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La douleur et la souffrance sont essentielles à votre croissance et à votre réussite

réussiteJensens Huang, PDG de Nvidia. | Source : Getty Images

La réussite n’est pas seulement une question d’intelligence. Elle vient du caractère, et le caractère ne se forme pas simplement par l’intelligence : il se forme en expérimentant et en surmontant la souffrance !

Article de Soulaima Gourani pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

 

Jensen Huang, PDG de Nvidia, s’est exprimé lors du 2024 SIEPR Economic Summit et a parlé de l’avenir de l’IA et de l’importance de la résilience pour atteindre la réussite. Nvidia se distingue par sa position de leader dans les domaines de l’IA et du graphisme, grâce à ses puces puissantes et à ses innovations qui favorisent les progrès technologiques dans divers secteurs d’activité.

Jensen Huang a cofondé Nvidia en 1993. Son charisme, sa réflexion stratégique et sa passion pour la technologie ont fait de lui une figure respectée du secteur technologique. Sa réussite est également attribuée à sa capacité à relever les défis et à son engagement à créer un environnement propice à l’innovation et à l’excellence. Son leadership a permis à Nvidia de devenir une entreprise pesant plus de mille milliards de dollars, ce qui fait de lui l’une des figures les plus influentes de l’informatique.

 

Un discours qui souligne l’importance des échecs et de la souffrance pour réussir

Durant son discours, Jensens Huang a souligné que les personnes intelligentes qui ont subi des revers atteignent souvent la réussite, et il parle ouvertement de la douleur et de la souffrance chez Nvidia « avec une grande joie ». Il a exprimé le souhait que les étudiants de Stanford connaissent « une bonne dose de souffrance », car il pense que cela est essentiel à leur développement et à leur réussite.

« L’un de mes grands avantages est que j’ai très peu d’attentes. Et je suis sincère. La plupart des diplômés de Stanford ont des attentes très élevées. Et vous méritez d’avoir de grandes attentes parce que vous venez d’une grande école. Vous avez eu beaucoup de succès. Vous étiez les premiers de votre classe. De toute évidence, vous avez pu payer les frais de scolarité. Et vous obtenez votre diplôme dans l’une des meilleures institutions de la planète, entouré d’autres jeunes qui sont tout simplement incroyables. Vous avez naturellement des attentes très élevées. Les personnes qui ont des attentes très élevées ont une résilience très faible. Et, malheureusement, la résilience joue un rôle important dans la réussite. J’ignore comment vous l’enseigner autrement qu’en vous souhaitant de vivre des moments de souffrance. J’ai eu la chance de grandir avec des parents qui nous ont permis de réussir d’un côté, mais il y a eu beaucoup d’opportunités d’échecs, de souffrances. Aujourd’hui encore, j’utilise l’expression “douleur et souffrance” au sein de notre entreprise avec beaucoup d’enthousiasme – “Bon sang, cela va causer beaucoup de douleur et de souffrance” – et je l’entends d’une manière heureuse parce que vous voulez former, vous voulez affiner, le caractère de votre entreprise. Vous voulez que votre entreprise grandisse. Et la réussite n’est pas l’intelligence. La réussite vient du caractère. Et le caractère n’est pas forgé par l’intelligence, il est forgé par la souffrance. Et donc si je pouvais vous souhaiter – je ne sais pas comment le faire – à vous tous, étudiants de Stanford, je vous souhaiterais une bonne dose de douleur et de souffrance. »

Si vous avez eu la « chance » de traverser la vie sans être confronté à des luttes ou à des épreuves importantes, il se peut que vous soyez à la recherche d’un but plus profond ou d’une faim mentale.

David Goggins, Navy SEAL à la retraite et coureur d’ultramarathon, a beaucoup parlé du pouvoir de l’esprit et de l’impact des épreuves difficiles sur le cerveau (douleur auto-infligée). Récemment, dans ses discussions avec le Dr Andrew Huberman, spécialiste des neurosciences, David Goggins a insisté sur le fait que se lancer des défis, en particulier dans des situations intrinsèquement inconfortables, est essentiel pour développer la force mentale et la résilience.

Selon David Goggins, le fait de faire des choses difficiles déclenche la croissance d’une zone spécifique du cerveau connue sous le nom de cortex cingulaire moyen antérieur, qui est associée à la volonté et à la détermination. David Goggins estime que le fait de se pousser continuellement dans l’inconfort permet de développer cette partie cruciale du cerveau, ce qui accroît la volonté et la capacité d’endurer la douleur et la souffrance.

 


« La douleur et la souffrance sont toujours inévitables pour une grande intelligence et un cœur profond. Les vrais grands hommes doivent, je pense, avoir une grande tristesse sur la terre. »

Fédor Dostoïevski


 

Un concept loin d’être nouveau

L’acceptation de la souffrance n’est pas un concept nouveau. En effet, elle fait partie de l’expérience humaine depuis longtemps. En fait, la souffrance et ses bienfaits ont été un sujet de discussion pour de nombreux philosophes, penseurs et écrivains tout au long de l’histoire.

  • Friedrich Nietzsche a déclaré : « Vivre c’est souffrir, survivre c’est trouver un sens à sa souffrance. » Cela suggère que la souffrance est une partie inhérente de la vie, mais que trouver un sens à cette souffrance peut conduire à la survie et à l’épanouissement personnel.
  • Mère Teresa : « Soyez fidèles dans les petites choses, car c’est en elles que réside votre force. »
  • Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste célèbre, suggère que l’acceptation de la souffrance peut conduire à la paix de l’esprit : « Lorsque vous accueillez la souffrance et que vous ne vous en cachez plus, rien ne peut vous priver de la paix de l’esprit. Peu importe ce qui vous arrive, vous savez que vous serez capable de le supporter. »
  • Le Dalaï-Lama offre une perspective sur l’utilisation de la souffrance comme source de force : « La tragédie doit être utilisée comme une source de force. Quelles que soient les difficultés et les expériences douloureuses, si nous perdons l’espoir, c’est le véritable désastre. »

Pensez aux vignes, elles doivent subir des stress pour produire les meilleurs vins. Le manque d’eau, la pénurie de nutriments et la taille encouragent les vignes à concentrer leur énergie sur la production de fruits plutôt que sur un feuillage excessif. Cette lutte permet d’obtenir des raisins aux saveurs concentrées, ce qui donne des vins d’une qualité exceptionnelle.

De même, dans notre vie personnelle et professionnelle, l’adversité et l’inconfort peuvent nous pousser à creuser plus profondément, à puiser dans notre résilience et, en fin de compte, à en ressortir plus forts. C’est en affrontant et en surmontant ces défis que nous développons le caractère, les compétences et la détermination nécessaires à la réussite.

Tout comme un vigneron accepte les difficultés du vignoble pour créer un millésime de qualité supérieure, tout le monde peut apprendre à apprécier la valeur de la douleur et de la souffrance dans son cheminement vers la croissance et le succès.

Acceptez l’inconfort et aventurez-vous couragemense dans le monde !

 


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