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Justin Trudeau Annonce La Fin Des Plastiques À Usage Unique Au Canada

Justin TrudeauGettyImages

Les plastiques à usage unique, tels que les pailles, les sacs de courses et les couverts, font de plus en plus l’objet d’interdictions autour du globe. C’est maintenant au tour du Canada, un pays très concerné par les questions environnementales, de se joindre au mouvement. Lundi, Justin Trudeau, le Premier ministre, a annoncé que le Canada interdirait certaines formes de plastique dès 2021.

Au pays de la feuille d’érable, moins de 10 % du plastique est recyclé. Selon le Premier ministre, en l’absence d’un changement des comportements, les Canadiens gaspilleront 11 milliards de dollars de plastique chaque année avant 2030.

« Nous sommes à un moment décisif de l’histoire de notre pays, et nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer cette situation », a déclaré Justin Trudeau.

Les élections fédérales sont prévues pour la fin d’année au Canada et pourraient bien remettre en question la proposition du Premier ministre. Les autres forces politiques du pays ont également évoqué des interdictions similaires du plastique, mais avec des délais d’application différents.

Justin Trudeau n’a pas précisé les plastiques qui seront concernés par l’interdiction. Son gouvernement prévoit de faire une étude afin de déterminer ceux qui sont le plus nocifs et ainsi de baser ses mesures d’interdiction sur des preuves scientifiques.

Selon le Premier ministre, le gouvernement du Canada travaillerait en collaboration avec les provinces et les territoires afin de faire appliquer ces mesures et de mettre en place des objectifs de déchets pour les entreprises qui produisent ou qui vendent des produits en plastique et/ou emballés dans du plastique. Ces entreprises deviendraient alors responsables du recyclage de leurs déchets plastiques.

Le Canada possède en outre le plus long littoral du monde, et un quart des réserves en eau douce de la planète. C’est notamment pour cette raison que le pays est devenu particulièrement sensible aux questions environnementales, et notamment le sort des déchets plastiques.

Au Canada, environ un tiers du plastique est à usage unique. Près de 15 milliards de sacs en plastique sont utilisés chaque année, et les Canadiens consomment 57 millions de pailles par jour.

Chaque minute, l’équivalent d’une benne de plastique est déchargé dans l’océan. Selon le gouvernement canadien, ce chiffre ne fait qu’augmenter.

L’annonce du gouvernement intervient un an après la signature de la charte contre la pollution plastique des océans (Global Oceans Charter) par la plupart des grandes puissances et des organes de décision. La France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni se sont joints au Canada, mais les États-Unis et le Japon ont refusé de signer la charte.

En août dernier, le Royaume-Uni a annoncé vouloir interdire les pailles en plastique, les cotons-tiges et les touillettes. Cette interdiction devrait entrer en vigueur entre octobre 2019 et octobre 2020. Outre-Manche, les microbilles de plastiques sont déjà interdites, et les sacs en plastique à usage unique font l’objet de frais supplémentaires à la caisse.

Tous ces efforts concernant les plastiques à usage unique ont incité de nombreuses entreprises à annoncer leurs propres mesures, même si celles-ci varient selon les États et les villes aux États-Unis.

En mars dernier, les législateurs new-yorkais ont approuvé l’interdiction des sacs plastiques à usage unique avant que la Californie ne lui emboîte le pas. À New York, cette mesure prendra effet en mars prochain.

Plusieurs candidats démocrates à la présidentielle ont mentionné l’interdiction des plastiques à usage unique dans leur programme, notamment Bernie Sanders, sénateur pour le Vermont.

Les Nations Unies ont parallèlement publié une « feuille de route pour la durabilité » (Roadmap for Integrated Sustainability), qui encourage une action mondiale concernant le plastique à usage unique.

Erik Solheim, à la tête du Programme des Nations Unies pour l’environnement, explique dans son rapport : « Le problème ce n’est pas le plastique. C’est ce qu’on en fait. La responsabilité d’utiliser ce matériau miracle de manière intelligente nous appartient ».

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