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Arnaud Naudan, président de BDO : « Courir, c’est un moment productif chez moi »

Arnaud Naudan, Crédits : Patricia Goldman International

Portrait | Président du directoire de BDO France depuis 2021 et récemment réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, Arnaud Naudan dirige le cinquième réseau mondial d’audit et de conseils.  

 

Alors qu’il a remis une étude sur les PME de croissance, la semaine passée, à Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Arnaud Naudan s’est confié à Forbes France

Père de deux enfants, sportif mais avant tout homme d’affaires, Arnaud Naudan préside le directoire de BDO, un cabinet d’audit et de conseils, qui compte environ 2 000 collaborateurs dans 45 bureaux en France métropolitaine. Pour ce sudiste d’origine, devenu parisien pour le travail, le monde de l’audit a toujours fait – en quelque sorte – partie de sa vie. “Mon père était cadre supérieur, et je ne sais pas pourquoi, mais enfant, il me parlait des men in black, qui étaient des auditeurs. Il racontait le cliché des hommes en costume noirs cintrés, qui arrivent avec une mallette et qui viennent pour auditer les comptes. J’ai toujours trouvé cette image sympa. Je pense qu’inconsciemment j’ai fait de l’audit pour ça.” 

Diplômé d’un master entre l’ENSAE et PSL Dauphine, en finance quantitative, ainsi qu’un MBA à HEC Paris, Arnaud Naudan reconnaît pourtant que lors de ces études il était – un peu – un trouble-fête. “J’ai toujours été un bon vivant. Durant mes études j’étais au bureau des élèves, j’en profitais pour faire la fête, sortir souvent. Malgré cela, j’ai jamais lâché mon objectif qui était de réussir.” En dépit de son poste actuel, il souhaite continuer à apprendre car c’est selon lui indispensable et n’exclut donc pas la possibilité de reprendre – un jour – ses études. Aujourd’hui à la tête de 2 000 collaborateurs, Arnaud Naudan vient d’être réélu pour un second mandat de présidence. La première fois, il avait pris ses fonctions en 2021, succédant à Michel Léger. “J’ai été élu sur un projet de transformation. Un vaste plan de transformation en interne : rationalisation de l’organisation, digitalisation, recrutement de nouvelles équipes, nouvelle forme de gouvernance. Nous avions aussi un important projet de croissance sur 5 ans.” A son arrivée, BDO venait de réaliser un chiffre d’affaires de 138 millions d’euros pour l’année 2020, en 2023 le chiffre d’affaires s’élève à 235 millions d’ euros, une croissance qui lui donne le sourire. 

 

Sportif de l’extrême 

Ce poste, il l’a saisit comme un nouveau défi, car repousser ses limites c’est ce qui rythme son quotidien. Une journée type dans la vie d’Arnaud Naudan commence à 4h15, un horaire qu’il juge propice pour être productif et réaliser toutes ses tâches. Pour cet amoureux du sport d’endurance, qui pratique du triathlon, du trail running, ainsi que de l’alpinisme ou encore du ski de randonnée, ces pratiques sportives sont nécessaires à son équilibre de vie. Déjà plus jeune, il avait eu le rêve de devenir joueur de volley-ball professionnel, car il en était accro, mais ses parents lui avaient vite “remis les pieds sur terre”, comme il le dit lui-même. “Si je rate une séance, je ne me sens pas très bien. Souvent, mes concurrents me demandent : ‘comment trouves-tu le temps de faire tout ça en plus de BDO ?’ Mais lorsque je cours, je pense à de nouvelles choses, je peux avoir une idée. C’est un moment productif chez moi”. Après le marathon de Paris, le prochain défi sportif qu’il imagine est gravir le Mont Blanc, afin d’une fois encore, se surpasser. 

Apprendre et développer de nouvelles compétences, c’est également ce qui lui plait. Depuis quelques temps, il anime de manière ponctuelle un podcast intitulé “Coulisses de CEO”. Autodidacte, Arnaud Naudan se glisse dans “la peau d’un journaliste”, afin d’interroger d’autres CEO sur leurs fonctions. Coulisses de CEO, c’est déjà un grand succès. Les écoutes sont bonnes. On a des invités qui sont extrêmement qualitatifs. Il n’existait pas de podcast dans lequel, un patron discutait avec un autre patron sans tabou. Je pense que personne ne s’attendait à ce qu’un dirigeant investisse ce temps-là. Parce que c’est du temps et que souvent, c’est fait par quelqu’un et le dirigeant prête seulement son image.”

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