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Ville de demain : de l’importance de concilier nature et planification urbaine pour assurer la transition écologique

ville@Gettyimages

Depuis le premier rapport établi en 1965 sur les dangers du réchauffement climatique, les scientifiques du monde entier n’ont de cesse de rappeler que la crise écologique n’a rien d’une chimère. Répondre aux enjeux de ce défi du siècle n’a jamais été aussi décisif. Il est donc urgent de se saisir de tous les outils existants afin de réaliser une transition juste et pérenne et le verdissement de la planification urbaine est un des leviers à notre disposition. En effet, en opposition à la logique de minéralisation et d’industrialisation des espaces urbains héritée des 30 Glorieuses, le (retour) de la nature en ville est une solution efficace pour lutter contre les bouleversements environnementaux. Dès lors, construisons la ville de façon durable en redonnant la place à la nature ! 

 

Le vert en ville, pour quelles (réelles) externalités ?

Impossible de nier leurs bienfaits ! Les végétaux dans les milieux urbains possèdent d’innombrables vertus. Ils sont un véritable outil de lutte contre le réchauffement climatique. En été, ils permettent de créer les îlots de fraîcheur urbains : la végétalisation de 50% de la surface des rues entraînerait une diminution des températures de -4°C. En hiver, ils renforcent l’isolation thermique des constructions et facilitent la réduction des émissions de CO2 liées au chauffage. Les végétaux sont donc les garants de la bonne régulation thermique et de la qualité de l’air de nos villes ! Leurs bienfaits sont également quantifiables économiquement, et peuvent être mesurés de plusieurs façons. L’on peut en effet considérer leur valeur marchande, à l’instar de la valorisation de la séquestration de carbone, et non marchande, s’agissant de la valorisation du foncier existant ou du choix du lieu d’habitation. En effet, 85% des Français considèrent la proximité avec un espace vert comme un critère déterminant au moment de choisir leur lieu d’habitation.  Indissociable de la fabrique de la ville de demain, le végétal est gage de villes plus résilientes. Les impacts directs et indirects de la présence de végétal dans les villes doivent nous motiver à pousser des politiques ambitieuses en matière de planification urbaine et écologique. Ces initiatives pourront être pérennes et véritablement efficaces lorsque l’ensemble des faiseurs de la ville mèneront ensemble et de façon concertée des actions de (re)végétalisation.

 

Construire ensemble la ville végétale de demain

En dépit des appels répétés à agir, la fabrique de la ville durable est encore trop pensée par le seul prisme des mètres carrés d’arbres plantés, pour compenser un patrimoine végétal sacrifié au profit de nouvelles constructions. Si nous ne pouvons que saluer le déploiement de solutions innovantes par les urbanistes et municipalités, on pourrait également arguer qu’il nous faut prendre les justes mesures pour lutter contre l’artificialisation des sols, les îlots de chaleur et la perte de biodiversité. Face à l’urbanisation croissante, plusieurs échelles d’intervention sont envisageables. De toute évidence, la végétalisation du foncier existant reste une nécessité pour pallier les conséquences de l’étalement urbain. Cependant, il n’est plus possible de penser la nature une fois la construction achevée, le végétal doit être une condition sine qua none de tout projet d’urbanisme. Qu’attendons-nous pour instiguer une nouvelle grammaire architecturale ?  Et penser chaque conception urbaine future, en tant que bâtiment fertile, vecteur d’un écosystème à part entière ? Pour cela,  et parce qu’il est urgent de repenser nos centres urbains, la ville verte de demain doit, dès à présent, être coconstruite avec l’aide des acteurs de la végétalisation en tant que parties prenantes de tout projet d’aménagement urbain.

A l’aune d’une vague de turbulences climatiques d’une rare intensité, fabriquer la ville de demain, végétale et durable, est un impératif catégorique. Il en va alors de la responsabilité de l’ensemble des faiseurs de la ville d’aller dans la bonne direction et d’ainsi favoriser l’émergence d’une véritable écologie urbaine. Face à l’urgence écologique, pensons collégialement les villes de demain à travers le végétal et menons (enfin) la révolution verte architecturale !

Tribune rédigée par Hugo Meunier, fondateur de Merci Raymond.

 

<<< A lire également : Comment la ville du quart d’heure aidera à repenser la mobilité urbaine ? >>>

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