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Comment L’État Pourrait Rentabiliser Le Domaine Du Médical ?

« La France est un terreau de créativité, mais n’est pas un marché qui nous permet de vivre », ainsi déplore un entrepreneur français spécialisé dans les recherches de dispositifs médicaux novateurs. Un avis assez partagé dans l’écosystème médical hexagonal.

Cœur artificiel, micro robots, imagerie médicale, vente de matériels médicaux en ligne, les innovations qui révolutionnent la médecine ne concernent pas seulement les produits, mais aussi les concepts. La France est un excellent élève dans ce domaine, mais les chercheurs et les inventeurs rencontrent de nombreux freins qui les empêchent de rentabiliser les résultats de leurs recherches.

L’État qui réalise déjà des efforts considérables en rénovant les formations paramédicales et le système de santé en faveur des malades doit encore apporter de multiples améliorations, cette fois-ci vis-à-vis des acteurs de l’industrie de la santé (start-ups et chercheurs).

Assouplissement des règlementations

Les startups sont de plus en plus nombreuses à se lancer sur ce marché. Le secteur est en effet boosté par une croissance démographique mondiale, un vieillissement de la population et l’essor de nouvelles technologies (connexion à distance, impression 3D).

Pour se faire, les règlementations désuètes doivent être assouplies afin de permettre aux investisseurs de multiplier leurs apports dans différentes branches telles que la biologie, l’ophtalmologie ou le dentaire. Une bonne règlementation doit protéger les patients et la qualité des soins sans toutefois entraver la liberté d’entreprendre et d’investir.

Développement des industries de santé

Le développement des industries de santé doit être une priorité pour l’État. La rentabilité du secteur médical passe effectivement par un soutien aux PME et ETI locales. À ce jour, dans les appels d’offres des hôpitaux, 12 % des achats sont prioritairement réservés aux PME allemandes.

La France bénéficie des mêmes possibilités, mais ne les exploite pas. En outre, ces opportunités concernent plusieurs branches de la santé telles que la télémédecine, les services de soins à domicile, etc.

Valorisation peu performante des innovations

Le constat est sans appel. Le système français ne rémunère pas l’innovation ou du moins, très peu. La faute revient à la nomenclature figée d’une société encore très conservatrice et à de fortes lacunes en matière de stratégies de développement.

Cela entraine malheureusement une forte déperdition de talents et de richesses. En effet, les chercheurs préfèrent exporter leurs inventions parce que la France ne sait presque jamais comment les pérenniser. Autrement dit, les efforts de l’État doivent se concentrer davantage sur les créateurs et les développeurs de technologies afin de leur permettre une meilleure exploitation à grande échelle de leurs inventions.

Il est essentiel d’établir un système de valorisation plus performant en renforçant les interactions entre le secteur de la santé et du business. À terme, cela devrait permettre d’inciter les chercheurs à valider (breveter) davantage leur création en France. Ces brevets pérennes sont en effet des sources de richesses, d’emplois et de plus-values.

Accompagnement et financement des startups biotechs

Le financement au démarrage est le réel souci des startups qui se concentrent sur l’e-santé. Étant donné leur petite structure, elles doivent faire des levées de fonds de plusieurs millions dans le privé, mais cela reste un vrai challenge.

Un manque de capacité d’accompagnement pénalise les startups. Cela oblige de nombreuses sociétés françaises à avoir recours au marché boursier pour leur financement. Celui-ci présente pourtant de gros risques que ne sont pas censées prendre les startups biotechs compte tenu de l’importance de leurs recherches.

La solution serait donc de renforcer les dispositifs pour encourager les business innovants (startups) en doublant l’accompagnement financier pour les technologies en cours de création.

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