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Neuro-Education : Après L’École, L’Entreprise S’Y Met Aussi !

éducationDoctor viewing a patients brain scans on a computer screen.

Si sur les bancs de l’école, on exécute des mécanismes d’apprentissage, basés sur la connaissance du cerveau pour redynamiser le secteur, on observe qu’en entreprise, on s’en inspire aussi pour booster sa croissance. Par Geoffroy de Lestrange.

En cette année scolaire, on braque le projecteur sur les concepts novateurs qui viennent essaimer « l’école de la confiance » avancée par le Ministre lors de son allocution. Le gouvernement ne s’était pas caché dans sa volonté d’insuffler un nouvel élan à l’école, notamment après avoir installé un conseil scientifique de l’Éducation Nationale en 2017 déjà, avec aux manettes, un professeur en psychologie cognitive. La France continue de s’appuyer sur les sciences pour réviser les formations des enseignants et les pratiques pédagogiques offertes aux élèves. Deux axes prioritaires de la réforme proposée par M. Blanquer. L’objectif : changer de modèle pour répondre aux besoins des français, alors que l’éducation prend un virage numérique.

En France, le changement de paradigme s’étend plus loin. Il vient notamment s’imbriquer dans le monde du travail, dans les entreprises là où la formation est aussi capitale. Comme à l’école, les professionnels s’interrogent de plus en plus sur l’approche pédagogique la plus adaptée pour former un collaborateur et commencent à prendre en compte leurs besoins d’apprentissage.

Cette initiative vient s’inscrire dans le bien-être de chacun. A l’école comme au travail, l’épanouissement compte aujourd’hui. Pour l’atteindre, on fait appel aux neurosciences éducatives, mais on préfère utiliser le terme de « neuro-éducation ».

Si avec son nom, la « neuro-éducation » émerveille, des débats et controverses[1] animent aussi cette discipline : comment alors expliquer cet élan engagé pour ce champ de recherche à notre ère ? Cornerstone OnDemand s’intéresse aux principaux changements du cerveau dans nos sociétés modernes. L’entreprise relève 5 raisons pour lesquelles il est utile d’apprendre à apprendre.

 

Le cerveau est devenu impatient

Habitué à l’instantanéité d’Internet et des réseaux sociaux, le cerveau vit dans l’urgence de tout recevoir et de tout savoir, « dans l’immédiat ». Aujourd’hui, le besoin d’emmagasiner beaucoup d’informations en un très court laps de temps fait partie du quotidien de chacun. Et cette tendance s’accentue avec les « méthodes miracles » pour apprendre encore plus vite. Mais, force est de constater que l’on oublie aussi vite. Pour lutter contre le besoin d’immédiateté de l’information, l’école et l’entreprise ont pour solution de réfléchir à la méthode d’apprentissage la plus accessible et adaptée aux individus sur le long terme.

 

Les habitudes et comportements des populations changent 

Pour les digital natives, mémoriser un numéro de téléphone est maintenant vieillot. Plus besoin de se souvenir des données, c’est le rôle de leur téléphone . Ils considèrent Internet comme la mémoire des temps modernes. Bien que les digital natives aient toujours la capacité de mémoriser et de se souvenir des informations, la tendance n’est pas celle de notre époque. Ainsi, si les habitudes et comportements des individus ont changé, les méthodes d’apprentissage doivent aussi se transformer. Aujourd’hui, une formation en ligne, facilement accessible, et disponible dans un format attrayant est plus efficace. Avec des formats comme les micro (voire nano) formations, ou l’apprentissage ludique, ce qui est appris est retenu plus longtemps.

 

L’automatisation inquiète 

On entend parler partout de robots à la place d’humains, et de processus simplifiés – l’automatisation fait peur. Chez les travailleurs, on s’interroge beaucoup, notamment sur la durabilité de l’emploi. Sont-ils en train de perdre leur poste ? On dit que non, tant qu’ils sont informés sur les compétences qu’il faut acquérir et la manière dont on les apprend.

L’objectif est de mieux appréhender les transformations du marché du travail. Pour y arriver, le moyen le plus sûr est de s’appuyer sur des compétences que les machines n’ont pas la capacité de remplacer, comme les compétences sociales et comportementales, dont on aura toujours besoin quelle que soit l’époque.

 

Le marché du travail est volatile 

Avec un marché du travail volatile, les chances d’anticiper les compétences dont on aura besoin à l’avenir sont plus compliquées. Sauf, si l’on s’intéresse à l’évolution des secteurs d’activités économiques et à la création d’emplois ces dernières années. En ce moment, une tendance ressort : les innovations autour de l’Intelligence Artificielle sont en train de créer les métiers d’avenir. En somme, le secret est d’avoir un cerveau entraîné pour être flexible, ouvert et agile face aux mutations économiques.

 

Le stress s’étend à l’école comme au travail 

À l’heure du tout-numérique, l’information n’a jamais été autant accessible, n’importe où, n’importe quand, et à partir de n’importe quel appareil. Le cerveau est ainsi soumis à une surabondance d’informations qui réduit la capacité de concentration de tous. Résultat : le stress à l’école ou au travail s’étend, si bien qu’il devient un phénomène alarmant dans nos sociétés modernes. Pour freiner la tendance, il devient urgent de développer une culture interne et une approche pédagogique dans lesquelles le bien-être de chacun fait partie du socle de valeurs communes.

On observe beaucoup de méthodes d’apprentissage en continu pour habituer le cerveau à s’adapter aux besoins aléatoires de l’économie. L’avènement de l’edutainment comme concept d’apprentissage moderne prouve qu’il est encore possible de dépasser les limites que l’éducation et la formation traditionnelles posent. Avec les sciences, on réintroduit du sens dans le système éducatif – et, l’innovation dans l’éducation avance à un rythme effréné avec l’objectif de freiner des tendances inquiétantes comme le burn-out ou le décrochage scolaire.

[1] Arianne ROBICHAUD, Marina SCHWIMMER and Maxime GAUTHIER-LACASSE, Etudier l’accueil des neurosciences en éducation : une illustration épistémologique à partir de la positivismusstreit », Education et Socialisation, Les Cahiers du CERFEE, 2019 https://journals.openedition.org/edso/4037?lang=en

Par Geoffroy de Lestrange, Associate Director Product Marketing EMEA chez Cornerstone OnDemand

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