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Le Top 8 Des Villes Où Lancer Sa Start-Up En France

Lyon @ Ondine B. Flickr

Startuppers, Paris n’est pas la seule ville calibrée pour accueillir votre innovation. En région, Lyon, Lille ou encore Nantes proposent aux jeunes pousses un écosystème accueillant : incubateurs, accélérateurs, espaces de coworking, événements, levées de fonds et formations. Classement des villes françaises où créer sa start-up.

9 400 start-up ont été recensées en France par l’Agence du numérique dans son rapport 2015-2016. Si un tiers des jeunes pousses grandissent en Île-de-France, les deux autres tiers se lancent un peu partout sur le territoire.

« C’est bien de commencer en région », affirme Raouti Chehi, président du conseil d’orientation stratégique d’Euratechnologies (EuraTech) Lille. « Pour les jeunes entrepreneurs, les coûts sont moins importants qu’à Paris. À Lille par exemple, ils ont la chance d’avoir à proximité de nombreuses industries et des savoir-faire utiles pour concevoir un produit. » A Lyon, les « pôles de compétences, la richesse et le dynamisme de la ville » sont des avantages pour les jeunes entrepreneurs, selon Jade Atoui de l’association BoostInLyon.

La qualité de vie personnelle et professionnelle est également mise en avant pour valoriser les régions. « Les jeunes entrepreneurs ont souvent peu de moyens, la qualité de vie n’est donc pas à négliger », indique Apolline Bush, coordinatrice de l’incubateur strasbourgeois Semia. « Hors Paris, les incubateurs peuvent leur accorder beaucoup plus de temps. Les financements sont plus facilement accessibles. Les dotations sont peut-être moins importantes, mais il y a aussi moins de projets. »

En 2016, L’Entreprise-L’Expansion-Ellisphere, un site d’enquête, établissait le palmarès des villes où entreprendre, selon trois critères : infrastructures, écosystème et éducation. Forbes France présente ici un tour de France des villes où il fait bon innover et qui présentent un fort potentiel. Pour établir ce classement, nous nous appuyons sur le classement L’Entreprise-L’Expansion-Ellisphere, sur un dossier réalisé par Management, et nous prenons en compte les villes labellisées French Tech, un label décerné en fonction de l’implication des entrepreneurs, du montant des levées de fonds et du nombre de start-up en forte croissance.

1. Lyon (Lyon French Tech)

Première de la classe du palmarès L’Entreprise-L’Expansion Ellisphere, Lyon est qualifié « d’écosystème autonome » par le magazine Management. Des dizaines de lieux de coworking, l’incubateur de l’EM Lyon ou le Big booster prouvent, entre autre, la vitalité de la ville.

Zoom sur BoostInLyon : l’association a été créée en 2012 par un groupe d’entrepreneurs qui avaient importé les « start-up week-end » à Lyon. Les fondateurs de BoostInLyon sont partis du constat qu’après ces week-end, les startuppers « montaient ensuite à Paris pour faire avancer leur projet », raconte Jade Atoui, membre de l’association. Le credo de BoostInLyon : la mutualisation. Son programme d’accélération propose à deux promotions de sept start-up chacune par an de travailler ensemble pendant quatre mois. Seule contrainte, ne pas être en concurrence les unes avec les autres. Pour Jade, Atoui, « les start-up rencontrent souvent les mêmes problèmes, trouvent des solutions ensembles, et les utilisent selon leur projet. » BoostInLyon a déjà vu passer dix promotions et a contribué à la création de 55 projets.

Quelques start-up lancées à Lyon : DigisSchool, version numérique et moderne des cours particuliers avec plus de 7 millions de membres ; Monpotager.com, start-up de la AgTech ; Glowbl, un système de vision conférence.

2. Lille (Lille’s French Tech)

A une heure de Paris et Londres et 30 minutes de Bruxelles, Lille se place comme un pôle d’importance en région entre la capitale et l’Europe. Lille embarque dans sa dynamique ses voisines Tourcoing, Roubaix ou Loos. Grâce aux start-up, l’ancien bassin minier, durement touché par le chômage semble renaître de ses cendres.

Zoom sur EuraTech : C’est dans une friche, autrefois fief de l’industrie textile, que s’est implanté en 2009 Euratechnologies (EuraTech). « Le constat de départ est simple, indique Raouti Chehih, président du conseil d’orientation stratégique d’EuraTech : comment passer d’une région industrielle à une région de l’industrie du futur ? » Ce campus numérique a vu passer 300 entreprises et a contribué à la création de 5300 emplois depuis sa création. « Il aide le territoire à se mouvoir », selon Raouti Chehih. Actuellement, 200 entreprises installées et une centaine incubées profitent des programmes d’accélération et d’incubation d’EuraTech. D’un modèle 100 % argent public à sa création, EuraTech est aujourd’hui soutenu à 46 % par le conseil régional, la métropole lilloise et Lille 2000. A terme, l’idée est de privatiser la structure, « mais toujours en gardant à cœur l’intérêt général : nous souhaitons créer des emplois sur le territoire, permettre aux jeunes de lancer leur entreprise à côté de chez eux », souligne Raouti Chehi.

Quelques start-up lancées à Lille : Fitizzy, assistant shopper pour trouver sa bonne taille de vêtement sur internet ; BeWe est spécialisée dans les systèmes d’information collaboratifs et permet aux entreprises d’opérer leur transformation digitale.

