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Johannesbourg : Trois Raisons D’Y Faire Escale

Image par Gia Conte-Patel de Pixabay

Johannesbourg sert principalement de hub pour que les passagers de vols internationaux puissent être redirigés vers des destinations de safari dans la moitié sud du continent africain, ce qui explique que beaucoup ne s’y attardent pas, sauf pour y passer la nuit avant de reprendre leur voyage.

Cependant, l’énergie qui anime la scène artistique et culinaire locale mérite qu’on s’y arrête pour un jour ou deux. Le quartier de Newtown, en centre-ville, organise chaque année en avril le festival Back to the City, une compétition au cours de laquelle s’affrontent artistes urbains et graffeurs. Une fois le festival terminé, leurs œuvres restent en place pendant le reste de l’année (et parfois même pendant deux ans). Les créations sont si vives qu’elles méritent le détour, surtout en compagnie de Bongani Mathebula, un artiste, poète et expert en street rap qui organise des visites privées. Ses talents comprennent également celui de rappeur freestyle, et, si vous avez de la chance, vous aurez peut-être droit à une démonstration.

Les graffitis, qui représentent des thèmes et objets socio-culturels, sont bien plus complexes que les gribouillis que l’on associe souvent au mot. Il s’agit d’un domaine différent de celui du street art, qui essaie généralement d’inclure un objet préexistant (un boîtier électrique, une lampe…) dans ses œuvres. Le mouvement a commencé dans un Cap post-apartheid, puis s’est déporté à Johannesbourg, où on espère le voir rester : un plan de nettoyage du Cap en a dépouillé ses rues, et le maire de Johannesbourg a indiqué avoir des projets similaires. Mais, pour le moment en tout cas, si vous vous promenez sous l’autoroute M1 rue Henry Nxumalo, vous vous trouverez en plein milieu d’une galerie de graffitis décorée d’œuvres gigantesques dessinées à même les piliers.

Pour vous faire une idée de la gastronomie pan-africaine, vous n’avez qu’à passer chez Epicure, un restaurant nouvellement ouvert à Sandton, au cœur de la ville. Coco Reinharz, le chef, a appris la cuisine en regardant sa mère travailler dans son restaurant de Kinshasa (Congo), et a parfait sa technique en Belgique. Le résultat ? Des versions sophistiquées de grands classiques venant des quatre coins d’Afrique, avec de la pieuvre grillée aux épices nigérianes, du bar épicé au vadouvan servi avec du riz noir et du tamarin, et du filet de venaison au beurre biltong avec ses quartiers de patate douce. Le menu du petit-déjeuner est tout aussi créatif et inspiré par le continent tout entier. Quand au décor, il est aussi chic et sophistiqué que les plats.

Pour ceux qui voudraient découvrir les vins sud-africains (ainsi qu’une sélection de vins d’Europe et de Nouvelle Zélande), vous pouvez dîner à Le Wine Chambre, un autre nouveau restaurant de Sandton, qui propose une sélection de 80 vins à déguster. “J’essaie de viser un prix intermédiaire pour que les gens puissent en découvrir plus” indique Walter Melato, le propriétaire, un ancien ingénieur qui a décidé de se consacrer à sa passion pour le vin et d’ouvrir ce restaurant. Ici, la star, c’est la bouteille, mais le menu adapté à la boisson mise à l’honneur mérite qu’on s’y intéresse : les saveurs produites par le chef Harold Saidi sont exceptionnelles, avec des calamars grillés accompagnés de graines germées et d’aïoli (un plat plus complexe qu’il n’y paraît) et du filet de bœuf à la poêle et sa réduction de porto.

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