Pourquoi Bernard Arnault Veut Renégocier Tiffany

LVMH renégocie son accord de 16,2 milliards de dollars avec Tiffany & Co. alors que la marque de bijoux a été durement affectée par la crise sanitaire.

Faits marquants

En novembre 2019, la marque de luxe la plus importante au niveau mondial a obtenu un accord pour l’acquisition de Tiffany & Co. pour une somme de 16,2 milliards de dollars.

Cependant, LVMH souhaite revoir le prix convenu à la baisse. Bernard Arnault, le PDG de LVMH, serait en négociation avec Tiffany & Co. en ce qui concerne la valeur des actions (précédemment évaluées à 135 dollars). Ces négociations mettent en danger le plus gros accord jamais signé dans le domaine du luxe.

LVMH a évoqué ce rachat lors d’une réunion du conseil d’administration cette semaine. La direction se dit préoccupée par la pandémie de Covid-19 et les tensions présentes actuellement aux États-Unis, ainsi que leurs retombées économiques.

 L’une des plus grandes inquiétudes de LVMH concerne la solvabilité de Tiffany & Co.

Jeudi dernier, Bernard Arnault a déclaré dans un communiqué de presse : « Au vu du marché actuel, LVMH confirme qu’il n’envisage pas d’acheter des actions de Tiffany & Co. sur le marché ».

Contexte général

L’acquisition de Tiffany & Co. faisait partie du plan d’implémentation de LVMH aux États-Unis. Toutefois, l’opération qui devait être conclue à la mi-2020 sera probablement révisée.

Les actions de Tiffany ont chuté de 9 % mardi après qu’un rapport de la Banque mondiale ait suggéré que le géant du luxe envisageait de se retirer de l’opération de 16,2 milliards de dollars à la recherche d’un accord plus avantageux.

L’accord de novembre, durant lequel LVMH a fait une offre de 120 dollars par action, a été suivi par des semaines de négociations entre Bernard Arnault et Tiffany & Co.

Les résultats tant attendus du premier rapport trimestriel de Tiffany & Co. seront disponibles vendredi.

Malheureusement, les opérations d’acquisition ont nettement ralenti dans le contexte actuel qui a contraint les entreprises à fermer et à tenter de se maintenir à flot.

Article traduit de Forbes US – Auteure : Isabel Togoh

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