LUXE | La Villa à Calvi : tous les arts au soleil de la Corse

Des artistes en cuisines, des artistes en salle, des artistes sur les murs, des artistes dans la piscine,  La Villa à Calvi, très beau Relais & Châteaux cinq étoiles, place la saison sous le signe du beau et du bon.  

 

On connaît déjà bien ce merveilleux hôtel qui, depuis son promontoire, contemple la légendaire Citadelle du XII ème siècle comme la Méditerranée bordée par la chaîne de montagnes du Monte Grosso. Plus de trente-quatre ans que Marion et Jean Pierre Pinelli, les « Maîtres de Maison », mènent cette aventure familiale avec brio, aujourd’hui rejoints par leur fils aîné, Antoine, et leur cadette, Marie, diplômée de l’École Hôtelière de Glion, pour un quatuor d’exception.

 

 

Aujourd’hui, après une rénovation totale, ce sont 48 chambres et suites, et 3 villas privatisables, de 35 à 600m² qui composent le domaine. Et si toutes sont différentes, elles ont en commun de cultiver l’esprit et la décontraction d’un pied-à-terre à soi. Sensible aux belles matières, aux pièces de design, aux luminaires qui ont le secret des soirées qui s’étirent, Marion renouvelle chaque espace en inaugurant au fil des besoins un salon éphémère, une salle à manger privée… Et du Pool Bar aux terrasses suspendues, des salons extérieurs à chaque balcon, la vue sur la baie de Calvi demeure imprenable. Parmi les dernières inaugurations de la maison, et pas des moindres, la plage privée offre, à quelques minutes de l’hôtel, une étendue de sable paradisiaque, idéalement aménagée derrière la pinède. Une annexe chic et bohème de la Villa, déroulant une carte saisonnière d’inspiration méditerranéenne, alternant les rangées de transats au-dessus du sable, tandis que l’espace lounge et la salle à manger s’installent à l’ombre des canisses…Et que dire alors du personnel hors-normes de cette nouvelle entité, Doumé en tête, qui transforme ces moments en souvenirs heureux.

 

 

Outre les cinq piscines réparties dans le domaine (dont une intérieure, une pour enfants, et un couloir de nage de 25 mètres), le cours de tennis, La Villa propose des cours d’aqua bike, de yoga, et demeure le premier hôtel de France équipé de son studio Pilates privé. Le spa participe à ces séjours rêvés avec, dans ses 4 cabines dont une double,  des soins personnalisés dispensés avec deux experts de la beauté : Dermalogica, marque californienne incontournable de la cosméceutique, et Thémae, maison française pionnière en matière de soins naturels enrichis au thé, puissant anti-oxydant. On ajoute une cabine de pédicurie complète, un espace dédié aux manucures, une piscine intérieure de 14 mètres de long, deux hammams, une salle de fitness, et  le spa entièrement vitré et tourné vers la nature devient un havre unique.

 

Autre artiste dans cet univers privilégié, le chef de cuisine, Mylo Levin. Doublement artiste puisque ce franco-américain élevé à Paris au milieu de parents artistes a intégré à son tour une école d’art avant de se passionner pour la cuisine à l’Ecole Ferrandi. Et comme une prémonition, c’est au sein d’une célèbre enseigne de la capitale, La Méditerranée, qu’il s’initie à l’art de préparer le poisson. Son passage aux côtés de Christophe Saintagne au Meurice ne pouvait que donner du plus à son cursus et sa passion. Du coup, sa carte se fait le reflet de cet apprentissage comme de la générosité de l’île de Beauté. On ne manquera donc pas de déguster mostelle, vieille, pageot, denti, saupe… ou encore « Le filet de chapon de la baie – le poisson des corses qu’ils appellent aussi « la langouste du pauvre »- braisé dans son jus », un plat qui résume bien la vision locavore de sa cuisine. Conseillés par François, le chef- sommelier, vous piocherez dans une carte des vins exceptionnelle qu’il commente avec ferveur, organisant même pour les amateurs des visites des plus beaux vignobles de la région.  

