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Mademoiselle Mouche Succède À Monsieur Mouche

mademoiselle moucheCrédit: Mademoiselle Mouche

Dans le cadre de ses 70 ans, la compagnie des Bateaux-Mouches vient d’ouvrir son rooftop d’été : Mademoiselle Mouche. À cette occasion, Forbes est allé à la rencontre de Thibaut Sainclair, directeur général des Bateaux-Mouches, qui est à l’origine de cet événement immanquable. Du 15 mai au 15 octobre, profitez de soirées incroyables sur un rooftop avec vue imprenable sur la tour Eiffel. 

 

Forbes :  Bonjour Thibaut Sainclair, quel est votre parcours ?

T.S : J’ai quitté l’école très jeune, à 18 ou 19 ans, sans diplôme. Et puis j’ai commencé à travailler, j’ai démarré ma carrière en investissant dans l’immobilier. Ensuite je suis parti dans la restauration, dans l’hôtellerie, dans les discothèques, je suis un peu un couteau suisse, un touche-à-tout. J’aime créer des concepts et les développer, en espérant qu’ils fonctionnent. J’ai beaucoup bougé dans la France, et j’ai également fait un gros passage par la Belgique. Finalement je suis arrivé à Paris, j’ai pris la direction générale des Bateaux-Mouches. Dès que je suis arrivé, je me suis rendu compte que c’était une société qui avait un énorme potentiel de développement. Les gens avaient une image poussiéreuse des Bateaux-Mouches. Le fait d’avoir créé toutes ces différentes entités et d’essayer d’en faire the place to be – parce qu’on a quand même gagné les Trophées de la Nuit il y a deux ans au Moulin Rouge avec Monsieur Mouche –, c’est justement pour essayer de faire revenir tous ces Parisiens et Franciliens. Mais aussi, par l’originalité des concepts, notamment avec Hors-Piste la patinoire, le rooftop face à la tour Eiffel, le but est de surprendre et d’attirer les gens. Les Bateaux-Mouches, ce n’est pas seulement la balade sur la Seine mais aussi une expérience de vie. On peut arriver aux Bateaux-Mouches à 10h et repartir le lendemain matin à 5h, car nous avons aussi une discothèque.

Forbes : Par exemple pour Hors-Piste, vous savez combien de personnes sont venues ?

T.S : Il y en a eu beaucoup, beaucoup de presse, de média, et de télé également. Je ne saurais pas vous donner un chiffre exact. En revanche, sur Monsieur Mouche, plus de 150 000 personnes sont venues.

Forbes : Vous parlez de la Belgique notamment, mais j’imagine que créer un concept à Paris doit être quelque chose de très différent.

T.S : Que ce soit Paris, Bruxelles ou n’importe où dans le monde, la création de concept reste la même. Le tout c’est de sentir les tendances, d’essayer de trouver une originalité et d’adapter son concept en fonction de la mentalité de la région dans laquelle on se trouve. La Belgique est un tout petit pays mais on est des gens chaleureux, accueillants, on aime faire la fête, on est très conviviaux. Je peux avoir une approche beaucoup plus franche et beaucoup plus directe avec un Belge. On essaye d’avoir une approche franche de manière plus détournée à Paris, en créant ce genre de lieu et en proposant des prix super attractifs. Pour avoir discuté avec énormément de Parisiens qui ont complètement délaissés tous ces gros clubs, ou même des personnes plus célèbres, qui me disaient « finalement on a l’impression d’être pris pour des pigeons, des porte-monnaie, on arrive dans une boîte sans ambiance, les gens restent entre eux« . Moi mon but c’est de faire un lieu assez élitiste mais tout en gardant cet esprit de convivialité et de chaleur surtout au niveau des prix. Un cocktail ici c’est 13€, fait par un mixologue avec des produits frais. Les rooftops sont assez populaires, j’ai voulu me dégager de cet esprit. J’ai voulu capter une clientèle plus high level tout en restant humble et en proposant des prix cohérents, sans faire fuir les gens.

Forbes : Mademoiselle Mouche va bientôt arriver, quelle était l’idée ?

T.S : Quand j’ai créé Monsieur Mouche, ça a vraiment cartonné les deux premières années, mais je n’aime pas me reposer sur mes lauriers. J’avais envie de complètement changer le concept pour choquer les gens pour montrer qu’on pouvait faire autre chose, et même arrêter quelque chose qui fonctionne très bien.

Forbes : L’idée c’est un jardin d’Éden, qu’est-ce qui vous a inspiré tout cela ?

T.S : Je suis une sorte d’éponge, je suis l’actualité, je regarde beaucoup de documentaires et reportages, j’entends parler les gens, je me promène, je lis des magazines… et quelques fois, tout d’un coup une idée me vient et je me dis « je vais faire ça ». Je pars de ça, d’une idée, de quelque chose que j’ai vu. Ensuite on a aussi une équipe webmarketing, je ne suis pas tout seul. En général, je donne l’idée de base et les grandes lignes directrices et ensuite chacun fait son travail de son côté, puis on rassemble tout. C’est un travail d’équipe et d’échange d’idées, de points de vue.

Crédit : Mademoiselle Mouche

Forbes : Le lancement de Mademoiselle Mouche se fait dans le cadre des 70 ans de la compagnie.

T.S : Tout à fait. C’est un moment un peu exclusif pour lancer des événements plus particuliers. On profite des 70 ans pour pouvoir communiquer sur notre nouvel événement. On a aussi développé un coin bain de soleil qui va s’appeler « les jardins du barbu ». Le concept est de passer un après-midi détente, en toute discrétion, à prendre le soleil face à la tour Eiffel autour d’une coupe de champagne et d’une salade fruit.

Crédit : Mademoiselle Mouche

Forbes : Quelles sont les dates de l’événement Mademoiselle Mouche ?

T.S : On a ouvert le 15 mai, et on fermera au dernier jour du beau temps. Si on a un été indien comme l’année dernière, on a fermé aux alentours du 15 octobre.

Forbes : Est-ce que vous pouvez nous parler de vos prochains projets ?

T.S : C’est top secret. Tout ce que je peux dire c’est qu’on va encore surprendre. On va lancer de nouvelles activités qui risquent de choquer, dans le bon sens.

Forbes : Est-ce que vous avez une phrase inspirante à nous partager ?

T.S : Croire en ses rêves, être persévérant et travailleur.

Forbes : C’est ce qui vous a marqué dans votre carrière, la persévérance ?

T.S : Je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche, je n’ai pas spécialement une bonne étoile plus qu’un autre. Il faut savoir s’adapter au monde dans lequel on vit, être visionnaire, éviter d’avoir des œillères. Il faut surtout travailler, ne pas regarder ses heures. Et même si on se prend des gamelles, on se relève et on travaille. C’est cette persévérance qui fait que tôt ou tard en tout logique ça paye.

 

Propos recueillis par Chloé Pulvirenti 

 

Mademoiselle Mouche

Du 15 mai au 15 octobre
Horaires : du mercredi au samedi 18h / 01h – Dimanche 16h / 01h.
Lundi et mardi : fermé au public (mais l’espace est privatisable)
Ouverture annoncée sur les réseaux sociaux en fonction de la météo
Instagram : @mademoisellemoucheparis
Facebook : mademoisellemoucheparis

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