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Un ethnologue au bureau : quand le passé éclaire le présent ?

A l’heure du flex-office, de l’open-space, du télétravail généralisé, du management à distance… bref, d’un bouleversement de nos repères au bureau, il paraît judicieux de prendre un peu de recul, de refaire l’histoire de cette drôle d’invention que constitue le « bureau » (en tant qu’espace, en tant que meuble mais aussi et surtout en tant qu’imaginaire, représentation, symbole…), afin de dégager quelques pistes de réflexion – et, je l’espère, d’actions – pour nos transformations managériale et immobilière mêlées.

« Rehausser le prestige de la profession » : l’enjeu de la valorisation des métiers…

Si l’on restreint avec l’auteur le monde du bureau à celui des administrations, c’est à travers tout un décorum (celui des lieux, bien sûr, mais aussi celui des uniformes), des rituels (remises de médailles, cérémonies diverses…), ou encore des conditions de travail (j’y reviens plus loin), que sont adressés les enjeux de valorisation dans les premiers âges du bureau (nous sommes au 19e siècle). Il n’a donc eu de cesse de se légitimer comme espace de travail, où l’on produit certes de l’immatériel (des règlements, des procédures, de la gestion, des plans, du savoir, etc.), mais où l’on « produit » malgré tout.

Or, qu’il s’agisse de la valorisation des fonctions supports (parfois véritablement méprisées, telles que celles de l’accueil ou de la relation client), toujours soupçonnées d’être en « surpoids » (elles vivent « sur la bête », c’est bien connu…), ou, plus globalement, du métier qui est celui de l’entreprise (nombre de professions se sentent mal considérés : citons les cas du BTP, des centres de relation client, ou encore de la distribution alimentaire), les espaces peuvent être l’expression d’un réel travail de mise en scène et de valorisation, et ce même lorsqu’il s’agit de prestations intellectuelles, logicielles ou autres – et donc particulièrement « intangibles ».

Les sièges « emblématiques », les lieux totémiques, tout cela n’a d’autres fonctions d’abord (mais pas seulement) que de participer de cette forme de reconnaissance, de susciter de la fierté, une fierté d’appartenance à l’entreprise comme à son métier.

En la matière, l’exemple d’un bailleur social est intéressant à partager : le manager du centre de relation client a pris le parti de faire réaliser un shooting photo pour l’ensemble de son équipe, en s’inspirant de l’identité visuelle d’une marque de prêt-à-porter incarnant un certain niveau de standing. Anecdotique en soi, cette initiative, couplée à d’autres actions (un réel travail sur la qualité des lieux, dont la cuisine, et bien sûr au niveau managérial), a véritablement aidé à créer un sentiment d’appartenance et de fierté par rapport à ce métier qui n’est pas toujours « bien aimé » en interne.

Dans un autre registre, les bureaux de e-SNCF ont été conçus pour mettre en valeur, via de simples kakémonos, l’ensemble des métiers d’une filiale dédiée à l’IoT (Internet des objets) : par cette forme de mise en valeur, très pédagogique, chaque métier en interne est décrit, y compris les fonctions transverses ou supports.

Enfin, il est symptomatique de constater combien les espaces d’accueil (c’est vrai chez Korus, sur le siège social, mais aussi chez Alphi, une PME leader dans le domaine des solutions de coffrage, sur son futur siège social d’Aix-les-bains, pour ne citer que deux exemples) ont fait l’objet d’un travail de revalorisation, incarnant une centralité nouvelle, fortement teintée de convivialité (y sont installés de plus en plus souvent une cuisine et/ou un bar).

 

Quand le bureau aide à asseoir un monde genré
L’auteur rappelle que dans son édition de 1938, le Petit Robert pouvait encore écrire que le mot « dactylographe, ‘‘rare au masculin’’, (…) donne un exemple qui en dit long sur le rapport homme-femme et de bureau : ‘‘une dactylo au doigt et à l’œil’’… » De ce point de vue, les choses ont-elles tant changé que cela ? J’en doute, et je l’ai exprimé ailleurs au travers de la représentation de la femme dans une séries TV remarquable, Mad Men, qui met en scène le monde du travail des années 60 aux Etats-Unis dans le contexte d’une agence de publicité.

