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Les Programmes « Cash For Passports » Ou Le Nouveau Luxe Anti-Confinement

Un lieu à l’écart du monde ou encore un pays où la gestion de la crise de covid-19 s’est avérée exemplaire… Destinée à une riche clientèle qui souhaite se prémunir des prochaines crises sanitaires, des offres de nationalité dans des refuges de luxe sont en plein essor.

 

Henley & Partners, la citoyenneté contre de l’argent

De la plage de carte postale à la Nouvelle Zélande, en passant par le bunker de luxe, toutes sortes de choix s’offrent à ces riches clients qui sont prêts à payer extrêmement cher pour échapper aux contraintes d’une prochaine crise sanitaire. Mais d’après le magazine Bloombergn le luxe suprême est de s’offrir une nouvelle nationalité dans le pays convoité : avec le cabinet Henley & Partners, un de plus importants cabinets de conseil en citoyenneté et en résidence au monde, la demande de migration a explosé depuis mars dernier. Avec leurs programmes de « cash for passport » qui consiste à  accorder à des individus la citoyenneté en échange d’investissements dans l’économie ou de versements uniques à la caisse de l’Etat, le cabinet a enregistré une hausse de 49 % de demandes d’études. Et plus de 20% d’investissement selon le directeur des ventes de Henley qui précise être sollicité surtout par des familles pressées d’obtenir le droit de vivre, de travailler ou d’étudier  sur place. Ainsi pour prendre l’exemple de la Nouvelle Zélande, où la gestion du Covid a été extrêmement efficace, la citoyenneté s’obtient moyennant un investissement d’environ 1,2 million d’euros (sans oublier l’achat d’une propriété). Dans le processus de sélection, c’est désormais façon dont « le pays s’est comporté pendant la pandémie et la façon dont le gouvernement l’a abordée » qui fait partie des nouveaux critères des clients, explique Nadine Goldfoot, directrice associée du cabinet d’avocats Fragomen.

Pour les autres critères, c’est la qualité de vie et l’idée que l’on se fait du refuge – « façon Robinson Crusoé » avec un goût prononcé pour les îles désertes – que cette clientèle aisée recherche. Notamment en Thaïlande, un pays qui a fait des émules chez les Américains avec le nombre de demandeurs au cours des trois premiers mois de 2020 qui représenterait déjà plus de 50 % du nombre total pour l’ensemble de 2019. Des chiffres issus du « Programme Thailand Elite Residence » de Henley & Partners qui concernent plus particulièrement les citoyens américains déjà en Thaïlande mais qui auraient décidé d’y rester de manière plus permanente avec les restrictions de voyage liées au covid-19.

 

Le passeport supplémentaire

Pour le cabinet Henley, il faut analyser les demandes de programmes « cash for passports »  « comme un outil de gestion de patrimoine autant que comme un moyen de voyager sans visa » pour les clients. Mais il rappelle que ces derniers – même très riches – ne peuvent échapper aux quarantaines immédiates et aux interdictions de voyager. Sur un plan purement administratif, recevoir un deuxième passeport ou un droit de séjour prend du temps « au moins trois mois pour les programmes caribéens et beaucoup plus longtemps pour ceux de l’Union européenne. ». Détenir plusieurs passeports est-il le dernier signe extérieur de richesse ?

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