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So Fashion ! | La Maison Aylin célèbre la féminité des grands soirs et du quotidien

La créatrice Aylin Grushovenko Karsenti © Yanina Kaufman

Des femmes d’affaires pressées, des actrices en vue, des fashionistas à l’affût de pièces uniques, des clientes toutes en quête d’affirmer leur personnalité. La créatrice Aylin Grushovenko Karsenti s’est fait un nom sur la Côte d’Azur au fil de ses collections chic et intemporelles. Présente à Paris et à Cannes, la designer est aussi à l’aise pour esquisser des silhouettes de princesse que des looks de tous les jours qui ne passent jamais inaperçus. Du Festival de Cannes à la dernière Fashion Week, rencontre avec un talent ayant éclaté au grand jour.

 

La mode, une vocation ? Comment avez-vous débuté ? 

Aylin : Oui, c’est une vraie vocation, un appel…J’ai encore le souvenir, petite fille, de mes poupées qui étaient réellement mes premiers mannequins. Je choisissais des tissus, les découpais, puis d’autres étoffes pour les habiller, les sublimer. Je voulais qu’elles soient les plus belles, les plus singulières. Je leur créais des vies, des caractères…Cela allait au-delà de l’amusement ! Je me passionnais pour les styles que je réinventais. Ainsi a débuté mon envie de designer.

Comment définiriez-vous votre propre style ? 

Voilà une question qui habite l’esprit de tout créateur de mode. Le style est bien le sens de notre métier, le pourquoi « je » crée et quel message je véhicule à travers mes pièces lorsqu’elles sont portées. J’aime l’idée que mes créations traversent le temps et les frontières. Je veux exprimer une féminité universelle. Je dirais que mon style est « Chic Intemporel ». En illustration, je pense à cette réalisation confectionnée à la demande d’une personnalité en Afrique, une tenue magnifiquement portée quelques années plus tard lors d’un congrès parisien. Voilà un sentiment qui m’emplit de joie !

Maison Aylin © Yanina Kaufman

 

Dernièrement, j’ai imaginé une robe sur-mesure pour la montée des marches du Festival de Cannes, en l’esquissant, je me suis projetée en 2030 en me disant qu’elle resterait une merveilleuse silhouette de princesse. 

Un chic intemporel mais également du rêve, qui est la femme « Aylin » ?

Aylin aime, Aylin rêve, Aylin voit grand et respecte la vie.
Je suis sensible à la beauté de l’instant qu’il m’est donné de vivre et reconnaissante de l’amour sincère qui m’entoure. Si un pouvoir magique m’était proposé, je choisirais celui qui serait capable d’éclaircir l’ombre jusqu’à la pleine lumière. Je poétise la vie. 

Quelles sont les personnalités que vous rêveriez d’habiller ? 

Toutes ! Les femmes que j’habille ont toutes des personnalités affirmées. Elles donnent une individualité à mes robes. Chacune d’elle met en valeur à sa manière les tenues que j’ai confectionnées. Je vois leur propre féminité, leur force, leur côté unique s’exprimer. Cette plénitude, c’est à chaque fois un rêve qui se réalise. 

Yana Rai habillée par la Maison Aylin © Marc Piasecki/FilmMagic

 

Où trouvez-vous l’inspiration ? 

Je considère que nous avons tous l’inspiration en nous. En prenant simplement comme point de départ une feuille blanche, on peut y coucher des mots, des pensées, ainsi naissent des images, puis des projets, et avec du travail, des réalisations. Des mots comme : couleur, classe, confort, fluidité, luxe, transversalité, longueur, élégance…vont convoquer des sentiments. Et voilà que j’ai soudainement envie de dessiner ma future création. 

Quelles sont les pièces fortes de vos collections ? 

Dans mon métier, on propose mais on dispose aussi. Les pièces fortes s’imposent comme une évidence en rencontrant le désir, la demande de mes clientes. J’écoute et je traduis avec mes dessins leurs envies, car chaque femme est différente ! Ainsi, le Kaftan tel que je le conçois, est devenu une pièce maîtresse. Confortable, élégant, adapté à toutes les morphologies et à toutes les situations. Chacune, et parfois même chacun, va s’approprier cette silhouette.

La robe unique, créée sur-mesure pour un évènement particulier, est également une pièce forte de mon activité. Dans ce cas précis, le lien entre le designer et le client revêt un caractère intime exacerbant la relation de confiance. C’est passionnant !

Vous êtes implantée sur la French Riviera et à Paris, comment travaillez-vous à plaire à la clientèle très cosmopolite et pointue établie dans ces deux destinations phares ? 

C’est justement le côté cosmopolite de Paris et de la Côte d’Azur qui a guidé mes choix. Au cœur de ces artères internationales françaises, je savais que mes robes vivraient, inspireraient. Au côté des grandes enseignes du luxe, Aylin offre une alternative confidentielle et unique. Mes clientes aiment l’exclusivité. D’autre part, explorer mon univers en France est pour moi un privilège. Mon travail consiste à faire le trait d’union entre l’exigence, le savoir-faire et l’élégance française, avec les impulsions créatives de mes origines ukrainiennes.

Tout cela en faisant preuve d’intransigeance en matière de qualité des tissus, de couture. 

Maison Aylin © Yanina Kaufman

 

Vous fourmillez de projets, que prévoyez-vous pour la suite ? 

Plein de choses, ma tête est continuellement en ébullition (rires) ! Cette année, j’ai tenu à mettre l’accent sur la production, l’impact sociétal. Je voulais impérativement me sentir utile à mes compatriotes en Ukraine et j’ai décidé de localiser une partie de ma confection à Kiev où j’ai rencontré des couturières pétries de talent, d’amour, et de résilience.

Côté show, je prépare un défilé pour ma nouvelle collection à Cannes en septembre. Enfin, sur le plan stratégique, je compte m’appuyer sur le rodage de mes ateliers en vue de développer mon activité via le levier de la distribution. Je compte internationaliser ma griffe et, pour cela, il va me falloir encore plus d’énergie.

Je suis prête !

 

Anna Anders © Maison Aylin

 

 

 

Pour aller plus loin :  

Aylin Grushovenko Karsenti

Instagram aylin.officiel

 

 

<<< À lire également : « Fashion Week | Tête-à-tête avec Elie Saab, monstre sacré de la mode » >>>

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