3. Nantes (Nantes Tech)

« Les gens qui débarquent de Paris ne veulent plus quitter Nantes », indique Adrien Poggetti, d’Atlantic 2.0. Selon lui, la ville possède « une offre culturelle très développée, un cadre de vie super avec la plage à 40 minutes, des loyers moins onéreux. » Surtout, « Nantes est une ville très ouverte, bienveillante, où il est très facile de rencontrer des gens près à accueillir les nouveaux venus ». L’université et les écoles comme Epitech, Audencia, Pivaut, ou les Mines sont très impliquées dans l’écosystème où les étudiants peuvent trouver des alternances, des stages, mais aussi des opportunités d’emploi ou de création d’entreprise.

Zoom sur Atlantic 2.0 : l’association a été créée en 2008 dans l’idée de fédérer l’écosystème grâce à La Cantine, un espace de coworking (parti en fumé, mais en plein déménagement : ouverture des nouveaux locaux en juillet) dédié au numérique. Networking, conférences, réseau et propositions d’emploi sont mis à disposition des adhérents. En juin prochain, Atlantic 2.0 proposera sa 9ème édition du Web2day, « un digital spring break », selon Adrien Poggetti, directeur de l’association. 4000 personnes sont attendues pour célébrer la French Tech. Avec Nantes Tech, labellisé par la métropole, l’association scrute « l’attractivité de la ville pour les entrepreneurs », précise Adrien Poggetti. Quelques start-up lancées à Nantes : Lengow, un site de e-commerce ; Akeneo, une solution open source de gestion de catalogue produits.

4. Toulouse (French Tech Toulouse)

Airbus. La ville rose est connue pour l’aéronautique. Elle offre aussi un environnement intéressant pour les start-up : La Cantine pour se développer et coworker, le Camping ou Connected Camp permet aux start-up spécialisées dans les objets connectés d’être accélérées. Un incubateur et des pépinières d’entreprises maillent le territoire et des start-up week-end sont également organisés.

Quelques start-up lancées à Toulouse : PrintOclock, numéro 1 de l’impression en ligne. SchoolMouv, la start-up qui aide à avoir le bac en video.

5. Bordeaux (French Tech Bordeaux)

A Bordeaux, un écosystème atypique se dévoile. Entre océan et vignobles, la capitale girondine compte attirer les entrepreneurs des secteurs touristiques et gastronomiques. 33Entrepreneurs par exemple est un accélérateur qui met en contact les jeunes pousses de ces deux domaines et des industriels comme LVMH, Accor ou Metro. Pour le numérique, la ville ne manque pas de lieux où innover, comme la pépinière d’entreprises des Chartrons, L’Auberge numérique ou Le Node de l’association Aquinum qui réuni les professionnels du numérique d’Aquitaine. Côté financement, l’accélérateur Héméra est un réseau de mentorat qui accompagne et investit sur le long terme dans les start-up.

L’écosystème Darwin, dans l’ancienne caserne Niel est probablement le lieu bordelais le plus intéressant : ancienne friche industrielle, Darwin se présente comme un « laboratoire de transitions ». Ecolo, citoyen, l’écosystème Darwin est à la fois un espace de bureaux, un marché, un lieu de vie et de cultures urbaines. Pour les entrepreneurs, c’est à la fois un espace de coworking, des bureaux, un campement où grandir en 23 mois.

6. Marseille (Aix-Marseille French Tech)

A Marseille, un technopole réunit écoles, laboratoires, entreprises et start-up. Marseille Innovation possède trois sites : deux sur le technopole orientés numérique et industriel, et un site à la Belle de Mai, installé dans une ancienne manufacture de tabac qui permet quant à lui une incubation de 24 mois. Audiovisuel et économie numérique sont ses points forts.

7. Montpellier (Montpellier French Tech)

Le Business Innovation Center (Bic) de Montpellier a été ouvert en 1987 par l’ancien maire Georges Frêche dans l’idée de créer de l’emploi. 30 ans plus tard, le Bic a contribué à la création de près de 5000 emplois directs et a accompagné 600 entreprises. Pari réussit, à tel point qu’en 2014, le Bic a été classé quatrième incubateur mondial par les suédois Ubi global qui ont pris en compte 66 critères pour établir leur classement. Initiative intéressante, la French Tech Montpellier organise un événement BigUp 4 startup qui permet de croiser les besoins des grands groupes implantés localement et des jeunes pousses.

8. Strasbourg

Scène prometteuse, Strasbourg propose aux jeunes pousses de s’installer à La Plage, plusieurs espaces collaboratifs proposés par Alsace Digitale, une association qui promeut l’écosystème local. Proche de l’Allemagne, Strasbourg ne semble que peu jouer sur sa position transfrontalière, notamment en raison de « la barrière de la langue », selon Apolline Bush de l’incubateur Semia. Mais celui-ci lance un programme transfrontalier afin de profiter de la dynamique allemande.

Zoom sur Semia : Incubateur public créé en 2000 grâce à la loi sur la recherche et l’innovation, Semia propose aujourd’hui un accompagnement à tous types de projets innovants à Strasbourg, Mulhouse et Colmar. Fin 2016, 192 projets avaient été incubés et 162 entreprises créées, dont 117 toujours en activité. « Pour nous, la mise en relation avec le terrain est primordiale », précise Apolline Bush, coordinatrice de l’incubateur. Depuis 2015, Semia propose un projet de pré incubation pour structurer le projet. Depuis 2000, une phase d’incubation de 18 à 24 mois avec coaching, formations et événements, et depuis 2016, une phase de post incubation, dite de tremplin, à savoir d’aide à la mise sur le marché.

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