L’espace du bureau demeure assez largement un espace qui reproduit des codes de genre, avec ses fonctions et donc ses espaces plutôt féminins, et en ce sens une réelle transformation culturelle doit pouvoir véritablement s’attaquer à (ou du moins questionner) ces représentations.
Est-ce là pour autant un sujet de management ? Je le crois, et la question du genre appelle (au moins) trois observations / commentaires lorsqu’on la rapporte au monde de l’entreprise.
Premièrement, si l’on considère la question de l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, on peut noter qu’elle demeure profondément genrée : ainsi, « la probabilité de rapporter des reproches de l’entourage est environ 20% plus élevée pour les femmes que pour les hommes. Il semble que la persistance de stéréotypes de genre induise une division marquée des rôles sociaux : les femmes ont la charge du travail domestique et des enfants (…), tandis que les hommes sont légitimes à s’investir principalement dans la sphère professionnelle » .

Si l’on désire alors améliorer l’expérience collaborateur, se pose donc légitimement la question de ce que l’entreprise peut – ou non – décider de prendre en charge pour soulager ses collaboratrices, plus impactées (et plus ou moins impactées selon leur statut) par les charges liées au travail de care (celui de la vie domestique). Mais on peut aussi, de façon plus radicale, questionner ce que l’entreprise pourrait faire en vue de participer à une déconstruction symbolique autant que matérielle, en valorisant par exemple des parcours de vie émanant de managers masculins ayant fait le choix de travailler à 80% pour disposer d’un temps privilégié avec leurs enfants.

Le second commentaire renvoie au fait que les entreprises ont, de la même façon, divisé le travail de façon sexuelle (et l’on pourrait parler du monde de la santé), avec des équipes en charge de la relation client (pour ne retenir qu’un exemple) qui sont tout à fois peu valorisées, et très souvent féminines – contribuant à reproduire ce schéma de pensée autour de fonctions pourtant essentielles – quand prendre soin des clients et plus globalement des bénéficiaires des services délivrés par l’entreprise relève d’une sensibilité… féminine. En œuvrant à la (re)valorisation de ces métiers, en veillant à la parité, en vue de créer une fierté d’appartenance et de susciter, en interne, plus de vocation pour les rejoindre, les entreprises ont une réelle responsabilité.

Certes, cela n’exonère pas les entreprises de participer de cette déconstruction, en affirmant notamment que le care domestique est un sujet pour tous, une posture valorisée, et non un objet hors champ et par nature féminin. Cela peut notamment passer par l’adhésion au #PARENTALACT. Il en va enfin d’un certain courage managérial, quand des managers (hommes) pourraient s’excuser de devoir quitter une réunion importante pour aller chercher les enfants, sans rougir, sans considérer que cela n’est pas « normal ». Globalement, il conviendrait ainsi de promouvoir « des politiques qui s’adressent spécifiquement aux hommes afin de modifier les pratiques dans le sens d’une réelle conciliation des vies privées et professionnelles », comme le soulignent S. LAUGIER et N. VALLAUD-BELKACEM (in La Société des vulnérables, 2020).

Enfin, ce qui précède doit pouvoir être renforcé par une traduction tangible, dans les murs : inscrire certains principes sur les cloisons, détourner avec humour certains codes, sont déjà deux moyens assez simples pour aider à « dégenrer l’espace ».

 

Quand le bureau (le meuble comme son espace) est pouvoir…
Dès 1938, nous rappelle l’auteur, l’immense Charlotte Perriand (enfin réhabilitée) concevait pour le directeur du journal Le Soir un concept-bureau (comme on le dit d’un concept-album) baptisé « boomerang », avec une intention claire pour cette femme engagée : « Démystifiant l’objet, voire le centre du pouvoir, ce bureau à la forme de boomerang permettant de rassembler une douzaine de personnes ‘’presque sans que quiconque n’occupe une position suprême’’ », précise l’auteur.

