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Millésime 2020 : Veuve Cliquot Décerne Ses Prix Des Entrepreneuses De L’Année

Juliette Lévy, fondatrice de la chaîne de cosmétique Oh my Cream, et Loubna Ksibi et Donia Amamra, Co-fondatrices de Meet My Mama ont remporté respectivement les prix Bold Woman et Bold Future, décernés par la maison Veuve Cliquot.

Ce sont deux des plus prestigieux prix de l’entrepreneuriat féminin. Depuis 1972, la maison Veuve Cliquot récompense avec  le Prix Veuve Clicquot de la Femme d’Affaires (Bold Woman Award), et depuis 2014, le Prix Clémentine (Bold Future Award), deux femmes qui ont bâti, repris ou développé une entreprise. Pour cette année 2020, millésime particulier – c’est le moins qu’on puisse dire -,  Juliette Lévy, fondatrice de la chaîne de cosmétique Oh my Cream, et Loubna Ksibi et Donia Amamra, Co-fondatrices de Meet My Mama ont remporté, lundi 9 novembre, respectivement les prix Bold Woman et Bold Future. Forbes vous en dresse les portraits. 

Bold Woman : Juliette Lévy – Oh my cream  

Juliette Lévy le concède aisément : son concept n’a rien de fondamentalement révolutionnaire. Pour le définir précisément en revanche, elle use de périphrases un peu vagues. A l’écouter pourtant, on comprend vite de quoi il s’agit : Oh my cream, c’est l’anti-Sephora. Dans un secteur – la beauté – qui fait tout pareil depuis des décennies, la Francilienne âgée aujourd’hui de 33 ans a fait en sorte de rendre de la « transparence » et de la « propreté » à la vente de produits de soin et de maquillage. 

Dans ses 20 boutiques réparties dans toutes les grandes métropoles françaises, Oh my cream distribue 45 marques qui « valent vraiment le détour », pour leur qualité, leur composition – exit tous les produits nocifs -, et leur côté éco-responsable, voire bio – ce qui est bon pour la terre, est forcément meilleur pour la peau. La démarche de vente rompt avec celle qui a cours dans la grande distribution cosmétique comme l’explique Juliette Lévy : « Chez Oh my cream, on n’a pas de vendeuses qui poussent toujours les mêmes produits car elles vont toucher une plus grosses commission sur certaines grandes marques et leurs nouveautés. Toutes les personnes dans nos magasins sont des expertes de la peau avant d’être vendeuses, qui vont donner des conseils pratiques très spécifiques pour en prendre soin. » Le motto de OMC : écouter d’abord, vendre ensuite/ 

Les pots de crème, c’est une passion de longue date pour cette cheffe d’entreprise. Quand elle était ado, elle passait des heures le samedi soir dans la boutique Séphora des Champs-Elysées – qui ouvrait jusqu’à minuit -, où elle claquait sa paye de baby-sitter dans des crèmes hors de prix. A un âge où elle avait le visage dévoré par l’acné : « J’ai mis du temps à comprendre comment prendre soin de ma peau, explique-t-elle. J’ai appris que l’important ce n’était pas d’être bien maquillée, mais d’avoir une belle peau. Et cela passe par une routine quotidienne avec seulement quelques produits. » Elle en utilise cinq par jour désormais. Contre une quinzaine au temps du Biactol et du roaccutane. 

Fille d’une chirurgienne ophtalmologue et d’un chef d’entreprise dans l’immobilier spécialisé dans les maisons de retraite, l’entrepreneuriat n’est jamais apparu comme un horizon inatteignable pour cette aînée d’une fratrie de quatre enfants – dont trois garçons. « Mon père m’a aidée à démystifier la création d’entreprise. Pour moi, monter sa boîte, ça ne m’est jamais apparu plus compliqué que de trouver un CDI. » Seulement, ç’a mis un peu de temps à se décanter. Après une scolarité à Neuilly, elle rentre en prépa au prestigieux lycée Pasteur, puis intègre l’Essec en 2006. Après quatre années dont elle ne garde pas un souvenir très heureux, elle tâtonne dans son projet professionnel : « Jusqu’à mon stage de fin d’étude, je n’avais travaillé qu’en finance ou contrôle de gestion. Ma mère m’a poussé à travailler dans les cosmétiques. » Elle réalise alors un stage de fin d’étude au département beauté du Bon marché. A la fin, elle en est sûr, son truc, c’est les pots de crème. Plus qu’à trouver le bon business. 

Juliette Lévy fonde Oh my cream en 2013. 20 millions d’euros de fonds levés en tout et sept années plus tard, la société vient d’atteindre l’équilibre. Dans un monde où toute l’industrie ne jure que par le digital, il fallait son lot d’audace pour monter une nouvelle chaîne de magasins physiques. 

Passionnée d’entrepreneuriat, cette maman d’un bébé d’un an a ses propres modèles : Mathilde Thomas la fondatrice de Caudalie, Natalie Massenet créatrice de Net-à-Porter ou encore Morgane Sézalory de Sézane. Elle aspire, elle aussi, à devenir un « role model »,  » à montrer que monter une entreprise c’est possible et pas si compliqué, et faire partie de cette communauté de femmes entrepreneuses et inspirantes ». La crème de la crème en somme. 

Bold Future : Loubna Kisibi, Donia Amamra – Meet my mama 

Loubna, 28 ans, et Donia, 27 ans, enchaînent les récompenses depuis 2018 et le lancement de leur start-up, Meet my mama. Elles ont remporté, entre autres choses, le prix Start-up for good décerné par la Société générale en 2018, et font partie du palmarès 2019 du Forbes 30u30 Europe (!) Et elles ajoutent désormais le prix Bold Future de Veuve Cliquot qui récompense une – ici des – fondatrice d’entreprise de moins de trois ans, qui porte une « innovation significative » ainsi qu’un « changement éthique » dans son marché. 

Meet My Mama, fondée en 2018 est une plate-forme de mise en relation de traiteurs et de clients, que ce soient des entreprises ou des particuliers. Les traiteurs de chez MYM ne sont pas des cuistots comme les autres : ce sont des femmes, souvent issues de l’immigration, dans des situations financières compliquées mais au talent culinaire hors pair. Meet my mama les forme et les accompagne tout au long du processus de professionnalisation et même lors de la croissance de leur entreprise indépendante de traiteur. Formations et accompagnements sont gratuits pour les « mamas », et financés par des fondations d’entreprise et Pôle emploi. 

Lubna Kisibi, diplômée de l’IMT BS et de Dauphine, et Donia Amamra, sortie de Sciences-po, se sont rencontrées en 2015 lors d’un stage en marketing chez PwC. Elles deviennent vite amies, et partagent la même passion pour tout ce qui touche à l’ESS. L’une d’origine marocaine, l’autre algérienne, ont toujours eu du mal à retrouver dans la restauration et les traiteurs les saveurs maîtrisées par les femmes de leurs familles. Les deux jeunes femmes, qui ont pas mal voyagé à travers le monde, font le même constat concernant les parfums qu’elles ont connus au hasard de leurs périples. Meet my mama fait d’une pierre deux coups : redynamiser le secteur de l’amuse-bouche et offrir de nouvelles perspectives économiques et professionnelles à des femmes pétries de talent et précarisées. 

Aujourd’hui, Meet My Mama a une communauté de plus de 300 femmes, migrantes ou réfugiées, avec plus de 1500 clients entreprises et vient de lancer un medium inclusif dédié aux femmes.

 

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