche avant l’élection présidentielle de novembre 2024, à laquelle Joe Biden sera candidat face à Donald Trump, qui devrait être le candidat des Républicains.

À lire également : Ursula von der Leyen, la femme la plus puissante du monde