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La francophonie, un levier économique méconnu

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La francophonie rassemble les pays utilisant le français quotidiennement comme langue maternelle, langue d’usage, langue administrative ou langue d’enseignement. Cette langue en partage est un atout économique puissant au potentiel immense.

 

L’espace francophone (88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie) produit 16 % du PIB mondial et affiche une croissance économique de 7 %. Il est hétérogène (démographie, formation, système social et de santé, solidité financière, appareil industriel, dépendance alimentaire, dépendance énergétique, innovations et investissements), mais recèle des appuis complémentaires : réservoirs de ressources naturelles (pétrole, gaz, uranium, « or vert »), systèmes bancaires parmi les plus solides au monde (Europe, Canada), couloirs stratégiques d’approvisionnement en énergies. Le partage du français favorise l’accroissement des relations économiques et commerciales entre partenaires francophones, et constitue des zones d’échange privilégiées. La relation économique franco-québécoise en est une illustration : le Québec est de loin la première province canadienne en nombre d’entreprises françaises implantées qui y voient l’accès vers le marché nord-américain ; inversement, les partenaires français des entreprises québécoises facilitent la pratique des marchés de l’Union européenne. 

 

Sixième langue mondiale avec 300 millions de locuteurs dans le monde, quatrième langue sur internet, deuxième langue la plus apprise dans le monde, le français est la seule langue avec l’anglais à être présente sur les cinq continents. Embrassant un marché de 540 millions de personnes, la francophonie devrait dépasser les 700 millions en 2050, portée par la démographie africaine. Et si les francophones d’Afrique représentent 60 % de cette francophonie, ils sont en outre essentiellement plurilingues, notamment anglophones et arabophones. Une force dans un monde géopolitisé ultra-compétitif où la solidarité linguistique peut générer une certaine résistance économique, voire une croissance économique, soutenue par des valeurs communes. 

 

Après les dépendances révélées par la crise sanitaire mondiale, l’entrée dans une nouvelle ère rebat les cartes : relocalisation nécessaire de productions stratégiques, hausse spectaculaire du prix des matières premières, guerre économique bipolaire, transition écologique à marche forcée. Dans ce contexte tendu, la francophonie bénéficie d’outils uniques pour consolider son assise économique, comme son réseau mondial d’universités francophones (AUF), d’importants programmes d’investissement dans le numérique et l’intelligence artificielle, et le Forum francophone des affaires. Le FFA défend les intérêts des entreprises francophones dans près de 120 pays dans le monde à travers un réseau de chefs d’entreprises locaux et de relais institutionnels nationaux. Il est leur porte-voix à travers son Observatoire économique francophone et les Assises de la francophonie économique qu’il organise, ce « Davos en français » où dialoguent les chefs de file francophones du monde entier. 

 

La francophonie se trouve à un moment particulièrement opportun pour orchestrer ses atouts et peser auprès des instances internationales en tant qu’espace économique d’influence et d’avenir. 

 

« Embrassant un marché de 540 millions de personnes, la francophonie devrait dépasser les 700 millions en 2050, portée par la démographie africaine. »

 

Par Florence Brillouin, déléguée générale Amériques, Forum Francophone des Affaires et Présidente constellame, développement international 

 

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