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Rolls-Royce : Des Clients Toujours Plus Jeunes Pour La Marque De Luxe

Rolls-RoyceLuke MacGregor/Bloomberg via Getty Images

« Nos clients sont de plus en plus jeunes », voici la phrase avec laquelle Torsten Müller-Ötvös commence l’entretien, « et bien sûr, cette tendance va s’effacer à un moment donné, mais elle devrait se poursuivre sur les quelques années à venir ». Le PDG de Rolls-Royce Motor Cars vient de dévoiler son SUV très attendu, le Cullinan. Torsten Müller-Ötvös enchaîne interview sur interview alors que nous nous installons dans un coin calme du Mayfair Showroom de Londres. L’homme a l’air serein et semble surtout enthousiaste à l’idée de nous parler de la stratégie de sa marque.

« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas uniquement le cas en Asie, on retrouve également ce phénomène aux États-Unis et en Europe. Ici, au Royaume-Uni, nous voyons beaucoup de jeunes personnes fortunées qui ont gagné beaucoup d’argent très jeune dans le domaine de le tech ». Par conséquent, une minorité des conducteurs de Rolls-Royce modernes ont pu s’offrir ce genre de véhicules grâce à un héritage. Ces voitures de luxe sont donc davantage achetées par des consommateurs qui ont construit eux-mêmes leur propre fortune.

Aujourd’hui, l’acheteur asiatique moyen débute ses études en Chine pour les finir en Europe ou aux États-Unis, afin de, comme le dit Torsten Müller-Ötvös, « comprendre le monde ». Le mandarin est bien souvent leur seconde langue, ce qui est très différent de ce que nous avons pu connaître jusqu’à il y a une dizaine d’années. « C’est formidable de voir, surtout lorsque l’on rencontre ces personnes qui ont fait de grandes études à l’international, qu’il s’agit de citoyens du monde ».

Torsten Müller-Ötvös se doit alors de répondre aux attentes de ce jeune public « qui est moins réservé et plus audacieux ». D’où l’idée du Black Badge, qui à l’origine était considéré comme un projet annexe de Rolls-Royce, osant des finitions design et des éléments personnalisables sur des modèles existants : la Ghost et la Wraith. Mais ce programme a été si plébiscité qu’il dispose désormais de sa propre gamme. Le visage du PDG s’illumine lorsqu’il nous explique que ce projet a « dépassé toutes les attentes ».

Torsten Müller-Ötvös pense d’ailleurs que le Cullinan connaîtra le même succès et apportera de nouveaux jeunes clients à la marque, dont de nombreuses femmes. « Il s’agit d’une voiture pratique », assure le PDG lorsque nous soulignons que ce véhicule est plus compact et moins imposant que les précédents. « Absolument, et lorsque vous la conduisez, vous vous rendez compte qu’elle est plus petite que vous ne le pensiez. Elle est facile à conduire et la propulsion lui procure une grande agilité ». Il cite d’ailleurs quelques-unes des nouvelles fonctionnalités.

Le Cullinan semble être un produit très actuel. Alors nous avons demandé au PDG comment il voyait l’avenir de la marque à l’ère des véhicules autonomes et électriques. « Nous passerons à l’électrique lorsque nous seront prêts, c’est-à-dire au cours des dix prochaines années en fonction de l’évolution de la technologie et des infrastructures ». Ce plan sera certainement d’abord mis en application en Chine, où les infrastructures dédiées aux véhicules électriques sont plus nombreuses qu’aux États-Unis ou en Europe.

« Nous devons garantir que l’autonomie est suffisante et qu’il est possible de recharger le véhicule sans efforts ». Il veut dire par là qu’il souhaite que les consommateurs n’aient pas à brancher leur voiture manuellement. L’entreprise doit donc trouver un moyen de recharger la voiture sans effort de la part du propriétaire. « Je suis certain que nous pourrons y parvenir. Nous faisons partie du groupe BMW, qui est lui même très impliqué dans la technologie électrique. L’électrification correspond parfaitement à l’image de Rolls-Royce, c’est puissant, ça a du couple et c’est silencieux ».

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