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Prévention routière : le rôle central des acteurs privés aux côtés des instances publiques

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Les accidents de la route représentent la 8e cause de mortalité dans le monde, tuant actuellement environ 1,3 million de personnes chaque année, soit une personne toutes les 24 secondes. Pour continuer d’agir efficacement en matière de prévention, l’ONU a fait appel à l’engagement des gouvernements et de la société civile, mais aussi des entreprises privées, de l’industrie et de l’écosystème automobile. Le transport routier fait partie intégrante de notre quotidien et a une influence considérable sur nos vies. Aussi, la question d’une mobilité plus sûre, plus responsable et plus durable doit être au cœur de toutes les attentions.

 

Une dynamique de changement globale impulsée par les Nations Unies

Dans le cadre de ses objectifs de développement durable visant à réduire notamment le nombre d’accidents de la route de 50 % d’ici à 2030[1], l’ONU encourage les États membres à promouvoir des partenariats multipartites. Elle a ainsi appelé les entreprises et les industries de toutes tailles et de tous secteurs à engager des actions concrètes en se fondant sur le principe de « Système sûr » qui s’inspire du concept « Vision zéro » (cette approche fournit « un ensemble de principes de conception et d’exploitation dans le but de guider l’action sur la voie de l’objectif à long terme d’éliminer les morts et les blessures graves »).[2]

Elles ont d’ailleurs répondu présent, conscientes de l’importance du sujet. Certains acteurs ont choisi de mener des campagnes de sensibilisation et de soutenir l’Association Prévention Routière parmi les plus actives de France en matière d’éducation routière, notamment à destination des plus jeunes, premières victimes des accidents de la route. D’autres encore ont versé des centaines de milliers de dollars au fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité routière.

 

L’innovation dans le secteur industrielle automobile : clé des avancées en matière de sécurité routière

Une partie de la réponse de l’industrie automobile à la demande des Nations Unies réside dans sa capacité à évoluer en proposant de nouveaux services et en investissant dans la R&D pour fabriquer des produits plus sûrs et durables, notamment dans le domaine du pneumatique. Constituant un élément essentiel de la sécurité, les pneus sont aujourd’hui conçus pour diminuer les distances de freinage et offrir une meilleure adhérence grâce à des composés de gomme innovants, et des sculptures spécifiques permettant une meilleure évacuation de l’eau pour éviter l’aquaplaning. Le data monitoring, ou système de surveillance des données via des capteurs intelligents, représente une autre innovation majeure qui, appliquée aux pneumatiques, va permettre de rouler de manière plus écologique et plus sûre.

Et ce, en collectant des informations sur l’état de la route ou encore en vérifiant en temps réel l’état d’usure des pneus, leur conformité et leurs éventuelles défaillances, responsables de nombreux accidents. Cette démarche d’innovation doit s’inscrire dans un programme plus vaste découlant de celui de l’ONU et que chaque industriel de la mobilité doit s’approprier, un changement de posture de la part de tous est nécessaire pour réussir à modifier les comportements. 4 thèmes doivent prédominer dans notre réflexion : une mobilité plus durable, une communauté sensibilisée aux dangers de la route, notamment grâce à l’action des autorités publiques au sein des écoles, des routes plus sûres au moyen des données recueillies, et enfin le rôle des usagers qui doivent devenir des ambassadeurs de la sécurité routière.

 

Il est du devoir des sociétés privées, aux côtés des institutions, de garantir la sécurité des routes, et de contribuer à une mobilité plus durable. Un long chemin a déjà été parcouru tout au long de la première décennie d’action pour la sécurité routière et de nombreuses vies ont été sauvées, mais il reste encore beaucoup d’énergie à déployer pour poursuivre le combat, en rassemblant les forces de toutes les parties prenantes.

 

[1] Source : https://www.un.org/fr/fr/safety-and-security/securite-routiere

[2] Source : https://roadsafety.piarc.org/fr/gestion-de-la-securite-routiere/4-approche-systeme-sur

 

Tribune rédigée par Tom Adams, Vice President & Managing Director West Europe Region chez Bridgestone

 

<<< A lire également : Permis de conduire : ne laisser personne sur le bord de la route >>>

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