Question d’un autre temps que ce rapport au bureau, à son espace et au pouvoir ? J’ai en tête ici les ratios (trois niveaux étant définis) qui, dans une grande entreprise internationale, hiérarchisent l’espace du point de vue des fonctions occupées – les plus « gradés » obtenant naturellement les bureaux les plus spacieux, situés en premier jour… J’ai en tête également les plans d’une entreprise dont je vais taire le nom, sur lesquels les bureaux des managers font littéralement face aux positions de travail des équipes, un peu comme le bureau de la maîtresse ou du maître d’école fait face, sur son estrade, aux bureaux des élèves…

Et il n’est qu’à saisir ce symbole que constitue le fauteuil (la chaise de bureau, le siège) pour, comme nous y invite l’auteur avec l’écrivain Elias CANETTI, reconnaître combien son confort constitue « une des expressions fortes du pouvoir » : quand la taille, l’élégance, l’agrément, la sophistication du fauteuil de bureau deviennent des marqueurs symboliques du pouvoir, au même titre que la localisation et la taille du bureau – ou la place de stationnement réservée.

Si l’auteur y revient à d’autres reprises (quand les architectes se voyaient confier la mission « de veiller à ce que la hiérarchie soit repérable et respectée dans la structure même du bâtiment »), inutile d’insister ici, sauf à rappeler combien le renoncement à des privilèges spatiaux revêt un caractère symbolique fort, aujourd’hui encore. Lorsque des managers et des dirigeants s’installent dans des espaces « communs », voire abandonnent aux plus sédentaires les espaces les plus confortables – et notamment les premiers jours, c’est un acte de management que l’espace rend tangible, c’est un marqueur du changement culturel qui s’opère. Et l’on sait, depuis Gert HOFSTEDE, combien une culture se nourrit de symboles et donc combien il est essentiel d’en jouer pour manifester un réel changement – qui n’aura de sens bien sûr que si les comportements évoluent au diapason…

Aujourd’hui, c’est l’architecture même des bâtiments et leurs aménagements qui doivent pouvoir exprimer un changement de relation au « pouvoir », et rendre tangibles les valeurs d’horizontalité, de coopération, de « care » (prendre soin des collaborateurs), etc. Là aussi, les codes sont si bien établis qu’en jouer, y compris de façon ironique (et iconique), me semble plus que tentant !

 

Quand le bureau redessine nos modes de vie…
En s’appuyant sur les travaux d’un historien, notre auteur souligne « l’importance et l’influence du mode de vie bureaucratique qui va imposer son rythme à la société parisienne tout entière. C’est sur la temporalité même de la vie de chacun que va déteindre la vie de bureau », les heures de bureau ne se prêtant pas au 19e siècle aux heures traditionnelles des… repas ! Puis c’est toute une civilisation de l’automobile, du supermarché et de l’électroménager qui va se mettre progressivement en place à partir des années 60, pour servir les besoins d’une nouvelle « classe » bureaucratique.

Or on voit bien aujourd’hui se redessiner de la même façon, avec le développement exponentiel du télétravail, toute une économie de proximité – nous prenons ainsi davantage de repas à la maison par exemple. Et la présence du bureau au domicile implique une organisation nouvelle de la vie de famille (lorsque famille il y a), tout cela suscitant de nouveaux besoins, de nouveaux comportements, et, partant, une « économie du télétravail » qui intègre la logique des tiers lieux et du coworking en tant qu’espaces intermédiaires entre la maison et le bureau.
Bref, le bureau dans son extension au domicile comme dans les tiers lieux poursuit son œuvre structurante pour nos vies (de famille) et toute une économie.

