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Kerala, l’Onde Sensuelle Indienne

Le Kerala et la cote de Malabar sonnent comme une promesse. Celle d’une langue de terre et de végétation luxuriante, de reliefs insolites avec des plantations de thé plus vertes que nature, des points de vue à couper le souffle avant de redescendre admirer un paysage unique au monde : les backwaters.

Tout à l’extrême sud du pays, le Kerala puise sa richesse dans la mer d’Arabie d’un côté et le paysage des ghâts occidentaux de l’autre. Point de départ ? Fort Cochin. Symbole de l’alliance passée entre la dynastie des rajpoutes et la monarchie portugaise, c’est toute l’Inde des anciens comptoirs, celle que Vasco de Gama découvrait en 1498, qui bat à tout rompre. Une enclave qui a conservé tout le charme des vieilles bâtisses coloniales et le folklore des carrelets chinois au coucher du soleil. Des filets de pêche qui offrent aux badauds le rituel d’une prise traditionnelle. Dans la journée, c’est plutôt le moteur des rickshaws qui rythme la ville, baladant les uns et autres de Jayanti au quartier juif, traversant échoppes fumantes, marchands d’ustensiles, temple hindou et entrepôts, la sublime synagogue de Pradesi et le Dutch Palace (ancienne résidence des gouverneurs hollandais, transformée en musée). Fort Cochin, c’est aussi un carrefour, LE carrefour indien des épices en Inde, qui fournit un tiers de la production mondial. Avec en guest, le MG1, la meilleure qualité de poivre de Malabar. Aujourd’hui considéré comme le meilleur du monde. On en profite pour faire son marché : cardamome, gingembre, cannelle, feuilles de curry…. avant de prendre l’air de la campagne. 

Direction les plantations de thé de Munnar. Sur des kilomètres, les collines de Nilgiri (les montagnes bleues) offrent le paysage de cultures en terrasse, entre 1500 et 2000 m d’altitude. Certaines sont reconnues comme les plus hautes du monde. On randonne ici après la séance de yoga matinal, rituel indissociable de cette région ayurvédique de l’Inde. Les brûleries offrent aux visiteurs la possibilité d’en savoir plus sur les process de fermentation et de séchage, et de bien comprendre les différences de qualité. L’ultime expérience ? Visiter cette région lors de la floraison de la neelakurinji, qui recouvre les champs de thé d’une couleur bleue. Un évènement qui se renouvelle tous les 12 ans seulement. Le prochain rendez-vous est en 2018! Quelle chance ! 

Cap sur le point culminant qui sépare le Kerala du Tamil Nadu : le Mont Anamudi (2695 m), qui domine le parc national d’Eravikulam et terre d’accueil d’une des colonies survivantes les plus importantes d’éléphants d’Asie. A défaut d’entreprendre son ascension, on se rend à Top Station, comme la plupart des locaux en visite dominicale. C’est là un point de vue unique sur toute la chaine des ghâts et d’où l’on peut observer le plus haut sommet de l’Inde du Sud. 

Prochaine étape ? La réserve naturelle de Periyar. En traversant le barrage de Neymar Dam, on découvre ensuite un cliché presque insolite : une carte postale d’Ouest Indien – Ecopoint – qui surprend par ses forêts pluviales et rives typiques des grands parcs de l’Ouest des Etats-Unis. Espèces endémiques, cascades, oasis indiennes, la route en direction de Tekkhadi, découvre une Inde nature, où les grands espaces ont quelque chose de sauvage. D’ailleurs, le sanctuaire de Periyar se visite tôt le matin, accompagné d’un guide, si l’on veut profiter des 35 variétés d’animaux sauvages qui vivent autour d’un lac artificiel de 30 km2. Nous voilà au coeur d’une réserve ornithologique de 265 espèces. Une famille d’éléphants vient se rafraichir tandis qu’un peu plus tôt dans la jungle, nous avons eu la chance de croiser des singes, bisons, mangoustes, sambars, antilopes, écureuils-volants et écureuils géants de Malabar… 

Dernière étape du voyage et non des moins dépaysantes : voguer au fil des backwaters. Une curiosité naturelle qui attire autant les jeunes indiens en lune de miel que les étrangers. Cette côte qui longe la mer d’Arabie a consolidé sa richesse autour de vaste réseau de voies navigables, qui ont longtemps été les seules routes commerciales du Nord au Sud. Au total, ce sont 41 rivières et canaux couvrant près de 1800 kilomètres, qui sont aujourd’hui le théâtre d’un spectacle vivant pour près de 2000 houseboats. Ces bateaux de riz traditionnels aménagés en petits hôtels flottants de moins de 10 chambres et qui saluent les maisons de villages accessibles uniquement par l’eau. On observe les scènes du quotidien et l’image d’une Inde traditionnelle, douce et langoureuse se fige enfin dans nos mémoires. Contrastant avec l’image trop répandue d’un pays bouillonnant, pétaradant, multicolore mais épuisant.

Partir 

Forfait 14 jours/11 nuits avec Terres de Charme, spécialisé dans les séjours sur-mesure et incluant un chauffeur privé à disposition pendant tout le séjour : 3495 € par personne.

Vol quotidien Paris/Mumbai – Mumbai-Cochin avec la compagnie régulière indienne Jet Airways, au départ de Paris : à partir de 470 € en classe éco et 2658 € en classe affaires. Choix des repas gratuit lors de l’enregistrement en classe économique. 


Texte et photos par Laurence Gounel pour Plume Voyage Magazine. 

 

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