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OneRagtime : « Redonner Le Pouvoir Aux Investisseurs »

La plate-forme d’investissement OneRagtime a été parmi les premiers à financer +Simple, mais aussi Zenly, rachetée cet été par Snapchat. Fondée par Stéphanie Hospital et Jean-Marie Messier, la société veut à la fois permettre aux start-up de se concentrer sur leur produit et donc faciliter le processus de levées de fonds, mais aussi redonner du pouvoir aux investisseurs.

« Nous voulons simplifier le processus de levée de fonds pour permettre aux entrepreneurs de se concentrer sur la stratégie et leur produit », explique Stéphanie Hospital, cofondatrice de OneRagtime avec Jean-Marie Messier. Le concept semble porter ses fruits, cette plate-forme d’investissement d’un nouveau genre a été parmi les premières à mettre un ticket sur Zenly, la start-up rachetée plus de 250 millions de dollars par Snapchat en juin dernier, mais aussi sur +Simple, une plate-forme d’assurance pour les professionnels.   

Le positionnement de OneRagtime est d’arriver comme le premier investisseur professionnel pour la jeune pousse en phase d’accélération. Après les premiers deniers récoltés par investissement personnel, love money et autre crowdfunding. Précisément, si à première vue OneRagtime pourrait ressembler à une plate-forme de crowdfunding puisqu’elle permet à des investisseurs de financer des projets, Stéphanie Hospital tient à se démarquer de ce fonctionnement : « Nous créons des véhicules, c’est-à-dire que les investisseurs passent par nous pour investir. Pour les entrepreneurs, cela évite d’avoir cinquante interlocuteurs. » En résumé, OneRagtime fonctionne comme une plaque tournante entre l’investisseur et la start-up.  

350 investisseurs qualifiés

Mais l’entreprise ne se contente pas de repérer les pépites et d’y injecter du carburant. OneRagtime s’occupe à la fois d’animer une communauté de 350 investisseurs qualifiés capables de mettre plus de 100 000 euros, et cherche également des entrepreneurs à soutenir. L’équipe de 15 personnes réparties entre Paris, Londres et Barcelone travaille pour moitié sur le web et l’app qui permettent aux investisseurs d’accéder aux projets et aux entreprises de postuler. « Beaucoup d’entrepreneurs et d’investisseurs postulent, mais il y a peu d’élus », tient à souligner Stéphanie Hospital.

Qualité plutôt que quantité. La première année, l’entreprise a participé au financement de six projets. « Nous finançons les projets que nous avons envie de suivre dans le temps », précise Stéphanie Hospital. « Nous cherchons des entreprises exceptionnelles, présentent sur un marché déjà existant, mais en pleine transformation grâce à la tech. Dans quelques cas, cela peut être une technologie qui n’a pour l’instant pas de marché, mais qui est tellement révolutionnaire et internationale que le marché se créera. »

Longtemps intrapreneur chez Orange « sans le savoir, car le terme n’existait pas », Stéphanie Hospital a l’habitude de repérer et propulser les projets innovants. Alors pilote de la business unit, elle a par exemple accompagné Dailymotion à ses débuts. C’est en étant au board de Dailymotion que lui est venue l’envie de se lancer dans l’entrepreneuriat. En faisant ce qu’elle savait le mieux faire : propulser des talents.

Après en avoir parlé à Jean-Marie Messier, elle tente dans un premier temps de lever des fonds pour lancer son propre fonds d’investissement, chose qui se fait habituellement dans le secteur. « Je me suis rapidement rendue compte que c’est hyper compliqué. » Elle décide alors de prendre un chemin de traverse : commencer par construire la plate-forme, avant même d’avoir des fonds. C’est ainsi que 350 investisseurs sont cooptés, et OneRagtime n’est que le vecteur (essentiel) au financement d’une jeune entreprise. « Le fait d’avoir créé mon entreprise me donne une autre, et peut-être une meilleure- compréhension des problèmes auxquels peuvent être confrontés les entrepreneurs. »

Parmi les start-up récemment soutenues : Keli Network, qui se présente comme un « social video curator » et dont les vidéos, sélectionnées en fonction de ce qui peut fonctionner, sont vues 2,4 milliards de fois par mois ; mais aussi Make.org, une start-up de la civicTech ou encore Gestoos, une plate-forme espagnole de capture de gestes à la Minority Report.    

Toujours à la recherche de nouveaux talents, l’entreprise a lancé l’an passé un concours de pitch, remporté par Gestoos. OneRagtime se rémunère 20% sur la plus-value des sociétés qu’elle accompagne, auxquels s’ajoutent les frais de gestion. « Nous voulons un modèle auto-porté par l’investissement. »

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