 

 

 

L’art, nouvelle expertise de la Villa 

Au-delà de ce panorama à couper le souffle, des installations remarquables et d’un sens de l’hospitalité devenu légendaire, la Villa Calvi se singularise en devenant  l’une des rares adresses emblématiques qui sort de sa zone de confort avec enthousiasme et curiosité. Arty, épicurienne, la famille Pinelli cultive le sens de l’immuable mais n’a pas son pareil pour flairer l’air du temps, surtout sous l’influence d’Antoine.

 

C’est peut-être l’une des signatures les plus fortes de cette retraite contemporaine… Les canards en camaïeu qui flottent sur le bassin principal et signés de l’artiste Julien Marinetti, la toile XXL du street artiste JonOne en guise de préambule à un séjour partout placé sous le signe de l’art, et d’un parti pris fort pour les pièces spectaculaires, qui interpellent.

 

L’histoire commence un peu par hasard il y a 15 ans, quand un couple de clients et amis tchèques sollicitent Marion et Jean-Pierre pour accrocher quelques toiles. Le succès est immédiat. Au point que le hasard devient un rituel avec les artistes que la maison invite à exposer. Et jusqu’à ce qu’Antoine, sensible au travail de Julien Marinetti et geek invétéré, devienne son agent après l’avoir introduit sur les réseaux sociaux. Très vite, cet amateur et complice des artistes, se prend au jeu et nourrit des ambitions sérieuses pour ceux qu’il repère. Quelle plus belle galerie que le cœur de l’hôtel, un espace dédié de 700m² au centre d’un chemin naturel qui mène au restaurant et aux terrasses. Rapidement, la clientèle se laisse gagner par la sélection pointue et cohérente d’une dizaine d’artistes : Fred Allard et ses inclusions d’accessoires de luxe, Hom Nguyen pour ses portraits à l’acrylique, au fusain et l’encre de Chine, Jérôme Revon pour ses assemblages de tirages photo, Stéphane Cipre et ses sculptures en alu… Aujourd’hui, Antoine inaugure une seconde galerie à Monaco et ne compte pas s’arrêter. Avec une trentaine d’artistes en résidence, cet entrepreneur et amateur convaincu, a l’ambition de sortir l’art des galeries traditionnelles pour investir d’avantage les lieux d’expos insolites, des galeries plus accessibles et moins intimidantes au sein même des hôtels, terrains contemplatifs et plus « relax » par définition.

 

Lors du récent vernissage, fin juillet, les hôtes de la célèbre Maison ont eu le privilège d’assister en direct à la performance exceptionnelle de Simon Berger, sculpteur sur verre. Cet artiste suisse très discret s’est surtout fait remarqué en 2020 pour avoir réalisé pour le Musée de l’histoire des femmes à Washington le portrait en verre brisé de la nouvelle vice-présidente américaine, Kamala Harris. Agenouillé devant sa plaque de verre, avec seulement une ébauche dessinée, nanti de son marteau et de ses lunettes de protection, en une vingtaine de minutes et avec des gestes précis et répétés de son marteau, apparait un visage féminin expressif.  Il est le seul (à sa connaissance) à utiliser un marteau pour créer des visages dans les craquements du verre, qui nécessitent, par œuvre, jusqu’à 4000 frappes au marteau pour réaliser un portrait figuratif. Et aux abords de l’hôtel des œuvres géantes attestent de ce travail exemplaire dont les nombreuses facettes brillent au soleil corse.

 

 

Plus encore ? Quatre soirs par semaine, à l’hôtel, c’est Vincent, DJ de Saint-Florent, qui vient ambiancer la terrasse et deux soirs par semaine, venez profiter des apéros de La Villa Plage ! Et comme l’établissement reste ouvert jusqu’au 4 janvier 2024, vous avez tout le temps de venir découvrir les nombreuses facettes de cette belle maison.

 

www.lavilla.fr

 

Cet article a été écrit par : Bernard Van de Kerckhove

 

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