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Amazon, Google et Duolingo suppriment des centaines d’emplois

emploisVue extérieure des bureaux de Google dans le centre de Londres. Photo prise le 26/05/2023. Getty Images

Cette semaine, des centaines d’employés ont été licenciés dans de grandes entreprises technologiques, notamment chez Amazon, Google et Duolingo. Les entreprises cherchent à « redimensionner » leurs effectifs et à réduire leurs coûts, après un défilé de suppressions d’emplois qui a conduit à des réductions encore plus importantes dans un contexte de craintes persistantes de récession en 2022 et 2023.

Un article de Brian Bushard pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

 

Faits marquants

  • Twitch, un site de diffusion en direct appartenant à Amazon, a annoncé des plans de réduction de 35 % de son personnel (environ 500 employés), a déclaré le PDG Dan Clancy dans un billet de blog mercredi, affirmant que Twitch avait « du travail à faire pour redimensionner » l’entreprise, la qualifiant de « significativement plus grande qu’elle ne doit l’être compte tenu de sa taille » tandis que la division de livres audio d’Amazon, Audible, a également procédé à une série de réductions affectant 100 employés.
  • Le même jour, Amazon a annoncé son intention de supprimer « plusieurs centaines » d’employés dans ses divisions Prime Video et MGM Studios, à la suite d’un examen de « presque tous les aspects » des opérations commerciales de l’entreprise, selon un mémo obtenu par Forbes de Mike Hopkins, le vice-président principal de Prime Video. Les actions d’Amazon ont augmenté de 2 % sur l’année, à 154,62 dollars (141,24 euros).
  • Mercredi, Google a licencié des « centaines » d’employés dans plusieurs divisions, y compris ses équipes d’ingénierie et de matériel, ainsi que des employés qui développent son assistant virtuel à commande vocale, Google Assistant, selon un courriel interne obtenu par le New York Times et Semafor. Le cours des actions de Google a augmenté de 2,85 % cette année, à 142,65 dollars (130,30 euros).
  • L’application d’apprentissage des langues Duolingo a supprimé cette semaine 10 % de ses employés contractuels (on ne sait pas encore combien de travailleurs sont concernés), alors que l’entreprise s’oriente vers l’intelligence artificielle pour la génération de contenu, ont rapporté plusieurs médias. Cependant, l’entreprise a déclaré qu’aucun de ses employés à temps plein ne serait affecté par les licenciements. Les actions de Duolingo ont chuté de 6,54 % sur l’année, pour atteindre 212 dollars (193,60 euros).
  • La start-up d’intelligence artificielle Humane a également annoncé cette semaine qu’elle réduirait de 4 % ses effectifs (10 employés). La fondatrice et PDG de la société, Bethany Bongiorno, a écrit sur LinkedIn que les réductions font partie d’une initiative qui comprend « certains changements pour nous préparer au mieux à une croissance continue ».
  • Le PDG de Discord, Jason Citron, a annoncé cette semaine que la plateforme allait supprimer 17 % de ses effectifs (environ 170 employés) pour « mieux se concentrer et améliorer la façon dont elle travaille afin d’apporter plus d’agilité » à l’entreprise, a rapporté The Verge.
  • Le développeur de logiciels de jeux vidéo Unity Software a annoncé, dans le cadre d’un dépôt réglementaire, la suppression d’un quart de son personnel (environ 1 800 emplois) dans le cadre d’un plan de restructuration visant à « se positionner pour une croissance rentable à long terme ». Les actions d’Unity ont chuté de près de 13,5 % sur l’année, pour atteindre un peu plus de 34 dollars (31,05 euros).

 

Fait surprenant

Les entreprises technologiques ont procédé à des licenciements ce mois-ci, mais le nombre total de suppressions de postes est bien inférieur au nombre d’employés qui ont perdu leur emploi en janvier dernier. Le site de suivi en ligne Layoffs.fyi a constaté que 37 entreprises technologiques ont procédé à des licenciements jusqu’à présent ce mois-ci, ce qui est loin des 278 entreprises qui ont réduit leurs effectifs en janvier dernier.

 

Nombre important

Plus de 305 000. C’est le nombre d’employés qui ont perdu leur emploi lors des principaux licenciements survenus aux États-Unis l’année dernière, selon le système de suivi des licenciements de Forbes, qui prend en compte les licenciements affectant 100 emplois ou plus. La plus importante de ces suppressions a eu lieu en juillet, lorsque la société de transport routier Yellow Corporation, aujourd’hui en faillite, a licencié l’ensemble de ses 30 000 employés. Avant Yellow Corporation, de nombreuses entreprises technologiques et manufacturières ont annoncé des licenciements, notamment Amazon, qui a annoncé son intention de supprimer 8 000 emplois en janvier 2023 dans un « contexte économique incertain » et a licencié 9 000 autres personnes en novembre, après avoir supprimé 10 000 emplois à la fin de l’année 2022. Alphabet, la société mère de Google, a supprimé 12 000 autres emplois en janvier 2023, tandis que Meta et Microsoft ont chacun supprimé 10 000 postes le même mois (Meta a licencié 6 000 autres employés deux mois plus tard).

 

Tangente

Le géant bancaire Citigroup a annoncé vendredi qu’il supprimerait 20 000 employés au cours des deux prochaines années, selon une déclaration du directeur financier Mark Mason, à la suite d’une perte nette de 1,8 milliard de dollars (1,6 milliard d’euros) au quatrième trimestre, le pire trimestre de la banque en 15 ans. Les réductions de Citigroup font suite à une série de licenciements dans les grandes banques américaines, après la banque d’investissement Goldman Sachs, qui a licencié 4 000 employés l’année dernière, et JPMorgan Chase, qui s’est séparée de 1 000 employés en mai.

 

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