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Rolls-Royce Phantom VIII, L’Automobile De Luxe Par Excellence 

Le temps est venu de mettre la nouvelle Phantom en lumière. L’occasion est opportune, Rolls-Royce s’abstenant très souvent de créer des voitures flambant neuves de la proue à la poupe. Cela se vérifie particulièrement pour son automobile fétiche, revisitée seulement huit fois depuis sa conception par Sir Henry Royce en 1925. Cette attitude pourrait être l’un des secrets de la marque pour le maintien de sa place inégalée dans l’automobile de luxe.

Avec un prix de démarrage de près de 450 000 dollars, la Phantom n’est pas la voiture la plus coûteuse, mais elle est sans aucun doute le signe de prestige ultime et incontesté. Cette Phantom VIII est construite sur une nouvelle architecture ajustée de manière à être encore plus lisse, plus silencieuse et d’une conduite plus raffinée que la VII de 2003 qu’elle vient remplacer. Elle est aussi le produit le plus avancé technologiquement du portfolio du constructeur automobile.

En outre, le design est entièrement nouveau, esthétiquement peaufiné à l’extérieur et somptueusement luxueux à l’intérieur. La voiture que je conduis vers une route dégagée est tout à fait à la hauteur de ces promesses, offrant en plus cette touche d’un petit quelque chose d’unique. La Phantom est, d’une certaine manière, quelque peu intimidante. La seule calandre, large et droite, inspire le respect. Je me souviens avoir vu une photographie en noir et blanc d’un Indien Maharaja chassant un éléphant dans sa Phantom faite sur-mesure. Les voitures de cette marque sont colossales, et ont des personnalités qui le sont tout autant. Ainsi, pour compenser ma petite stature, je m’assois en redressant le dos au maximum pour être un peu plus au contrôle, tandis que je permets à la mascotte Spirit of Ecstasy (Esprit d’extase), qui se trouve directement dans ma ligne de mire, de me guider. 

Je conduis la voiture, et me laisse conduire par elle: la Phantom doit être appréhendée dans les deux modes. Le client typique a toutes les chances d’être conduit dans le modèle à empattement étendu, qui offre un supplément de 20 cm de longueur. Cependant, pour cette huitième génération de Phantom, l’équipe d’ingénierie a délibérément créé une voiture qui aime être pilotée. L’âge moyen des acheteurs de Rolls-Royce a nettement diminué ces dernières années, pour se situer autour de 40 ans, ce qui signifie qu’il y a un nombre incroyable d’individus fortunés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années, dont un grand nombre se trouve apparemment aux Etats-Unis (sans surprise), et qui aspirent à une petite autonomie de conduite. 

La mission ayant donc été de construire l’automobile la plus paisible au monde, un moteur complètement silencieux a été créé pour cette Phantom. Le nouveau V12 bi-turbo 6.75 litres produit 563 chevaux et offre 900 Nm de couple dès 1700 tr/min, tout en évoluant sur la route en silence. La boîte de vitesse automatique à huit rapports est programmée pour maintenir le moteur en-deçà de 2 500 tr/min, tandis que l’accélération à 60 km/h se fait en seulement 5.1 secondes. Au coeur de la Phantom VIII, une nouvelle charpente tout en aluminium est déployée, baptisée « l’architecture du luxe » par la marque. De quelque 30% plus rigide que celle qu’elle remplace, cette structure assure que la voiture fasse l’effet d’une « virée sur un tapis volant » de qualité supérieure – Rolls s’attaque à la rigidité de conduite, et offre un moteur silencieux, un espace de cabine généreux, un confort pour le conducteur comme pour le passager, et une acoustique parfaite. Le double-vitrage qui enrobe la voiture, plus de 130 kg d’isolation sonore et l’usage de matériaux de haute absorption ajoutent au sentiment de sanctuaire à l’intérieur. 

Rolls Royce PhantomVIII 2017

Le directeur artistique de Rolls-Royce, Giles Taylor, croit que la clé de la Phantom réside dans son design à l’épreuve du temps. Il considère cela comme une expression de classicisme moderne. Son style se traduit par des lignes précises et un graphisme restreint tout en étant expressif. « Elle doit être dotée d’une élégance sans effort, incarner le summum du style sans en avoir l’air, être d’un grand équilibre, et avoir un sens du fair play tout en noblesse, » me dit Giles Taylor, faisant référence au genre d’invité sophistiqué qui, longtemps après avoir quitté un dîner, laisse derrière lui une impression charmante et durable. 

Cette voiture conserve les proportions Phantom classiques: un avant restreint et un surplomb arrière tout en longueur, l’avant faisant dans la verticalité et l’arrière dans le flottement. La terminaison latérale est une large pièce unique d’acier inoxydable poli à la main, afin de souligner la posture élégante de la voiture et de préserver l’intimité du montant C élargi, tout en permettant à l’oeil de faire facilement la transition vers l’arrière. « Là où Phantom VII conservait un peu la formalité de nos voitures précédentes, cette Phantom a bien plus de mouvement et de fluidité, » observe Giles Taylor. « Spirituellement, nous revenons aux années 30 et 40. Ce n’est pas un design rétro; nous saisissons le mouvement de ces voitures. »Selon moi, le graphique est harmonieux, et les surfaces, simples. Aucune ligne n’est forcée:  le design semble naturellement permettre une expérience sensorielle qui invite à la détente. La nouvelle calandre, sculptée dans un acier inoxydable poli à la main, s’intègre maintenant à la carrosserie qui l’environne et prend place un peu plus haut que sur les modèles précédents, à l’instar de mon guide, « the Spirit of Ecstasy ». L’arrière rappelle le sublime design tout en fluidité des Phantom classiques. 

©Nargess Banks

Alors que je m’apprête à rendre les clés de la voiture, je réalise que ce que je vais laisser derrière moi est plus qu’une voiture: la Phantom est un symbole de luxe, dans le sens le plus complexe du terme. Cette Rolls-Royce est un indicateur de force, de richesse, et maintenant, avec ses nouveaux atouts, elle est un indicateur de goût. 

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