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LVMH Nouveau Roi Du CAC 40

© Getty Images

Le leader mondial du luxe, décidément sur le devant de la scène en ce deuxième trimestre, est devenu la plus grosse capitalisation boursière de la place de Paris.

L’étoile LVMH brille de mille feux au firmament de la galaxie boursière parisienne. L’entreprise dirigée par Bernard Arnault, qui a récemment renforcé son emprise sur le groupe tout en se payant le luxe d’acquérir les parts de Dior qu’il ne possédait pas encore, est devenu hier la première capitalisation boursière, détrônant le mastodonte Total. Une performance de haute volée dans la mesure où c’est la première fois, depuis la création de l’indice en 1987, que la première place échoit à un groupe n’appartenant pas à une « industrie lourde », comme en attestent les deux précédents champions du CAC 40. Total en l’occurrence, comme évoqué, fer de lance de l’industrie pétrolière ou encore son prédécesseur Sanofi, tête de gondole hexagonale de la filière pharmaceutique. Ainsi, dans le détail, ce mercredi à la clôture, où LVMH s’est installé sur le trône, le propriétaire des marques Louis Vuitton, Dior, Hennesy, pouvait s’enorgueillir d’une capitalisation boursière de 117 milliards d’euros soit près d’un milliard de plus que le pétrolier, mais suffisant pour le bouter hors de la première place.

Une performance qui témoigne de l’appétence des investisseurs pour le luxe qui, en ce deuxième trimestre, fait feu de tout bois à la Bourse de Paris, comme en attestent également les résultats financiers de Kering qui ont allègrement dépassé les attentes des analystes. Ainsi, en une année, le titre LVMH est passé de 145 à 234 euros, tandis que la trajectoire de Total est beaucoup moins impressionnante, avec une progression de 41 à 45 euros. Total a pâti sur la période de la baisse des prix des barils et de son manque – en bourse – d’attractivité historique par rapport à ses homologues étrangers comme Exxon Mobile, longtemps première capitalisation de Wall Street. Comme le « millésime 2007 » semble lointain, année durant laquelle Total pesait, à lui seul, 20% du CAC 40 !

Le « météore LVMH »

La chute est d’autant plus rude car, comme évoqué en préambule, c’est la première fois que le groupe de Patrick Pouyanné perd son statut de puissance régnante au profit d’une valeur n’appartenant pas au « cercle » des industries lourdes. Au début des années 2000, c’est Orange, à l’époque France Telecom, galvanisé par la bulle internet, qui avait mis un (court) terme à l’hégémonie de Total. Avant qu’EDF – qui ne fait désormais même plus partie du « saint des saints » de la Bourse de Paris – ne s’emparent également du trône quelques années plus tard. Enfin, plus proche de nous, c’est Sanofi qui avait damé le pion à Total avant de rentrer dans le rang. Et dire qu’il y a 10 ans, LVMH n’était qu’une valeur moyenne du CAC 40, voire un Petit Poucet, pesant à peine 40 milliards en Bourse.

Une progression fulgurante particulièrement palpable ces dernières semaines, notamment avec l’acquisition de Dior qui a porté aux nues l’action LVMH. L’opération avait, de facto, suscité l’enthousiasme des analystes qui ont notamment mis en exergue la « vista » de LVMH. « C’est à nos yeux une bonne acquisition pour LVMH vu la solidité de la marque Christian Dior, le bon usage du bilan et la réunification de la marque avec les activités parfum très profitables qu’opère LVMH », soulignait alors Barclays dans une note citée par Reuters.

Record sur record

Pour rappel, les ventes de LVMH (groupe aux quelques 70 marques, dont Louis Vuitton, Guerlain, Hennessy ou Sephora) ont grimpé de 15 % au premier trimestre à près de 10 milliards d’euros. En dépit de cette solide performance, le numéro un mondial du luxe privilégie la prudence en 2017 après des résultats record pour l’exercice 2016. Ainsi, sur la période, son bénéfice net a progressé de 11 % l’an dernier, à 3,98 milliards d’euros, tandis que ses ventes ont totalisé 37,6 milliards d’euros (+6 % en données organiques). A titre de comparaison, le chiffre d’affaires de Total, sur l’ensemble de l’exercice 2016, s’élevait à 149,7 milliards d’euros.

Signe supplémentaire – s’il en fallait – que le luxe est la nouvelle « hype » de la Bourse de Paris, Kering et LVMH dominent de la tête et des épaules le palmarès des plus fortes progressions du CAC 40 avec des gains respectifs de 36,3 et 29,4%. Surperformant allègrement un CAC 40 qui dans le même temps ne grimpait « que » de 10%.

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