La Chine et l’Inde dépasseront les États-Unis sur le plan économique d’ici 2075, selon les économistes de Goldman Sachs

L’économie « exceptionnelle » de longue date des États-Unis s’estompera au fil du vingt-et-unième siècle, ont prédit mardi les économistes de Goldman Sachs dans une vaste étude sur l’économie mondiale, qui décrit également les principales menaces pour la croissance mondiale.

 

Faits marquants

• Le PIB de la Chine dépassera celui des États-Unis vers 2035, écrit le groupe de Goldman dirigé par Kevin Daly et Tadas Gedminas, tandis que le PIB de l’Inde dépassera de peu celui des États-Unis vers 2075.
• Les États-Unis ont actuellement la plus grande économie du monde, et de loin, avec un PIB de 23 000 milliards de dollars en 2021, selon les données de la Banque mondiale, tandis que la Chine a le deuxième PIB le plus important avec 18 000 milliards de dollars et l’Inde le sixième avec 3 000 milliards de dollars.
• Goldman prévoit d’autres bouleversements parmi les puissances économiques traditionnelles, en prévoyant que l’Indonésie et le Nigeria compléteront les cinq plus grandes économies d’ici 2075, même s’ils ne figurent pas parmi les 15 premières économies actuelles, le Japon passant de la troisième à la douzième place, le Royaume-Uni de la sixième à la dixième et l’Allemagne de la quatrième à la neuvième.
• Les pays dont on prévoit qu’ils perdront en puissance économique ont une chose en commun : un potentiel de croissance démographique moindre et le ralentissement de la croissance démographique mondiale signifie que le « point culminant de la croissance potentielle mondiale » a déjà été atteint, selon Goldman, qui note que les gains du PIB mondial s’engageront sur une « trajectoire de déclin progressif » en 2030 et au-delà.
• L’économie mondiale est également menacée par les coûts immenses associés au changement climatique et par une augmentation probable des restrictions commerciales (appelée « slowbalization»), selon M. Goldman, qui souligne la nécessité d’une plus grande coopération entre les nations pour assurer la croissance économique future.

 

Contexte clé

Les États-Unis sont la plus grande économie du monde en termes de PIB depuis que cette mesure a été adoptée au milieu des années 1900. Mais la Chine a connu une croissance bien plus rapide au cours des dernières décennies, son PIB passant de 12 % seulement de celui des États-Unis en 2000 à 77 % l’année dernière. Bien que la population mondiale ait atteint huit milliards de personnes le mois dernier, selon les Nations unies, l’organisation fait état d’un ralentissement significatif du taux de croissance démographique, en particulier dans les pays les plus riches. Selon le Bureau du recensement, la population américaine n’a augmenté que de 0,1 % en 2021, soit le taux le plus bas jamais enregistré au cours des 246 ans d’histoire du pays, en raison de décès liés à une pandémie combinés à un ralentissement du taux de natalité.

 

Contra

Longtemps considérée comme une fatalité par la plupart des économistes, la question de savoir si la Chine dépassera les États-Unis en tant que première superpuissance économique a fait l’objet d’un nouvel examen récemment, certains experts mettant en avant un récent ralentissement associé aux politiques strictes de la Chine en matière de pandémie et au vieillissement de la population du pays. Toutefois, Goldman prévoit toujours une croissance du PIB de 4 % pour la Chine entre 2024 et 2029, contre 1,9 % pour les États-Unis, même avec une révision à la baisse.

 

Tangente

Elon Musk, l’homme le plus riche du monde selon nos calculs, a mis en garde à plusieurs reprises contre ce qu’il appelle « l’effondrement de la population », qu’il considère comme le « plus gros problème » du monde dans les décennies à venir. Musk, père d’au moins 10 enfants, a déclaré en juillet dernier que sa parentalité prolifique lui permettait de « faire de son mieux pour aider la crise de sous-population ».

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul

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