Quand le bureau redessine… une certaine Qualité de Vie au Travail
Parce qu’il faut bien attirer au commencement, créer un engouement de masse pour des activités nouvelles – au regard du temps long de la civilisation agricole et de la lente industrialisation du pays qui va s’accélérer avec le Second Empire – on imagine, dès le lendemain du 18 Brumaire, que l’on ne « pourrait compter sur la fidélité des ‘‘fonctionnaires’’ (…) [qu’]en leur proposant une qualité de vie qu’aucune autre partie de la population n’espérait avoir avant longtemps », nous dit l’auteur.

Et de poursuivre : « Le temps de travail (…) fut et est toujours un élément très important pour le recrutement des fonctionnaires ». Ce sont ainsi des journées de 7 à 8 heures versus de 12 à 15 heures pour les ouvriers à cette époque. Et « il faut ajouter le prestige devenu plus grand et les avantages sociaux inespérés, comme les retraites ainsi que les possibilités de promotion et de mobilité professionnelles ». Dès les années 1803 et 1810, toutes les administrations nationales se dotent en effet d’un système de caisses de retraite.

Puisqu’il était question de Jacques Tati plus haut, l’auteur le convoque à son tour à propos de « l’indemnité vélocipédique », inventée en 1909 pour que nos facteurs puissent être aidés dans l’acquisition d’un instrument perçu comme un formidable vecteur de productivité (réaliser les tournées plus rapidement) et de bien-être au travail (dans les mots de l’auteur : « préserver un peu les forces du facteur ») !

Quand on parle, dans la langue d’aujourd’hui, des générations connectées (Y, Z…), de marque employeur, d’attirer et fidéliser les talents… on ne fait ainsi que reproduire des pratiques anciennes ! Et lorsqu’il est question d’indemniser les télétravailleurs pour qu’ils puissent s’équiper d’un confort minimal (un mobilier adapté, en premier lieu des chaises ergonomiques) et d’une connexion haut débit, on se soucie un siècle plus tard des conditions réelles d’un (télé)travail efficient et moins pénible. En ce sens, l’environnement de travail est peut-être plus structurant que les travaux sur le bien-être au travail ne le laissent supposer.

 

« A Paris presque tous les bureaux se ressemblent »
Cette citation que l’auteur emprunte à Honoré de BALZAC participe de la revue qu’il livre de la manière dont s’est constitué, autour des écrivains, tout un imaginaire du bureau et de la bureaucratie. L’auteur revient sur cette thématique de la banalisation des espaces de travail lorsqu’il aborde le sujet du coworking : « L’organisation spatiale des grands coworkings est assez semblable partout. (…) Le tout je dois dire assez impersonnel en apparence ».

Il est troublant de la relire à l’aune des environnements de travail qui sont réalisés aujourd’hui, où j’aurais bien du mal personnellement à distinguer la marque certaine de tel ou tel aménageur. L’enjeu demeure, depuis la lointaine grisaille des bureaux d’antan, de créer des espaces de travail qui « résonnent » avec leur environnement plus global, avec les valeurs mais aussi l’histoire de l’entreprise, qui soient en un mot, contextualisés.

Ainsi, lorsque Daniel BUREN intervient en tant que plasticien pour concevoir une œuvre d’art dans… un parc de stationnement (le parc des Célestins, à Lyon, rare ouvrage (le seul ?) de cette nature à figurer dans des guides touristiques), il ne crée pas une œuvre sans racine pour esthétiser un non-lieu s’il en est, non, il participe avec les ingénieurs et les architectes (Wilmotte & associés) à la création d’un parking qui est en soi l’œuvre d’art ! C’est le parc lui-même qui est, dans sa conception globale, une œuvre, et cette réalisation prend sens au regard de ce qui se passe en surface, à savoir une place qui donne accès à un théâtre à l’italienne. Le jeu des formes du parc vient donc rappeler, faire écho, à la forme si particulière de ces théâtres. C’est cela, à mon sens, « contextualiser », et, partant, différencier. De surcroît, pour faire le lien avec ce qui a été dit plus haut sur le thème de la valorisation, œuvrer au quotidien dans de tels environnements n’est pas anodin pour les équipes qui, à juste titre, peuvent être fières d’exploiter un tel patrimoine.

