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Hermès annonce une collaboration exclusive avec MycoWorks, une start-up spécialisée dans les biomatériaux

MyCoWorksSac Victoria d’Hermès en Sylvania

Fondée en 2013 par Philip Ross et Sophia Wang, MycoWorks est une entreprise spécialisée dans la création de matériaux de haute qualité à base de mycelium, proposant une solution alternative au cuir traditionnel. Pionnière en biotechnologie, la start-up a été choisie par Hermès pour développer ensemble Sylvania. Trois ans de travail auront été nécessaires pour mettre au point ce biomatériau innovant, sur lequel Hermès mise pour faire rimer création avec durabilité.

 

Un duo d’artistes pionniers en biotechnologie

Artiste de formation, Philip Ross est le co-fondateur et directeur technique de MycoWorks. Chef de file du biomimétisme, ses innovations sont reconnues dans le monde entier comme étant à la base de l’invention de la mycotecture, un terme qu’il a inventé en 2008, et qui se définit comme l’application pratique de l’ingénierie basée sur les champignons. C’est en cultivant cette variété qu’il en découvre la diversité de formes, de textures et de couleurs. Les recherches pionnières de Phil sur ces matériaux ont véritablement lancé le domaine de la mycotecture.

 

Philip Ross, co-fondateur de MycoWorks

C’est avec ce matériau novateur qu’il débute une carrière d’artiste sculpteur, travaillant à l’intersection de l’art, du design et de la biotechnologie. Ses œuvres et installations à base de mycélium ont été exposées dans le monde entier : au MoMA, à la Kunsthalle de Düsseldorf ou encore à la Biennale d’art contemporain de Moscou. En 2007, Sophia Wang découvre les œuvres de l’artiste et pressent le potentiel du mycélium en tant que matériau vivant aux expressions esthétiques infinies. Ils s’associent en 2013 et fondent MycoWorks, une start-up californienne spécialisée dans les biomatériaux.

 

Sophia Wang, co-fondatrice de MycoWorks

 

Reishi Fine Mycelium, un biomatériau aux propriétés similaires au cuir

Si les premiers développements de produits de MycoWorks se concentrent sur les matériaux rigides en mycélium que les œuvres d’art de Phil ont mis en évidence, le duo d’entrepreneurs s’oriente rapidement vers le développement de matériaux flexibles à base de mycélium amélioré pendant sa croissance et ayant l’apparence et le toucher d’un cuir haut de gamme. La percée de la start-up dans l’univers des biomatériaux n’échappe pas aux acteurs de la mode et de l’univers de la chaussure, qui y voient une opportunité pour améliorer leurs chaînes d’approvisionnement avec des matériaux durables.

Pour accompagner leur pic de croissance, Sophia et Philip choisissent de s’entourer de Matt Scullin, un entrepreneur reconnu dans le secteur de l’énergie durable, qu’ils nomment CEO de MycoWorks en 2017. Sous l’impulsion de son nouveau PDG, MycoWorks se dote d’un nouvel atelier, en plus de celui de San Francisco, pour accroître sa capacité de production et développer des partenariats avec des marques haut de gamme. C’est à cette période que l’entreprise réalise sa première levée de fonds, qui lui permet notamment de s’adjoindre les services de Curtidos Badia, une tannerie familiale de quatrième génération, pour fournir des finitions de la plus haute qualité pour leurs matériaux. En deux ans, l’équipe de MycoWorks passe de 5 à 45 personnes et fait évoluer les biotechniques mises au point par Philip Ross vers un processus breveté appelé Fine Mycelium™, qui ingénie le mycélium pendant sa croissance pour créer des structures cellulaires exclusives densément entrelacées et solides.

 

Une première collaboration avec Hermès qui fait le buzz

Révélé au mois de mars, le partenariat entre MycoWorks et Hermès a suscité l’engouement des médias français et internationaux. Une nouvelle qui fait office d’adoubement pour la start-up, tant on sait que la Maison de luxe est sélective dans le choix de ses partenaires. Pierre-Alexis Dumas, Directeur Artistique d’Hermès a ainsi déclaré : « La vision et les valeurs de MycoWorks font écho à celles d’Hermès : une forte fascination pour la matière première naturelle et sa transformation, une quête de l’excellence, dans le but d’assurer le meilleur usage des objets et de maximiser leur longévité. Avec Sylvania, Hermès est au cœur de ce qu’elle a toujours été : l’innovation en devenir ».

Premier objet issu de cette collaboration, le sac Victoria est une pièce de voyage mixte dévoilée par la Maison Hermès en 1997, qui se distingue par son allure élégante et discrète. Le Victoria s’offre une nouvelle image en tant que premier modèle mis au point avec une nouvelle génération de matériaux exclusifs, ici Sylvania fabriqué avec du « Fine Mycelium ». « Associé à la toile H et au veau Evercalf, le sac Victoria sera présenté dans la collection automne-hiver d’Hermès 2021 » explique la start-up.

 

Le sac Victoria de la Maison Hermès en Sylvania

 

Fruit de trois années de travail exclusif et collaboratif entre Hermès et MycoWorks, le Fine Mycelium est produit dans les installations de MycoWorks, puis tanné et fini en France par les tanneurs d’Hermès afin d’affiner sa résistance et sa durabilité, conformément aux normes de qualité d’Hermès, avant d’être façonné dans les ateliers Hermès par leurs artisans. Contrairement à ce qui a été relaté par la presse, « le Sylvania fabriqué à partir de Fine Mycelium ne peut pas être appelé cuir de champignon. Il se différencie par une structure cellulaire exclusive qui lui confère sa résistance, sa durabilité et son toucher : le résultat de notre technologie brevetée » explique MycoWorks. Une innovation qu’il sera possible de découvrir en fin d’année en boutique.

 

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