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TPE-PME : 5 conseils pour optimiser sa gestion de trésorerie

trésorerieAccountant verify the Saving Account Book and Statement

Dans le contexte macroéconomique et financier actuel, bien gérer sa trésorerie est un enjeu de taille. Il est primordial de porter une attention particulière à la marge et au cash disponible. En entreprise, surveiller sa trésorerie ne se limite pas à connaître le solde de son compte en banque. Pour éviter les mauvaises surprises, le choix des bons indicateurs et des bons professionnels (comptable, contrôleur de gestion, DAF, banquiers…) est central.

Une contribution de Laura PALLIER, ancienne DAF et cofondatrice de Regate

 

En effet, la gestion de trésorerie se compose de multiples facettes, basées sur différents indicateurs qui, lorsqu’ils sont bien analysés, permettent d’avoir une vue d’ensemble de la santé financière de l’entreprise. Pour les équipes Finance, il s’agira de mettre en place une facturation irréprochable, d’optimiser au maximum le niveau des liquidités et de garder le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) sous contrôle, afin de dégager des marges de manœuvres financières et de pouvoir exploiter toutes les opportunités qui se présentent.

Maîtrise des dépenses, optimisation des délais de paiement, diversification des sources de financement… Voici 5 conseils pour mettre en place une stratégie de gestion de trésorerie efficace en fonction des réalités financières que rencontrent les TPE-PME.

 

1 : Etablir un prévisionnel de trésorerie efficace et rigoureux

Construire un prévisionnel de trésorerie rigoureux est un passage obligé pour toute équipe Finance. Cela peut paraître une évidence, mais trop d’entreprises négligent encore cette étape. Cette prévision permet d’anticiper les besoins en liquidités et de prendre des décisions pertinentes pour garantir la stabilité financière de l’entreprise. Cela permet de plus facilement anticiper les périodes plus difficiles (découverts, retards de paiement,…) et de déployer les bonnes solutions pour y faire face, avant même que le problème ne survienne.

C’est donc de façon méthodique qu’il faut avancer. Pour commencer, il faut s’assurer que le prévisionnel est correctement rempli avec le niveau de détail et la régularité adaptés au modèle d’affaires de l’entreprise.  Une fois le prévisionnel établi, il est nécessaire de le réviser régulièrement pour tenir compte des changements de stratégie de l’entreprise et des évolutions de l’environnement économique. Pour être utile, un tableau prévisionnel doit être mis à jour en continu et de manière exhaustive, si besoin en utilisant des outils conçus pour faciliter cette étape. Il doit aussi être régulièrement comparé à l’historique et doit présenter des hypothèses réalistes en matière d’encaissements.

 

2 : Optimiser les délais de paiement et recouvrement

Conserver des délais de paiement raisonnables est un autre point important pour garder sa trésorerie sous contrôle. Pour y parvenir, il faut réussir à négocier les meilleures conditions avec les fournisseurs de l’entreprise afin de chercher à obtenir des délais de paiement plus longs, tout en veillant à maintenir de bonnes relations avec eux. Il faut éviter en particulier de mettre trop de pression sur les fournisseurs opérationnels, qui sont indispensables à la poursuite de l’activité. Cette démarche permet de conserver davantage de liquidités dans la trésorerie de l’entreprise, ce qui améliore la capacité à faire face aux dépenses courantes. Elle contribuera également à réduire le niveau de BFR.

À l’inverse, l’entreprise doit chercher à réduire autant que possible les délais de recouvrement des créances clients, ou en tout cas à les garder sous un niveau raisonnable. Pour ce faire, mettre en place une méthodologie claire et rigoureuse s’impose : envoi rapide de facture, suivi des retards de paiement, automatisation des processus de relance client grâce à des outils adaptés… Une fois que les délais de paiement et de recouvrement sont optimisés, la rotation de trésorerie est améliorée et la stabilité financière renforcée. En parallèle, il est possible de mettre en place une solution de valorisation du poste client, telle que le recours à l’affacturage pour les créances échues, même si cette option n’est réellement intéressante que dans un nombre de cas limité. La bonne gestion du poste client est en tout cas devenue aujourd’hui un passage obligé. Depuis la remontée des taux, il n’est plus réaliste de recourir au financement bancaire pour couvrir le BFR comme c’était le cas il y a encore quelques années. L’entreprise doit compter sur ses rentrées d’argent traditionnelles et surveiller ses délais de paiement comme le lait sur le feu…

 

3 : Diversifier les sources de financement

Autre étape essentielle : la diversification des sources de financement. Il ne faut pas se limiter à une seule source – comme le seul prêt bancaire traditionnel par exemple – et plutôt choisir plusieurs options correspondant aux besoins et à la situation de l’entreprise. On peut identifier au moins cinq sources de financement distinctes et complémentaires. Tout d’abord, les prêts bancaires qui sont l’option la plus courante pour financer les besoins de trésorerie. Ensuite, le capital-risque et les investisseurs qui sont des partenaires pouvant apporter un financement supplémentaire ainsi que des conseils ou encore du réseau. Les subventions et les aides publiques sont également utiles, notamment pour financer des projets innovants.

Il est également possible de se tourner vers le financement participatif (ou crowdfunding) qui offre une autre option dans certains cas pour obtenir des fonds auprès de communautés en ligne et d’investisseurs potentiels, en échange de contreparties (tarifs préférentiels, livraison en priorité, etc.) ou d’une participation au capital. Enfin, les fonds propres internes mobilisés grâce au réinvestissement des bénéfices de l’entreprise ou à la cession d’une partie des actifs non essentiels.

 

4 : Utiliser les bons outils

La technologie offre aujourd’hui un large panel d’outils pour établir son prévisionnel. Les tableurs classiques, bien qu’adaptés à certaines PME, trouvent rapidement leurs limites et n’offrent pas une expérience utilisateur très agréable. Désormais les plateformes collaboratives d’automatisation permettent de faciliter la création, la mise à jour et l’analyse du tableau de trésorerie. Ces outils facilitent la récupération des données (transactions bancaires, montant des factures engagées…) pour les confronter au prévisionnel, qui peut être tenu à jour facilement.

 

5 : Renforcer la collaboration avec les partenaires financiers

Maintenir une communication régulière et transparente avec les partenaires financiers que sont les banques ou les investisseurs est essentiel. Cela instaure une relation de confiance mutuelle et facilite la prise de décisions en matière de soutien financier. Pour renforcer cette collaboration, l’organisation de réunions périodiques – ou de rencontres moins formelles comme des déjeuners ! – portant sur la situation financière, les objectifs et les défis de l’entreprise est une bonne pratique à retenir. La confiance et la transparence sont nécessaires au succès des négociations ou des demandes de financement, permettant ainsi d’être mieux positionné pour obtenir des conditions avantageuses de la part des partenaires financiers !

 


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