Sans aller jusque-là, il est évident que le fait de créer un environnement de travail sur un espace donné gagne à se référer non seulement à l’histoire (et à la géographie) des lieux comme à celle de l’entreprise, mais aussi à un imaginaire – ici, celui du théâtre mais aussi un écho à la fête des lumières, via les petites lampes qui éclairent chacun des encadrements, comme autant de lumignons.

Les marques premium savent formidablement bien en jouer aujourd’hui, quand les montres Tag Heuer mobilisent tout à la fois l’imagier de Porsche et celui des 24h du Mans et de ses figures iconiques – Steve McQueen notamment. Cet imaginaire participe tout à la fois de la conception des montres, de leur esthétique, comme de celle de leurs points de vente (là nous sommes au cœur de notre sujet, car ces boutiques constituent pour une bonne part l’environnement de travail des vendeurs). C’est cela, aussi, contextualiser.

Et c’est, d’autre part, un travail en profondeur qui s’ancre dans une approche singulière, pour ma part l’éthique du « care » (l’éthique du prendre soin, de l’attention à l’autre), qui peut aider à guider les concepteurs vers un environnement particulier, inédit. Cette approche est aussi celle des Sismo et de C. Fleury, communiquée au travers de la notion de Design with care©.

Les méthodes aujourd’hui bien balisées du Design Thinking, les Jeux sérieux comme les études ergonomiques, apportent l’indispensable trame qui facilite le travail de co conception, mais elles montrent leurs limites lorsqu’il s’agit de créer des espaces singuliers, véritablement différents. Elles répondent à l’indispensable besoin de mieux prendre en compte les usages et donc les utilisateurs, mais elles ne portent pas de signature.

Qu’il s’agisse, donc, de créer un parc de stationnement, un siège social ou une agence bancaire, ce travail de contextualisation et une forme d’inspiration (par le détour d’une forme d’éthique, le « care ») doivent pouvoir aider à créer des lieux de vie singuliers, qui ne (se) ressemblent pas.

 

Quand le bureau est un espace scénique : mettre en scène sa présence et son activité…
Enfin, l’auteur nous rappelle que les terrassiers avaient coutume de bien mettre en forme les buttes de terre qui témoignaient de leurs efforts quotidiens – et l’on parlait justement de ces buttes comme de témoins. Et de faire le parallèle avec l’univers du bureau, où nos vêtements, sacoches, parapluies, clés et autres mugs témoignent de la même façon, non seulement de notre présence, mais de notre activité, d’un retour prochain sur les lieux d’une intense activité… Ces objets constituent autant de « marqueurs », au sens sociologique du terme (qu’Erving GOFFMAN notamment leur donnait), qui manifestent, rendent tangible, notre présence.

Lorsque nous sommes en télétravail, se pose donc la question de ces marqueurs – notre disponibilité lorsque le téléphone sonne ou les connexions automatiques aux outils de type Skype entreprise portant témoignage (de) – mais trahissant aussi – notre activité perçue. Cette dernière notion vient challenger opportunément à mon sens l’imaginaire du bureau, qui veut que « loin des yeux, loin du cœur (du travail) », et qu’il n’y aurait donc de vrai travail qu’au bureau. Observation qui porte sa part d’ironie, quand on se remémore ici ce qui était dit plus haut de la piètre estime dans laquelle les premiers bureaux étaient tenus, faute d’un travail bien réel illustré par des témoins, des objets, un façonnage…

Plus fondamentalement, cela pose la question du management, de son rôle, dans l’appréciation du travail, avec son lot de questionnements bien connus : autonomie, responsabilisation, confiance réciproque…

 

Contribution inspirée par le livre « Ethnologie du bureau », de Pascal DIBIE (paru en 2020 aux éditions Métailié)

 

<<< A lire également : Donner envie de revenir au bureau ? Et si l’on créait des espaces « qui prennent soin » ? >>>

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