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Impliquons nos milliardaires dans la transition écologique

Les glaciers fondent, les forêts se réduisent, la biodiversité chute, la fertilité des terres inquiète, les matières premières décroissent, les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient et les compagnies d’assurances souffrent…

Article de Jean-Marc Governatori, issu du numéro 25 – HIVER 2023, de Forbes France

Les actions expérimentées ici et là dans le monde sont peu efficaces selon Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU. Gouvernants et administrés parlent souvent de la transition écologique, les premiers orientent mieux les investissements, les seconds cherchent à économiser, mais le GIEC annonce un point de non-retour si nous continuons de la sorte.

Une partie de la solution est donc ailleurs. Certains veulent taxer encore plus nos milliardaires, les EELV, écologistes de gauche, veulent même les éliminer ! Leur principale dirigeante, Marine Tondelier, clame qu’« ils ne servent à rien » ! Pourtant, par exemple, Bernard Arnault avec LVMH est le premier recruteur français en 2022 avec 15 000 personnes. 1 % des plus riches d’entre nous paient 25 % de l’impôt perçu par l’État. Bref, ils prennent leur part dans l’effort national !

Mais le terrain de jeu du milliardaire est la planète. Particulièrement intelligent, il trouvera toujours comment échapper à une fiscalité qu’il jugera abusive.

Puisque la réussite financière de ces richissimes prouve leur talent et leur dynamisme, la Nation et le Président doivent leur proposer des projets précis dans une région de leur choix, pour en faire une région étalon dans la rénovation énergétique ou l’économie circulaire. Ces deux éléments sont déterminants dans la transition écologique. Concernant le premier, on doit isoler à tout va ; pour le second, tout réparer, tout recycler. L’idée est d’inciter à investir massivement les plus riches dans ces deux domaines, leur faire gérer ce type de projet avec leur savoir-faire entrepreneurial et qu’ils en fassent une activité rentable pour eux-mêmes et pour la collectivité. Associer les plus belles réussites financières de notre pays aux graves problématiques dont ces personnes ont bien conscience est la meilleure option.

On utilisera la même stratégie avec nos ultra-riches qui seraient près de 5 000 en France. Associer les fortunés au bien commun sur des actions précises et décisives sera beaucoup plus efficient qu’une idéologie anti-riches, irréaliste, inutile et stupide. La France, pays des Lumières, peut et doit sortir de la lutte des classes dans laquelle l’extrême gauche française veut l’embourber. La transition écologique est un sujet vital, l’air et l’eau ne sont ni de droite ni de gauche. Le sport est un bon exemple : on utilise les meilleurs, on les respecte, on exploite leurs compétences. Perdre un match est sans conséquence, perdre la planète serait impardonnable.

 

 

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