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Entrepreneuriat : La Règle Des 40%, Le Secret Du Succès

French telecom and Internet company Iliad founder, deputy Chairman of the Board of Directors and Chief Strategy Officer, Xavier Niel, presents the new Freebox mini 4 K on March 10, 2015, in Paris, France. Photo By Justin Lorget (Photo by chesnot/Corbis via Getty Images)

Les livres portant sur le thème de l’entreprise ne manquent pas sur le marché, la plupart de ces ouvrages prétendant détenir les clés du succès.

En tant qu’auteur de livres business moi-même, je n’ai pas l’intention de dénigrer un seul de ces livres. La plupart d’entre eux offrent des tactiques utiles dont les entrepreneurs peuvent se servir pour simplifier leurs procédures et améliorer leurs performances.

En revanche, peu de ces livres abordent la vérité immuable expliquant ce qui sépare les meilleurs entrepreneurs des autres. Je parle des personnes qui peuvent faire plus, qui peuvent aller plus loin et qui supportent plus que ce que nous pensons communément possible. Cette compétence rare est désignée par plusieurs termes : la persévérance, la gnaque, le dévouement, l’ambition, mais selon moi, la désignation qui la décrit le mieux est celle de « règle des 40% ».

La clé de la force mentale

J’ai grandi avec cette règle des 40%, mais je n’en étais pas conscient jusqu’à ma lecture du livre de Jesse Itzler, Vivre Avec Un Marine (Living With A SEAL).

Dans ce livre, Jesse Itzler raconte la façon dont il a embauché un marine pour qu’il vienne vivre avec lui et sa famille pendant un mois et leur enseigne la force mentale.

La règle des 40% est simple : quand votre tête vous dit que vous n’en pouvez plus, que vous êtes épuisé et ne pouvez aller plus loin, vous n’avez en fait accompli que 40% de ce qu’il vous faut faire.

La nature humaine est merveilleuse. Elle nous pousse vers l’avant tout en nous retenant en arrière. La règle des 40% nous rappelle que peu importe l’épuisement que l’on ressent, il est toujours possible d’aller puiser dans une réserve d’énergie inexploitée, d’en tirer la motivation et l’entrain que nous possédons tous.

Si c’est trop dur pour quelqu’un d’autre…

Je n’ai jamais vécu avec un marine, mais mon père en est certainement l’équivalent le plus proche que l’on puisse trouver parmi les civils. J’ai déjà écrit sur le sujet de ses leçons d’entreprise, mais je n’avais jusqu’alors jamais partagé son mantra personnel.

En grandissant, je me suis sans cesse entendu dire la phrase suivante : « si c’est trop dur pour quelqu’un d’autre, c’est juste ce qu’il nous faut. » J’ai adoré et détesté cette phrase.

Je l’ai adorée lorsque mon père référait aux défis académiques, aux tentatives entrepreneuriales, ou aux choix éthiques. Je l’ai détestée lorsqu’elle était dite dans le contexte d’une randonnée exténuante ou de tout autre effort athlétique.

Néanmoins, son mantra a déterminé, en bien des façons, le cours de ma vie. Ce mantra signifie essentiellement que notre capacité à gérer les défis, les difficultés, et les revers n’est pas définie par notre habilité à faire les choses mais par notre disposition d’esprit. Le simple fait de le dire renforce le principe central de la règle des 40%. En grandissant, ma vision du monde toute entière a évolué autour du fait que je devais, et pouvais, me faire plus violence que n’importe qui d’autre.

La règle des 40% dans l’entrepreneuriat

Winston Churchill a un jour dit que « le succès est de trébucher en allant d’un échec à un autre sans perte d’enthousiasme. »

Je n’ai jamais entendu une description plus adéquate de l’entrepreneuriat. Le succès ne relève pas du fait d’être plus intelligent ou plus costaud que qui que ce soit d’autre. Il relève de la capacité à ne jamais abandonner.
En tant qu’entrepreneur, j’ai été dévasté plus de fois que je ne veux bien m’en souvenir. J’ai connu des échecs de produits, des pertes de contrats, et j’ai fait banqueroute à plusieurs reprises.

Tout type de barrage s’est dressé devant moi, et tout type de défi également, mais je n’ai jamais baissé les bras. À chaque fois que j’ai l’impression de ne pas pouvoir continuer, ce qui est souvent arrivé, je me souviens que je ne suis même pas à mi-chemin d’avoir fini.

Creuser profondément

S’il y a une chose que j’ai apprise au cours de mon épopée entrepreneuriale, c’est que l’esprit humain est capable de bien plus que ce que nous imaginons.

Le problème de notre société, en particulier pour ceux d’entre nous que l’on désigne par l’expression de « génération Y », nés après 1980, c’est l’enseignement de la fuite face aux difficultés.
La souffrance et la douleur sont des choses à éviter à tout prix, et si une chose est trop difficile, nous prenons simplement la fuite.

Ce que nous ne réalisons pas, c’est que la voie de la grandeur est pavée de douleur et de souffrance, qu’il s’agisse d’entrepreneuriat, de sport, de relations, ou de parentalité – ce qui a de la valeur n’est jamais facile.

Quand nous échouons à l’impératif de nous pousser vers avant et d’accepter la douleur de nos vies, nous rejetons par inadvertance les choses qui ont une véritable valeur et qui ont de la substance.

La règle des 40% est une règle selon laquelle nous devrions tous vivre, que ce soit dans les affaires comme dans la vie en général. Chacun de nous peut apprendre à creuser plus profondément et à se pousser plus loin en avant qu’il ne l’a jamais cru possible.

Ce n’est qu’en agissant ainsi que nous serons capable d’aller d’échec en échec sans perte d’enthousiasme, comme l’a dit Churchill.

Le véritable secret du succès s’avère être aussi simple qu’il est brutal et difficile à maîtriser.

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